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France
Plus de 3.000 personnes tuées par la canicule
18 août 2003
Alors que le Premier ministre promet d’accorder une prime au personnel hospitalier pour le remercier de son dévouement, les travailleurs de ce service public tirent des enseignements alarmants de la crise. Ils estiment que la catastrophe sanitaire révèle de manière tragique un manque de moyens.
Le Premier ministre a annoncé hier dans une interview au "Journal du Dimanche" qu’« une prime exceptionnelle » sera versée à la rentrée au personnel hospitalier, dont il salue l’« extraordinaire dévouement » face aux conséquences de la canicule. Samedi le pic de surmortalité lié aux chaleurs s’est interrompu et la situation de crise des urgences paraissait globalement terminée.
Interrogé sur son lieu de vacances, Jean-Pierre Raffarin a démenti « toute idée de dysfonctionnement des rouages de l’État ». Le Premier ministre a estimé que l’application des 35 heures dans les hôpitaux est une des causes de la mort de plusieurs milliers de personnes en France. La CGT-Santé ne partage pas cet avis, pour elle, cette catastrophe « est la résultante d’une politique de santé définie par la maîtrise comptable, conduite technocratiquement, autoritairement. La résultante d’une "mise au régime sec", de budgets insuffisants (voire négatifs), de la suppression de milliers de lits dans les services, de la pénurie organisée de personnels médicaux et paramédicaux », estime le syndicat dans un communiqué. Il précise que « toute l’année, l’hôpital fonctionne à flux tendu ».
Tout comme SUD Santé, la CGT-Santé note qu’on en arrive « à l’intolérable, l’impossibilité de prendre en compte les besoins réels de santé et de faire face au moindre aléa, qu’il soit d’origine climatique comme aujourd’hui ou épidémiologique en d’autres temps ».
De son côté, le docteur François Aubart, président de la Coordination médicale hospitalière, tire des enseignements voisins de la crise qui a secoué la France : « ce qui est arrivé n’est que la traduction dans les faits d’une prise de risque. Les pouvoirs publics ont fait des choix en diminuant le nombre de lits, sachant que les hôpitaux sont sur la corde raide ». Le docteur Aubart estime qu’avec le nombre considérable de victimes dénombrées, on n’a pas à faire à des « morts naturelles, inévitables, mais des "pertes de chances", c’est-à-dire des vies que l’on aurait dû sauver dans un système de santé moderne ». Un système qui, relève François Aubart, atteint le paradoxe d’être à la fois « champion du monde de la médecine de catastrophe, capable de mobiliser dans la demi-heure des centaines de professionnels de santé lors du crash du Concorde ou après un attentat » et incapable de faire face « un afflux de patients au cœur de l’été pour cause de canicule ».
Un autre médecin, le docteur Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMHUF), indique, dans "le Monde" daté d’aujourd’hui, que « la crise majeure générée par la canicule remet brutalement en cause (...) une bonne partie de la politique développée depuis une vingtaine d’années sur les questions sanitaires ». Le docteur Pelloux pense que trop de lits sont fermés l’été dans les hôpitaux. Il affirme par ailleurs avoir alerté les autorités sanitaires de la catastrophe dès le « 6 ou le 7 août ». Il s’étonne également de la gestion de la crise par le gouvernement, estimant que
« les ministères de l’Intérieur et de la Santé semblent en pratique incapables de communiquer ». Ces différentes constatations amènent le médecin à demander la création d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’un « vaste travail d’autopsie collective » sur la gestion de la canicule, afin de comprendre « les incroyables dysfonctionnements » du système de santé. Pour lui, les victimes de la vague de chaleur sont « ceux qui sont parmi nous les plus vulnérables ».
Ces différentes prises de position montrent que l’urgence, c’est de revoir la politique de santé. Garantir à tous un service public de qualité passe par répondre à un manque d’effectifs et de moyens dans les hôpitaux public. Mais l’inspiration libérale de la politique du gouvernement ne va pas dans ce sens. Pourtant, le personnel soignant pense une autre logique doit prévaloir. Il semble que ce n’est pas en promettant une prime que l’on peut résoudre le problème.
