L’actualité sociale en France

Le chômage et le droit de grève au centre des préoccupations

1er août 2007

La publication des statistiques du chômage, baromètre important de l’action gouvernementale, et le projet de loi restreignant le droit de grève des travailleurs des transports font la Une de l’actualité sociale cette semaine en France.

Les chiffres du chômage de juin et une journée d’action des syndicats de cheminots contre le projet de loi sur le service minimum dans les transports terrestres, examiné depuis hier à l’Assemblée nationale, domineront cette semaine sociale en France.
Lundi soir, le ministère de l’Emploi a rendu public le taux de chômage pour le mois de juin. En mai, le nombre de demandeurs d’emploi avait baissé de 1,2% (-24.100 personnes) pour passer sous la barre des 2 millions, ramenant, selon le ministère de l’Emploi, le taux au sens du BIT (Bureau International du Travail) à 8,1% de la population active.
L’office européen des statistiques Eurostat a néanmoins donné une estimation bien supérieure pour le mois de mai (8,7%), et en l’absence de publication de l’Enquête Emploi de l’Insee, reportée à l’automne, les chiffres du ministère sur le taux de chômage demeurent incertains.
La polémique a été relancée la semaine dernière par le constat dressé par plusieurs associations de chômeurs CGT-Chômeurs, MNCP, d’une augmentation des radiations - « abusives » selon eux - par l’ANPE. Pour mettre fin aux critiques sur la fiabilité des statistiques, le gouvernement Fillon a commandé un rapport à une mission conjointe de l’Inspection générale des finances et l’Inspection des affaires sociales.
En France, il faudra attendre septembre pour connaître les éventuelles évolutions qui seront suggérées pour améliorer la mesure du chômage et de la situation de l’emploi. Les députés ont déjà décidé une première modification, demandant d’intégrer dans les statistiques les quelque 220.000 chômeurs des collectivités d’Outre-mer. Le changement doit intervenir au plus tard au 31 décembre.
Mardi en France, environ 70 rassemblements étaient annoncés par la CGT. Le syndicat mobilise contre le projet de loi sur le service minimum dans les transports terrestres en discussion à l’Assemblée nationale. Les syndicats estiment notamment que ce projet de loi, adopté au Sénat le 19 juillet, et qui prévoit notamment l’obligation pour les salariés de se déclarer grévistes 48 heures avant le début d’un conflit, est une atteinte au droit constitutionnel de grève.
Au mot d’ordre de la CGT-cheminots se sont jointes 6 autres fédérations du secteur (SUD Rail, CFDT, FO, CFTC, Unsa, Fgaac), 4 fédérations de transport (CGT, CFDT, FO et CFTC), Solidaires et la FSU.
Le Secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, est annoncé à Bordeaux. Il n’y a pas d’appel à la grève.
« Même dans une période estivale peu propice aux mobilisations d’envergure, nous ne pouvions laisser les débats se dérouler sans que les salariés concernés se fassent entendre », a déclaré à l’AFP Didier Le Reste, Secrétaire général de la CGT-cheminots.


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