
Chikungunya à La Réunion : 204 nouveaux cas signalés en une semaine
12 févrierL’Étang-Salé et Le Tampon sont les communes les plus touchées
28 décembre 2020, par
Il y a près de cent ans se tenait à Tours le congrès de la Section Française de l’Internationale Ouvrière où il était principalement question de l’adhésion à l’Internationale Communiste. Ainsi naquit ce que l’on connait aujourd’hui sous le nom de Parti Communiste Français.
Cette question de l’adhésion à la IIIe Internationale, l’Internationale Communiste peut évidemment se relier au contexte historique de l’époque.
Nous étions au sortir de la Première Guerre Mondiale, guerre impérialiste par excellence que les membres de la IIe Internationale n’avaient pu éviter, votant même en bloc, dans l’ensemble des pays les crédits de guerre en prétextant l’Union Sacrée. Cette guerre qui fit des millions de morts et n’apportât rien d’autre que la ruine fut pour beaucoup une révélation sur les échecs et les limites de la social-démocratie et de l’Internationale les représentant.
De plus, la question de cette adhésion se situait également dans un contexte révolutionnaire : Depuis 1917, la Révolution d’Octobre avait vu la concrétisation du premier Etat ouvrier avec la naissance de l’URSS, qui cherchait encore à s’affirmer face aux invasions impérialistes étrangères et des armées blanches, mais qui a su dès le départ porter une vague d’espoir révolutionnaire à la classe ouvrière dans le monde entier.
Cela entraina ainsi en Europe de nombreuses tentatives révolutionnaires, que cela soit en Hongrie, en Italie ou encore en Allemagne. Las, toutes ces révolutions furent matées dans le sang, avec l’inaction, si ce n’est la complicité des partis sociaux-démocrates.
L’échec de la IIe Internationale était alors clair, n’ayant pu ni empêcher la guerre, ni le fait que les révolutions soient matées dans le sang.
La classe ouvrière mondiale étant alors guidée par l’espoir de voir l’apparition de nouveaux Etats ouvriers se concrétiser, le communisme semblait alors la solution la plus idoine.
Et ainsi fut fait en toute logique le choix des camarades français d’adhérer à cette Internationale Communiste sous le nom de Section Française de l’Internationale Communiste, qui devint par la suite le Parti Communiste Français.
Les communistes Français menèrent dès leurs origines de nombreux combats, notamment pour la classe ouvrière, et participèrent ainsi à obtenir de nombreuses conquêtes sociales.
On pense symboliquement aux grandes conquêtes du Front Populaire avec notamment la généralisation des congés payés, à celles du Conseil National de la Résistance avec la création de la Sécurité Sociale par Ambroise Croisat, ministre communiste. Ou encore de celles consécutives aux journées de lutte de la classe ouvrière lors de mai 68.
Le PCF était également le grand parti de la Résistance face aux occupants nazi et fascistes et les non moins dangereux pétainistes. Résistance que les communistes français paieront le prix cher, avec des milliers de morts parmi les leurs.
Mais le PCF est également un parti qui s’est toujours, en tant que parti communiste tourné à l’international.
Les camarades ont ainsi longuement apporté aux débats au sein de l’Internationale, et ont de tous temps mené de nombreux combats. Lors de la Guerre Civile d’Espagne par exemple, avec la participation aux Brigades Internationales.
Et c’est surtout par leur anti-impérialisme, leurs oppositions à la colonisation que les communistes français se sont affirmés.
Que cela soit pour les luttes les plus connues par leur opposition à l’intervention armée en Indochine, avec le soutien du camarade Ho-Chi-Minh, fondateur du PCF et du Parti Communiste Vietnamien, en Algérie avec le soutien à l’indépendance, la lutte contre le régime d’Apartheid en Afrique du Sud ou encore le soutien au peuple palestinien, les camarades Français étaient et sont encore de toutes les luttes pour aider à la solidarité internationale et ainsi permettre l’émancipation des peuples opprimés du monde entier.
De cette lutte contre le colonialisme est né un lien fort entre les camarades Français et Réunionnais.
En effet en 1946, quand les camarades Réunionnais se battaient pour la fin du système colonial et la transformation de La Réunion du statut de colonie à celui de département, ceci en lien avec les camarades Guadeloupéens, Martiniquais et Guyanais, les communistes français furent les premiers à nous soutenir.
C’est donc sans surprise que Raymond Vergès et Léon de Lépervanche, tous deux élus députés s’inscrivirent en tant que députés communistes et fondèrent la Fédération de La Réunion du PCF.
En 1959, nos camarades, portés par Paul Vergès décidèrent d’inscrire leur lutte dans celle de l’autonomie au sein de la République et de transformer cette fédération en fondant le Parti Communiste Réunionnais, ce que les camarades Français soutinrent dans une volonté de lutte contre la colonisation et maintenant de la néo colonisation.
Dès lors, nos deux partis continuèrent et continuent encore aujourd’hui de travailler en tant que partis frères et nous nous retrouvons régulièrement dans les luttes communes impactant l’ensemble de la République.
Ce centième anniversaire de la fondation du PCF s’inscrit dans un contexte particulier marqué par de nombreuses crises, sanitaire, comme économiques et sociales qui mettent en exergue l’ensemble des failles du système capitaliste.
En tant que communistes, nous ne pouvons qu’être acteurs de la situation. En effet, ces crises démontrent un besoin du peuple et de la classe ouvrière de plus de solidarité dans cette période troublée. Il y a également un besoin d’agir face aux attaques que subit notre environnement au quotidien où les capitalistes continuent leur destruction de notre planète dans leur quête sans fin de réaliser toujours plus de profits.
De plus, la décadence des Etats impérialistes, en particulier des Etats-Unis et l’arrivée dans le même temps de réactionnaires au sein de ces vielles puissances ou d’autres émergentes (on peut notamment penser à l’Inde ou au Brésil), contrebalancés par l’existence de nouveaux axes anti-impérialistes et de l’arrivée au premier plan de peuples et Etats déconsidérés jusqu’alors en particulier sur le continent africain, nous démontrent s’il en était encore besoin que le monde est en train de changer.
De par l’ensemble de ces faits, un basculement idéologique est inévitable. La science du marxisme, étendue au léninisme, les expériences menées au cours du siècle écoulé par chaque camarade, chaque organisation, chaque parti communiste seront autant d’atouts pour l’émergence de ce monde nouveau dont il nous faut dès aujourd’hui prendre la tête de pont idéologique.
Mathieu Raffini
L’Étang-Salé et Le Tampon sont les communes les plus touchées
Zistwar Tikok, par Christian Fontaine… zistwar an kréol dann Témoignages -35-
In kozman pou la route
Susciter des vocations féminines
Ces derniers développements inquiètent fortement les partenaires humanitaires
Après la chute de l’État syrien, des armes supplémentaires pourraient être récupérées par les terroristes
Déclaration du Parti communiste réunionnais sur les violences et l’insécurité
Illustration d’un système en crise
Le 22 décembre 1974, la France, sous la présidence de Giscard d’Estaing, consulte les habitants de l’archipel des Comores par la question suivante (…)
Zistwar Tikok, par Christian Fontaine… zistwar an kréol dann Témoignages -34-
In kozman pou la route
In kozman pou la route