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Retraites
Alors que le projet de loi était présenté hier aux députés
11 juin 2003
Plusieurs centaines de milliers de personnes répondant notamment à l’appel de la CGT, de FO, de la FSU et de l’UNSA, ont défilé hier en France pour revendiquer une nouvelle fois de véritables négociations sur la réforme des retraites alors que le projet de loi du gouvernement était présenté à l’Assemblée nationale. Les différentes estimations varient entre 440.000 et 1 million 500.000 manifestants.
À Paris, les organisateurs estimaient le nombre de manifestants à 200.000. Partis de la place de la Bastille, les manifestants se sont rendus jusqu’à la place de la Concorde. Sur le pont séparant la place du Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale, des incidents ont éclaté à la fin de la manifestations avec les policiers. Ces derniers ont tiré des grenades lacrymogènes et ont fait usage de canon à eau pour disperser plusieurs centaines de manifestants qui aurait souhaité poursuivre leur défilé vers l’Assemblée nationale.
Les personnels de l’Éducation nationale qui, outre le dossier des retraites, réclament des négociations sur l’ensemble de la politique éducative du gouvernement ainsi que le retrait des projets les concernant en matière de décentralisation, sont présents en nombre dans la manifestation. Mais le secteur privé était également très présent, d’ailleurs, sur la banderole de tête, on pouvait lire : "Ensemble, agissons sur l’avenir des retraites".
« Nous installons un mouvement dans la durée et nous le poursuivrons autant que de besoin. Il y aura des suites », a déclaré le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, présent dans le cortège. « La posture du gouvernement est brutale et on doit le convaincre de revenir à la seule posture qui ait du sens à ce jour : la réouverture de discussions sur un sujet qui concerne la vie de dizaine de millions d’hommes et de femmes », a-t-il poursuivi, « aujourd’hui, nous nous tournons vers les députés et c’est le sens de notre destinée qui va jusqu’à l’Assemblée. Les élus sont certes élus, mais il faut qu’ils entendent ce qui se dit dans la rue, y compris dans les rangs de la droite et de l’UMP ». Bernard Thibault estime qu’« on ne peut pas imposer un projet aussi contesté. La force de l’évidence doit ramener le gouvernement à la raison ».
Cette nouvelle journée d’action était marquée par des mouvements de grève dans de nombreux secteurs. Des manifestations similaires à celle qui se déroule dans la capitale se sont déroulées dans toute la France : 30.000 manifestants à Lille et à Lyon, 25.000 à Bordeaux - ville dirigée par le président de l’UMP -, plus de 10.000 à Nîmes et près de 20.000 personnes dans la rue à Poitiers, mobilisation sans précédent depuis 1968.
À Marseille, la mobilisation était forte également, si la police avance le chiffre de 15.000 personnes, la CGT a compté 200.000. Au total, sept défilés se sont déroulés dans le quartier du Vieux-Port. Tous ont convergé vers le Vieux-Port où des pantins à l’effigie de Jean-Pierre Raffarin, du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin et du patron du MEDEF Ernest-Antoine Seillière ont été mis à l’eau. Quelques militants CFDT étaient également présents, en dépit de l’accord signé entre leur syndicat et le gouvernement. Alors que la manifestation globale touchait à sa fin, près de 4.000 manifestants se sont rassemblés devant la mairie pour faire tomber quelques barrières. Jean-Claude Gaudin a été hué pour avoir refusé la location du stade vélodrome jeudi pour un meeting syndical avec Marc Blondel et Bernard Thibault.