Quelques degrés peuvent tout bouleverser |
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La vague de chaleur qui a touché la France récemment avec des conséquences catastrophiques inquiète beaucoup. Elle donne un aperçu de ce qui attend l’humanité au cours de ce siècle et montre que le changement climatique est une donnée incontournable.
Dans son dernier numéro, "le Nouvel Observateur" indique les experts du GIEC (Groupement intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat) - au nombre de 1.500 - « soutiennent que l’avenir climatique de la planète est au bord de la catastrophe ». Or, certains font le lien entre activité humaine, changement climatique et effet de serre. Ils estiment que l’augmentation des températures est liée en partie au rejet de gaz carbonique dans l’atmosphère, et que ce réchauffement global d’une rapidité impressionnante est à l’origine de phénomènes climatiques extrêmes. S’il reste à déterminer plus précisément la part de l’humain dans ce phénomène, beaucoup de chercheurs pensent que l’humanité devra trouver un nouveau "modèle" de développement, basé sur des sources d’énergies renouvelables, afin d’éviter la catastrophe. Dans ce débat, il est admis par une large majorité des chercheurs que la consommation énergétique influence l’effet de serre. Interrogé dans "le Monde" du 31 juillet dernier, Michel Petit estime que l’effet de serre est une réalité acceptée par la communauté scientifique, « le résultat fait l’objet d’un consensus », souligne-t-il. « Il y a une influence incontestable de l’activité humaine sur la teneur de l’atmosphère en gaz carbonique », souligne Michel Petit qui rappelle que « depuis 1958, la teneur en carbone augmente de 0,5% par an ». Parallèlement à cette augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère, on constate depuis le début du 20ème siècle une hausse des températures. En France, « l’augmentation a commencé au début du 20ème siècle, puis a stagné jusque dans les années 1970, avant de connaître une progression plus rapide ces dernières décennies. Et c’est dans le Sud-Ouest de la France que la hausse est la plus sensible », indique Serge Planton, chercheur à Météo France dans les colonnes du "Nouvel Observateur". Cette tendance risque de s’aggraver au cours de ce siècle. Le GIEC fait état d’une élévation des températures comprises entre 1,8 et 6 degrés d’ici à 2100. 6 degrés, c’est énorme. La température moyenne de la planète est actuellement de 15 degrés et « moins de 6 degrés séparent la planète polaire d’il y a dix-huit mille ans, en grande partie couverte de glace, et notre planète au climat plus tempéré », indique "le Nouvel Observateur". Et si l’on fait la moyenne des prévisions, une augmentation de 3 degrés seraient à l’origine de changements considérables. Dans notre région, les conséquences pourraient être dramatiques, souligne "le Nouvel Observateur" : « la hausse du thermomètre entraînerait une baisse des rendements des récoltes dans les régions tropicales et subtropicales, où elles sont déjà peu abondantes. Une pénurie d’eau est à prévoir dans les régions arides, parallèlement à des risques d’inondation ailleurs. Ce monde plus chaud et plus humide favorise le développement des moustiques, propagateurs de la malaria ». Autre conséquence : la remontée de niveau des océans de 50 centimètres serait un handicap à surmonter pour les pays insulaires. Ces prévisions comportent une incertitude : l’impact du changement climatique sur les courants océaniques. Quelques degrés dans l’Atlantique Nord pourraient en effet suffire à transformer le climat tempéré de la façade océanique européenne en une réplique de se connaît aujourd’hui le Canada. Pour survivre, l’humanité est face à un des plus grands défis de son Histoire, d’autant plus qu’au sujet des émissions de gaz à effet de serre, si les milliards de personnes qui peuplent les pays du Sud suivent la voie montrée par l’Occident en matière de politique énergétique, « il va y avoir des répercussions énormes », estime Michel Petit dans "le Monde". Selon lui, « le problème, c’est d’offrir un modèle de développement aux pays en voie de développement afin qu’ils ne produisent pas trop de gaz ». |
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