France

François Hollande appelle à l’union à gauche

Conseil national du PS

14 octobre 2003

"Lancement de la campagne des élections régionales" pour le Parti socialiste et, selon le vœux de François Hollande, la réunion du Conseil national du PS samedi dernier à Paris avait d’abord à entériner les choix des militants socialistes qui avaient voté pendant la semaine précédente pour désigner leurs chefs de file aux élections régionales. Au total sur 21 régions, vingt des chefs de file choisis par les militants appartiennent au courant majoritaire de François Hollande. Une seule région aura un chef de file venant des courants minoritaires, Jean-Pierre Godefroy, du courant Nouveau Monde d’Henri Emmanuelli, chef de file du PS en Basse-Normandie.
Si le verdict des urnes internes au PS paraît sans discussions, les désaccords des minoritaires, qui pèsent près de 40% du PS, semblent s’être en revanche cristallisés sur la question européenne. Alors que 116 des membres du conseil national ont adopté un texte portant, pour l’Europe, "les exigences des socialistes", une soixantaine d’autres se sont regroupés sur un texte alternatif, qui souligne que le projet actuel « consacre le triomphe constitutionnel de l’économie de marché libérale ». Mais les désaccords sur l’Europe vont même au-delà des minoritaires. Manuel Valls, secrétaire national à la coordination, a publiquement signifié qu’il voterait non si le projet de Constitution demeurait en l’état, alors que ce dernier présentait « une vision des services publics totalement contradictoire à la nôtre ». De son côté, l’animateur du courant Nouveau Parti socialiste, Arnaud Montebourg, a annoncé la création d’une fondation entendant s’adresser à « ceux qui refusent la résignation et l’impuissance politique face à un ordre mondial libéral ».

Construire un projet

Autant de débats qui, bien que de prime abord les enjeux diffèrent, ne sont pas totalement sans lien avec les élections régionales. François Hollande, lors du conseil national, a fortement pesé pour une union à gauche dès le premier tour : « Il faut une gauche unie, forte et capable de porter une espérance », a-t-il souligné. Dans le même élan, il précisait : « Il faut un projet, nous allons le construire dans chaque région », avant d’en appeler, au « devoir de mémoire » de la gauche quant au résultat du 21 avril. Pour le premier secrétaire du PS, si ce devoir de mémoire appelle de « ne pas reproduire ce qui nous a fait perdre ».
La nature des régionales ne se confond donc pas avec celui des législatives et des européennes, mais les choix majeurs, quand ils concernent les régions, ne peuvent non plus en être dissociés. D’où la question en effet des projets régionaux et de leur capacité à porter des politiques alternatives ou non. Les Verts ont affirmé pour leur part leur choix de listes autonomes au premier tour, avec l’ambition optimiste affirmée par leur secrétaire national, Gilles Lemaire, de passer les 10%. Dans certaines régions toutefois, les choix Verts semblent différents.
Au PCF, le fait que François Hollande parle désormais de projets pour les régions pourrait être entendu, sans doute, de manière assez positive. Pour le PCF, s’il est bien question faire barrage aux conservateurs, cela ne saurait se faire sans contenus forts, au risque de désillusions cruelles lors des scrutins eux-mêmes et d’un approfondissement de la crise politique dans la durée.


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