Social

Le SNES pour « une rentrée sans résignation et ni soumission »

Éducation Nationale

9 septembre 2003

’Nous avons fait une rentrée ni de résignation, ni de soumission’

Tel est le constat que retire le secrétaire académique du SNES (Syndicat national des enseignants du second degré), Raymond Mollard, pour cette rentrée 2003.
A priori, les "forces vives" restent motivées et mobilisées. Et pour cause, dès demain à 15 heures à la préfecture, une délégation des corps de l’Education nationale, venus de toute l’île, accompagnera l’Intersyndicale avant sa rencontre avec le préfet de La Réunion, Gonthier Friederici.
"Que ce soient sur les retraites, les TOS (Techniciens et ouvriers spécialisés) ou les assistants d’éducation, nous continuerons à nous battre", lance le secrétaire académique. Il rappelle que "la lutte a déjà payé" : "le gouvernement a reculé sur trois catégories des membres de l’Education nationale, si l’on considère, les CPE ou les infirmières... ", argumente celui-ci.
Autour de Raymond Mollard, s’étaient réunis d’autres membres du Bureau académique du SNES, dont Vincent Cellier, Dominique Lucas, Lionel Millot et Joëlle Abécassis. "Il n’est pas question qu’on aille à la paix des braves. La confiance, on l’a perdue de toute façon avec le gouvernement", renchérit le SNES.
Ses membres dressent d’ailleurs le bilan positif des deux mois de grèves précédent la rentrée : "cela nous a permis de resserer des liens. C’était pour certains de nos plus jeunes collègues, leur première grande manifestation et ils n’ont pas eu d’états d’âme. Aucune coupure générationnelle s’est faite. Il n’y a d’ailleurs pas eu de conflits de compétences entre les strucutures syndicales", soutient Raymond Mollard.
Pour Vincent Cellier, "l’Etat doit continuer à faire des efforts. Il ne faudrait pas qu’il y ait de désengagement financier, en externalisant ou en privatisant des services au détriment de la qualité(...) Nous avons estimé qu’il manquerait près de 2.000 postes toutes catégories confondues avec une grande part des TOS, pour l’académie de La Réunion". "Comment envisager de déléguer la gestion des TOS aux collectivités territoriales alors qu’elles ne peuvent pas supporter des surcharges ? C’est la fragilisation de tout un édifice", s’inquiète le trésorier académique adjoint du SNES.
Quoi qu’il en soit, tous sont unanimes pour dire que la rentrée ne s’est pas faite dans des conditions idéales avec des dossiers toujours en suspens. L’objet de cette prochaine rencontre avec le préfet sera l’occasion de revenir sur les discussions engagées lors de la réunion du 17 juin en présence des présidents des collectivités territoriales et une délégation de l’Association des Maires, sur la mise en place d’une commission.
Outre le dossier des retraites, insastifaisant pour les membres du SNES, concernant le dossier des assistants d’éducation, l’accent a été mis sur les dégradations au niveau des surveillants d’internat, où le statut des MI-SE a déjà été supprimé. "Entre les baisses des droits d’absence et les conditions de paiement, cela ne renforcera qu’un recul des effectifs. Sans compter durant le mois de juillet, la chute drastique de remplacement de titulaires des enseignants, appelés, les TZR (titulaires sur les zones de remplacement) de près de 20% en moins", souligne Dominique Lucas. "Encore l’occasion de recourir à des vacataires, par conséquent à des contrats précaires, bien souvent par manque de temps ne répondant pas aux qualifications requises pour les remplacements des professeurs".
Autant de dossiers qui marqueront le rendez-vous de demain.


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