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Social
Manifestations et grèves pour le droit à la retraite et aux services publics
28 mai 2003
Un peu partout en France, les fonctionnaires, rejoints par des salariés du privé, se sont fortement mobilisés hier contre la réforme des retraites et la décentralisation imposée du personnel non enseignant de l’Éducation nationale. Les manifestations sont souvent les plus importantes depuis le début du mouvement. Elles ont concernés des centaines de milliers de personnes.
Dans l’Éducation nationale, la mobilisation s’est poursuivie hier toute la journée alors qu’était prévu dans l’après-midi un comité interministériel à Matignon (voir encadré) . Les revendications : réclamer la remise à plat de l’ensemble de la politique éducative du gouvernement et l’abandon des projets de transfert prévus dans le cadre de la décentralisation. La défense du droit à la retraite était également à l’ordre du jour, à la veille de l’examen du projet imposé par le gouvernement en Conseil des ministres.
À Paris, les estimations faisaient état d’au moins 25.000 personnes selon la police, soit au moins 10.000 de plus que lors de la précédente journée d’action dans l’éducation jeudi dernier. Les manifestants répondaient à l’appel des cinq fédérations syndicales de l’Éducation (FSU, SGEN-CFDT, FERC-CGT, UNSA-Education et FAEN).
Des défilés similaires ont lieu dans toutes les villes de France. Une foule énorme est descendue dans les rues de Marseille. Selon les organisateurs, 230.000 personnes (50.000 selon les premiers chiffres de la police) ont manifesté dans les rues de la cité maritime à l’appel de la CGT, FO, la FSU, l’UNSA et la CFTC. Les salariés de la fonction publique et les enseignants constituaient le gros du cortège, mais des entreprises privées, comme Pechiney, en grève depuis plusieurs semaines, ont aussi participé à ce rassemblement. Le 13 mai dernier, 200.000 personnes (45.000 selon la police) avaient déjà manifesté à Marseille contre les projets du gouvernement.
À Toulouse, entre 17.000 et près de 50.000 personnes ont défilé pour protester contre la réforme des retraites et pour la défense des services publics. Une quinzaine de camions de la Direction départementale de l’équipement (DDE) ouvraient le cortège, placardés d’affiches sur lesquelles on pouvait lire : « Non au démantèlement du service public de l’Équipement ». Les personnels des différents services publics étaient en effet largement représentés tout le long du cortège. Des salariés d’EDF et de l’ANPE, des douaniers ou encore des pompiers ont défilé ensemble, brandissant des pancartes avec pour mot d’ordre : « Public, privé : tous exploités, tous dans la rue ». Les enseignants et les personnels de l’Éducation nationale avaient pris place dans la deuxième moitié du défilé et portaient des pancartes qui visaient plus particulièrement leur ministre, Luc Ferry.
À Nice, ils étaient entre 11.000 et plus de 20.000, soit la plus grosse manifestation dans cette ville depuis le début de la contestation. Composé en majorité d’enseignants, de personnels ATOS et de parents d’élèves, le cortège comptait également dans ses rangs des agents des Impôts, des postiers et des hospitaliers.
Des rassemblements interprofessionnels contre les projets de réforme ont rassemblé des milliers de personnes à Grenoble, Clermont-Ferrand ou encore Saint-Etienne. À Grenoble, les manifestants étaient environ 15.000 selon la police, plus de 20.000 selon les organisateurs. Derrière une banderole portant les sigles des syndicats appelants (CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA), le défilé a rassemblé des salariés d’une soixantaine d’entreprises privées, des services publics, puis les enseignants. Dans l’Ouest, des milliers de personnes ont manifesté à Nantes et à Saint-Nazaire, à l’appel de l’intersyndicale enseignante et des syndicats FO, SUD et CGT de salariés du public.
Même convergence public-privé à Avignon. Entre 10.000 et 20.000 personnes composaient le cortège. Aux côtés des personnels de l’Éducation, défilaient notamment des salariés de France Telecom, de la DDE, de l’INRA, de l’ANPE, du Conseil général, du secteur hospitalier et des intermittents du spectacle.
À Toulon, ils étaient entre 10.000 et 30.000 à l’appel des syndicats CGT, UNSA, FO, CFDT, FSU, G10 Solidaires.
