122 femmes sont mortes en 2021 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint

Hausse de 20% des féminicides en 2021

28 août 2022

En 2021, 143 morts violentes (122 femmes et 21 hommes) au sein du couple ont été recensées par les services de police et unités de gendarmerie, contre 125 l’année précédente (18 victimes en plus, soit +14 %).

Selon l’étude, l’année 2021 marque ainsi un recul par rapport à la nette baisse des homicides conjugaux observée en 2020. Les 143 homicides conjugaux recensés en 2021 correspondent davantage au niveau du nombre de mort vio lentes au sein du couple observées avant l’épidémie de COVID-19.

"En moyenne, un décès est enregistré tous les deux jours ½ (contre un tous les trois jours en 2020)", ont indiqué les auteurs de cette "Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple en 2021".

122 femmes sont mortes en 2021 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon le bilan des "morts violentes au sein du couple" publié le 26 août par le ministère de l’Intérieur. Les femmes représentent 85% du total des victimes.

Des chiffres en hausse de 20% par rapport à l’année précédente. En 2020, 102 femmes avaient perdu la vie, alors que 146 féminicides avaient été recensés en 2019, précise l’étude communiquée par le ministère de l’Intérieur.

"Le profil type de l’auteur n’a pas changé. Il est majoritairement masculin, le plus souvent, en couple, de nationalité française, âgé de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle", a souligné l’étude.

La dispute et le refus de la séparation demeurent les principaux mobiles du passage à l’acte, ont écrit les auteurs. Ces derniers ont indiqué que les faits sont en majorité commis au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur, sans préméditation, principalement avec une arme à feu ou une arme blanche.

Près d’une femme sur trois (32%) avait déjà subi des violences antérieures et 64% de celles-ci avaient signalé ces violences aux forces de l’ordre. Parmi ces dernières, 84% avaient déposé une plainte. ’Seul un auteur était sous contrôle judiciaire et deux victimes faisaient l’objet d’une ordonnance de protection’, selon le document.

Dans un tiers des cas (33%), la présence d’au moins une substance susceptible d’altérer le discernement de l’auteur et/ou de la victime (alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes) est constatée au moment des faits. En moyenne, un décès a été enregistré tous les deux jours et demi l’année dernière, contre un tous les trois jours en 2020.

La Guyane et la Réunion enregistrent 3 victimes chacune. Dans 78 % des cas (112 affaires), les faits sont commis au domicile du couple (78 faits), de la victime (24 faits) ou de l’auteur (10 faits), selon l’étude. Il est noté que dans 17 % de ces cas, les enfants sont présents sur les lieux. Ils sont parfois témoins des faits, et parfois juste présents dans le domicile.

Lorsque les faits sont commis au domicile de la victime, l’auteur est presque toujours masculin (83 % des faits). Ces tendances sont similaires aux années précédentes, selon l’étude.


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