Social

En France, les fédérations de l’Éducation se joignent à la grève du 19 juin

14 juin 2003

Les cinq fédérations syndicales de l’Éducation nationale ont appelé, hier en France, à se joindre à la nouvelle journée de grèves et de manifestations pour exiger des négociations sur la réforme des retraites prévue jeudi prochain 19 juin, a-t-on appris auprès du SNES. Sur le dossier des retraites, la FSU, la FAEN, l’UNSA-Éducation, le SGEN-CFDT et la FERC-CGT appellent à se joindre aux grèves et aux manifestations décidées par les quatre confédérations syndicales opposées à la réforme du gouvernement. Les fédérations de cheminots CGT, CFDT et FO ont également déposé un préavis de grève à la SNCF pour la journée de jeudi.
La CGT de la RATP, qui devrait faire de même à Paris, devait annoncer officiellement sa décision d’ici samedi, a-t-on appris de source syndicale. Trois fédérations de cheminots (CGT, FO et CFDT), cinq fédérations du secteur de la santé (CGT, FO, UNSA, SUD et CFTC) et trois fédérations (CGT, SUD et FO) de la Poste et de France Télécom ont aussi appelé à la grève.
Selon la déclaration commune des quatre organisations, le but de cette journée est de « conforter l’acquis des mobilisations, de les prolonger et de les généraliser », à la veille de l’ouverture de négociations paritaires sur les retraites complémentaires. À Paris, la manifestation s’achèvera place d’Iéna, à une centaine de mètres du siège national du MEDEF. Les syndicats se défendent pourtant de vouloir changer d’objectif.
« Nous n’entendons pas faire du 19 une journée qui aurait pour but de déplacer le problème et de le reporter sur le patronat », assure Bernard Devy (FO). « Le mot d’ordre reste le même : nous voulons toujours obtenir des négociations sur le projet Fillon », renchérit Jacques Mairé (UNSA).

Rentrée chargée

Les syndicats de l’Éducation appellent également à une journée d’action « sous des formes diversifiées » mardi prochain, plus précisément sur la question de la décentralisation dans le secteur éducatif. Les syndicats réaffirment notamment leur « refus du transfert aux collectivités locales des personnels ATOSS » (personnels techniques et de services).
Ils lancent ce week-end une pétition pour demander aux parlementaires de surseoir au vote du projet de loi « afin de permettre l’ouverture de réelles négociations ». Quelque 3,2 millions d’exemplaires ont déjà été tirés, qui seront distribués sur les marchés, dans les entreprises et dans les écoles. « On veut concrétiser le soutien de l’opinion, notamment des salariés du privé (qui participent peu aux grèves), et lui permettre d’entrer dans l’action », explique Gérard Aschieri (FSU), espérant « dépasser le million de signatures ».

Déjà, l’ensemble des syndicats, au-delà des divisions sur la réforme des retraites, ont commencé à échanger leurs points de vue sur l’assurance-maladie. Outre ce dossier phare, la rentrée s’annonce d’ores et déjà chargée, avec des négociations sur les restructurations, mais aussi sur les retraites complémentaires. Tout cela, alors que le marché de l’emploi s’érode.


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