Social

Grève générale nationale annoncée le 6 mai

Contre la décentralisation

23 avril 2003

Les mesures de transfert aux collectivités de certains personnels « disloqueraient les équipes », estiment cinq secrétaires généraux des fédérations de l’enseignement qui appellent à une grève générale le 6 mai.

Les cinq secrétaires généraux des fédérations de l’enseignement, appelant à la grève générale contre la décentralisation le 6 mai, publient, dans "Le Monde" paru lundi 21 avril une tribune libre commune. Signé Gérard Aschieri (FSU), Christian Dubot (CGT), Patrick Gonthier (UNSA), Bernard Groseil (FAEN) et Jean-Luc Villeneuve (CFDT), le texte est intitulé « Une décentralisation contre l’école ? ».

« Contrairement à ce que les thuriféraires de la décentralisation laissent complaisamment entendre, l’Éducation nationale n’est ni un mammouth engoncé dans les glaces ni une mécanique rigide dirigée de Paris. L’école est vivante du travail sur le terrain des équipes éducatives. C’est faire injure à leur professionnalisme et à leur dévouement que de laisser croire qu’ils se limitent à appliquer à la lettre des directives ministérielles qui encadreraient leur travail », disent-ils.

Après avoir rappelé en quoi consisteraient les mesures de transfert aux collectivités de certains personnels et en quoi elles « disloqueraient les équipes », ils affirment qu’il n’y a aucune raison, sinon économiques, de mettre en œuvre de telles mesures. « Nous ne voyons pas quelles sont les améliorations recherchées. En revanche nous voyons les risques : disparition de certaines missions et de certains personnels, accroissement des inégalités, privatisation ouverte ou larvée de certains services », ajoutent-ils. « Et nous ne voulons pas d’un service public d’éducation dont la trame se déliterait progressivement pour aller vers un système à l’anglaise. Les premières victimes en seraient les jeunes et leur égal accès à ce droit fondamental qu’est l’éducation », concluent-ils.

Protestations syndicales au sujet d’une instruction du recteur
L’Intersyndicale de l’Éducation nationale a pris connaissance « avec indignation » des consignes adressées le 18 avril par le recteur aux chefs d’établissement en vue « d’organiser le recensement des personnels grévistes ».
« Prôner la "confidentialité", c’est à dire instaurer une procédure de secret », estime l’Intersyndicale qui précise que cela « relève d’une démarche à la fois autoritariste et illégale, qui n’a pas sa place dans les pratiques régissant le fonctionnement de la communauté éducative »
.
L’Intersyndicale « appelle tous les personnels de l’Éducation nationale à refuser catégoriquement de répondre à ce type d’enquête ».

Même indignation de la part du SNUipp qui indique que « ce ne sont pas de telles méthodes qui feront reculer la détermination des enseignants » et de la part de la Coordination des personnels pour qui « cette attitude est inacceptable ».


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