An plis ke sa |
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Important mouvement de grève dans l’Éducation nationale
L’appel à la grève lancé par les cinq fédérations de l’Éducation était bien suivi hier dans le premier degré et les collèges, selon les chiffres communiqués par le ministère, avec près d’un enseignant sur deux ayant cessé le travail. Le Syndicat national unitaire des instituteurs (SNUIpp) fait état de son côté d’une moyenne de 60% de grévistes dans le premier degré. Dans les lycées d’enseignement professionnel, le ministère compte 28,12% de grévistes et 31,74% dans les lycées d’enseignement général. Par ailleurs, 23,18% des personnels non-enseignants (ATOS) ont cessé le travail. Tous ces chiffres sont en hausse par rapport à la précédente journée d’action de jeudi dernier. La CGT a réclamé hier des « véritables négociations » dans le domaine de l’éducation, dénonçant une politique du gouvernement qui s’inscrit « dans une visée réactionnaire de l’École ». Au terme d’une journée de mobilisation nationale dans l’enseignement, la CGT note dans un communiqué que toute négociation a été renvoyée à la tenue du comité interministériel sur l’Éducation mardi à Matignon au terme duquel devait s’exprimer le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (voir encadré). Pour la CGT, « en termes de suppressions de postes, de précarisation de l’emploi, de restrictions budgétaires, de réduction des futurs recrutements, de fermetures de classes et de sections ou dans la conception même du système éducatif », les orientations gouvernementales « conduisent à la remise en cause et au démantèlement du service public d’éducation ». Et « la décision arbitraire de transférer 110.000 agents aux collectivités territoriales et de rompre avec l’égalité de traitement sur tout le territoire en accentue le caractère nocif ». La CGT appelle par ailleurs les enseignants à poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites du ministre des Affaires sociales François Fillon. « Pour mettre en échec le plan Fillon et garantir l’avenir du système des retraites par répartition, la CGT les appelle à agir en convergence avec l’ensemble des salariés du public et du privé ». L’UNSA a demandé hier une nouvelle fois au gouvernement d’ouvrir des négociations sur le dossier des retraites et de retirer le projet de transfert de certains personnels aux collectivités locales, estimant que « s’il s’obstinait dans son refus, le gouvernement porterait la responsabilité d’un durcissement du conflit ». « L’entêtement dont fait preuve le Premier ministre est incompris d’un nombre sans cesse croissant de salariés du public et du privé », affirme le syndicat dans un communiqué diffusé au terme d’une journée de grève dans plusieurs services publics : Éducation nationale, la Poste, France Télécom, les impôts, les hôpitaux et le transport aérien. « Des réformes sont nécessaires dans le domaine des retraites comme dans celui de l’Éducation », ajoute l’UNSA. « Elles sont possibles, encore faut-il qu’elles soient comprises, acceptées et portées par les salariés ». « Seule la négociation permettra les évolutions indispensables », souligne le syndicat, « toute solution brutale, tout passage en force serait contre-productif ». « L’UNSA est disponible pour la négociation, mais à défaut, elle poursuivra l’action, dans l’unité, avec pour seul objectif la juste réforme ». |
Transfert des personnels non-enseignants |
Le Premier ministre refuse les négocations demandées par les personnels et les parents d’élèves
Confronté à un vaste mouvement de contestation de ses réformes des retraites et de l’éducation, le Premier ministre a réuni hier après-midi une vingtaine de ministres en comité interministériel et a annoncé l’ouverture non pas de négociations mais de simples « discussions » au sujet du transfert du personnel non-enseignant aux collectivités locales. Prévu depuis quelque temps, le comité interministériel qui s’est tenu hier devait à l’origine avoir pour simple thème "le métier d’enseignant". Face à la mobilisation des syndicats et aux grèves continuelles, Matignon a décidé de l’élargir au "malaise enseignant". À l’issue du Comité, Jean-Pierre Raffarin s’est voulu solennel avec une déclaration destinée à prouver au monde de l’Éducation que son gouvernement « entend son trouble ». Le Premier ministre a proposé d’engager « immédiatement » des « discussions » « sans a priori » avec les syndicats sur les « missions et les garanties statutaires » des personnels dans le cadre de la décentralisation. Par ailleurs, le Premier ministre a de nouveau mis en garde contre tout blocage des examens. Devant le refus du chef du gouvernement d’ouvrir des négociations avec les personnels et les parents d’élèves sur ses projets de réformes injustes et dangereuses pour toute la société, les syndicats ont aussitôt annoncé un renforcement et un élargissement du mouvement revendicatif. |
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