Retraites

’Le Point’ stigmatise la « douce anarchie » dans l’Outre-mer

Après les révélations du rapport de la Cour des comptes

19 avril 2003

Dans l’hebdomadaire ’le Point’ (édition du 18 avril 2003 - N°1596 - Page 84), le journaliste Patrick Bonazza, évoque le rapport de la Cour des comptes sur les systèmes de retraites des fonctionnaires. Il relève et commente ce que dit la Cour sur les rémunérations et les pensions des fonctionnaires d’outre-mer. À ce propos, le journaliste parle d’« une douce anarchie » et il explique :

« En quittant la métropole, on gagne des années de cotisations, en fonction de la durée du séjour à l’étranger (trois ans aux États-Unis ou au Japon donnent une annuité supplémentaire).
Chacun sait cela au Quai d’Orsay (74% des pensions liquidées en 2001), mais il y a aussi beaucoup d’"aventuriers" à l’Éducation nationale (15,9%), à la Recherche (13,3%), aux Finances (10%).
Conçus à l’époque coloniale, alors que "les moyens de transport et les modes de vie étaient sans rapport avec la situation actuelle", dit la Cour, ces avantages n’ont plus aucune raison d’être. Vivre à Boston ou à Cotonou (surtout quand on bénéfice d’un supplément de traitement) n’est pas plus difficile qu’à Saint-Denis (dans la région parisienne - NDLR).
Pour la petite histoire, les séjours dans les DOM-TOM (assimilés à l’étranger !) permettent aussi aux fonctionnaires de liquider leurs pensions plus tôt. Ah, les DOM-TOM ! De beaux petits jackpots.
Incroyable mais vrai, un fonctionnaire retraité qui accepte de s’installer outre-mer touche une prime parfaitement codifiée (de 35% à La Réunion à 75% en Polynésie ou à Wallis-et-Futuna).
La condition : résider effectivement sur le territoire ("les absences ne peuvent dépasser en une ou plusieurs fois quarante jours pour l’année civile"). Pour ceux, la majorité tout de même, qui songent à une retraite dans la bonne vieille métropole, il faudra donc trouver d’autres trucs (...) ».


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