Crise en Europe

La France en récession

27 juin 2013, par Céline Tabou

L’INSEE a annoncé, mercredi 26 juin, qu’au premier trimestre 2013, le PIB en volume se replie de 0,2%, à l’instar du trimestre précédent. Cette annonce confirme les prévisions, la France reste en récession, depuis la fin 2012.

Selon une étude de l’INSEE, au premier trimestre 2013, les dépenses de consommation des ménages sont quasi stables.
(photo Toniox)

L’institut avait estimé la semaine dernière que l’économie française serait atone tout au long de l’année 2013, avec une récession prévue de 0,1% sur 2013 par rapport à 2012. Dans une note de conjoncture, l’INSEE prévoyait une diminution de 0,1% du PIB en 2013, après 0,0% en 2012.

De son côté, la Cour des comptes a estimé le déficit de la France, fin 2013, entre 3,7% et 4,2% du PIB. Avec une croissance de 0,1%, la Cour des comptes prévoit un déficit de 3,7% à 4%. Mais l’INSEE donne deux hypothèses : le déficit serait entre 3,8 et 4,1% si la récession est de 0,1% et entre 3,9% et 4,2% si le PIB chute de 0,3%.

Un contexte national morose

Les dépenses de consommation des ménages sont quasi stables (-0,1% après +0,1%) tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) recule de nouveau (-1,0% après -0,8%). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue négativement à l’évolution du PIB : -0,2 point après 0,0 point.

Les importations progressent légèrement (+0,2% après -1,0%) tandis que les exportations reculent de nouveau (-0,4% après -0,7%). Ainsi, la contribution du solde extérieur à l’évolution de l’activité est négative (-0,2 point de PIB, après +0,1 point au quatrième trimestre 2012).

Enfin, les variations de stocks des entreprises contribuent faiblement à l’évolution du PIB au premier trimestre : +0,2 point, après -0,2 point fin 2012.

Selon les données de l’INSEE, le Revenu disponible brut (RDB) des ménages s’est redressé au premier trimestre 2013, passant de 1,3% après s’être replié de 0,7% fin 2012, et les impôts sur le revenu et le patrimoine baissent sensiblement de 4,9%. Cette diminution s’explique par les récentes « mesures votées pour rehausser le rendement de l’impôt sur le revenu en 2012, ainsi que par la contribution exceptionnelle pour les redevables de l’ISF en toute fin d’année », a expliqué l’institut. La masse salariale reçue par les ménages s’est accélérée début 2013, passant de +0,4% après +0,2%, et les prestations sociales progressent de +0,7% après +0,8%.

Recul de l’investissement

Au troisième trimestre, les chiffres de l’investissement total reculent de 1%, tandis que celui des ménages a été revu à la hausse de 0,1 point, mais l’investissement des entreprises non financières a été diminué de 0,8%.

L’INSEE explique qu’ « au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue négativement à l’évolution du PIB (-0,2 point après 0,0 point) ». Face à contexte économique, la Commission européenne a accordé à la France un délai supplémentaire de deux ans pour atteindre l’objectif de 3% du déficit public.

Céline Tabou

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