Le projet des syndicats |
Les propositions rejetées sans discuter par le gouvernement |
Le maintien de la retraite à 60 ans pour tous et d’un régime par répartition financé par une hausse des cotisations ou encore la mise à contribution des revenus du capital sont les bases du projet de réforme des quatre confédérations syndicales (CGT, FO, FSU et UNSA). Ces propositions ont été rejetées sans discuter par le gouvernement qui va tenter de faire adopter au plus vite son projet par le Parlement. |
En tout premier lieu, les syndicats reprochent au gouvernement de n’avoir organisé aucune véritable négociation sur un enjeu aussi important et exigent l’ouverture de discussions, chiffres à l’appui, en prenant en compte « de manière sérieuse » les propositions des uns et des autres. Sur ce point, il est vrai qu’aucune négociation sur le fond n’a eu lieu. Depuis février, la "négociation" côté gouvernement a surtout consisté à multiplier les "groupes de travail" et autres "réunions techniques" en restant en permanence dans le flou, rendez-vous qui ont surtout eu pour effet d’exaspérer la plupart des délégations syndicales au fil des semaines. Le texte gouvernemental a ensuite été soumis par morceaux aux syndicats reçus tour à tour, à raison d’une heure trente à deux heures "d’audience" chacun, par le ministre de la Fonction publique Jean-Paul Delevoye et le ministre du Travail François Fillon entre le 16 et le 22 avril. La seule véritable négociation a commencé le 14 mai à 18 heures et a duré environ dix heures sans déboucher sur un accord. Le lendemain, le gouvernement s’est prévalu d’une victoire en organisant une cérémonie de signature d’un projet très peu amendé par deux syndicats très minoritaires. Les confédérations qui adhèrent toujours à la plate-forme intersyndicale estiment qu’il n’y a pas de caractère d’urgence immédiate, et que se donner le temps, jusqu’à la fin de l’année, de négocier véritablement une réforme est tout à fait possible. Elles renouvellent leurs propositions : Sur le financement : avant de mettre sur la table la question de l’allongement de la durée de cotisation, les quatre syndicats veulent discuter de tous les paramètres de financement possibles pour équilibrer les régimes. Et plutôt que de faire supporter l’effort financier principalement par les salariés, ils souhaitent qu’on étudie également la mise à contribution des entreprises, des revenus boursiers, ou encore prônent la mise en place d’une "CSG-Retraite" assise sur l’ensemble des revenus du capital et du travail. La FSU estime en outre que consacrer 6,5 points du PIB sur les quarante prochaines années au financement des retraites suffirait à équilibrer les régimes. Les syndicats jugent également que le financement des retraites passe par une véritable politique favorisant l’emploi des jeunes, mais également des salariés entre 55 et 60 ans. |
Ouverture du débat à l’Assemblée |
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Jean-Pierre Raffarin a ouvert, hier à l’Assemblée nationale, le débat sur la réforme des retraites. Le chef du gouvernement a justifié son projet de réforme des retraites en en faisant une réforme de « sécurité nationale ». S’adressant aux opposants au projet, le Premier ministre a dit « comprendre » les inquiétudes des Français, estimant toutefois que « les attentes ont permis une prise de conscience, une évolution des esprits concernant la question des retraites ». « Pour la première fois, ceux qui ont commencé à travailler à 13, 14, 15 ans auront la possibilité de prendre la retraite avant 60 ans », a-t-il assuré. Sur la question des annuités, Jean-Pierre Raffarin a souhaité la venue prochaine d’une « convergence entre secteur privé et secteur public ». Si l’UMP serre les rangs derrière son Premier ministre, le débat s’annonce très corsé. Le nombre d’amendements atteint des records, puisque le PCF a en déposé 6.354, le PS a en annoncé entre « 2.000 et 3.000 », l’UMP une centaine, l’UDF une quarantaine et les Verts une dizaine. Le ministre des Affaires sociales a pris les devants en affirmant qu’il n’était « pas question de brandir le 49.3 » pour couper court aux débats. Reste que les deux semaines prévues pour examiner le texte semblent courtes. « La rue manifeste, les salariés font grève et nous, on utilise les armes qu’on nous donne, c’est-à-dire les amendements », explique Alain Bocquet, président du groupe PCF. Enfin, si l’UDF s’accorde sur l’« urgence » de la réforme, elle s’est démarquée de l’UMP en affirmant que la réforme ne « réalisait pas l’équité ». Elle propose une extinction progressive des régimes spéciaux et une « retraite à la carte » grâce à un régime par points. |
Grève dans l’Éducation nationale : rencontre gouvernement-syndicats |
Des propositions insuffisantes destinées à diviser le mouvement |
Face à la mobilisation enseignante et aux menaces qui planaient sur le bac, le gouvernement a renoncé hier à décentraliser les conseillers d’orientation, médecins scolaires, assistantes sociales et psychologues, et débloqué une enveloppe de 80 millions d’euros. Lors d’une rencontre hier avec les organisations syndicales, les ministres Luc Ferry et Nicolas Sarkozy ont aussi promis à leurs interlocuteurs un coup de pouce dans le cadre du budget 2004 pour prendre en compte notamment l’augmentation du nombre d’élèves dans le primaire. Des promesses qui ne sont cependant pas chiffrées.
En revanche, le transfert aux collectivités territoriales de la gestion des quelque 100.000 Techniciens et ouvriers de service (TOSS) est maintenu. Interrogé hier sur France 2, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a tenu à apporter quelques précisions : « on est loin du compte ». Les propositions sont insuffisantes sur plusieurs points essentiels : retraite, budget, suppression des postes de surveillants et d’emplois jeunes. Sur la décentralisation, si Gérard Aschieri reconnaît des avancées qu’il attribue à l’importance de la mobilisation, il a affirmé que « nous n’acceptons pas que 90.000 TOSS soient décentralisés ». Le conflit n’est pas terminé, a-t-il |
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