Fusion GDF et Suez

L’AMF et les petites villes s’interrogent sur l’avenir du pôle environnement de Suez

11 septembre 2007

L’Association des petites villes de France (APVF) et l’Association des maires de France (AMF) ont manifesté les 3 et 4 septembre leur inquiétude et leur vigilance concernant l’avenir du pôle environnement de Suez, qui va devenir une filiale cotée en bourse du futur groupe fusionné GDF-Suez. ?

Dans un communiqué du 3 septembre, l’APVF a déclaré que « les élus locaux ne pourraient accepter que l’avenir du pôle environnemental ne soit traité qu’à travers le prisme boursier ».  ?« Les décisions d’investissement public prises dans le domaine de l’environnement engagent les collectivités locales pour plusieurs décennies. Ce rythme long spécifique à la dépense publique locale ne doit en aucun cas être soumis à la dictature du court terme et de la rentabilité immédiate », poursuit l’association. ?« C’est en ayant à l’esprit ces impératifs de service public que l’APVF jugera des conséquences de cette fusion », conclut-elle. ?
L’Association des maires de France (AMF) a, quant à elle, salué, dans un communiqué du 4 septembre, « la création d’un ensemble de dimension mondiale à même de renforcer l’efficience et l’indépendance de notre pays dans le domaine de la fourniture d’énergie ». ? Pour autant, elle souhaite que soit précisé l’avenir du pôle environnement de Suez, qui assure la gestion des déchets, de l’eau ou de l’assainissement de nombreuses communes. « Il convient que ses conditions de cession, d’organisation ou de gestion garantissent aux communes la même liberté de choix, la même qualité de service, la même relation de proximité », insiste l’AMF. ?
Les groupes énergétiques privé Suez et public Gaz de France (GDF) ont annoncé le 3 septembre qu’ils allaient fusionner, l’accord prévoyant que Suez se sépare, sans en perdre le contrôle, d’une partie de son pôle environnement (eau et déchets).? Pour Jean-François Cirelli, PDG du groupe, la privatisation de Gaz de France n’implique pas la fin des « obligations de service public ». « Nous sommes une entreprise d’intérêt général », a expliqué Jean-François Cirelli, interrogé le 4 septembre par la radio BFM. « Les obligations de service public, tout cela va demeurer et sera peut-être même renforcé (...) pour ce qui est de la sécurité d’approvisionnement du pays », a-t-il insisté.


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