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Social
Le Premier ministre devant les parlementaires de l’UMP
24 septembre 2003
Le Premier ministre a présenté hier mardi, devant les parlementaires UMP, son calendrier de travail, gentiment nommé ’Agenda 2006’. Les ministres ont maintenant leur feuille de route. Aux abris : les pistes sont pires que ce que l’on imaginait...
Jean-Pierre Raffarin a présenté dix "dossiers", dont quatre ont déjà été menés à bien : les lois sur la sécurité, l’immigration, la réforme des retraites et la réforme de la Constitution sur la décentralisation. Le cinquième dossier, c’est celui qui vise à « une dynamique budgétaire pour la croissance », le sixième dossier porte sur « la mobilisation nationale contre le chômage », le septième dossier a pour but de « sauver la Sécurité sociale en assurant l’avenir de notre système de santé », le huitième dossier vise « à réussir l’Europe nouvelle », avec notamment l’adoption de la Constitution européenne, le neuvième dossier propose de « replacer l’école au cœur de la Nation », le dixième dossier, prévu pour « l’année 2004, le début 2005 » a pour objet de « redonner confiance aux territoires de France » avec la mise en œuvre de la loi relative aux transferts de compétences pour la décentralisation.
Optimiste sur ce dernier point, le Premier ministre, qui a déjà reculé sur la date d’entrée en application d’un bon nombre de transferts, et qui, en plus, devra faire face aux inquiétudes (au mieux), aux exigences (au pire) des élus locaux, qui se demandent bien comment le gouvernement va faire pour tenter de chiffrer le montant des transferts financiers à effectuer avec chaque compétence.
Cohérence ?
Selon les dépêches des agences de presse, le discours de Raffarin, devant les 364 députés, 165 sénateurs et 15 députés européens du parti majoritaire, était destiné à « redonner une cohérence à l’action gouvernementale ». Les journalistes ont souligné que ce discours n’avait pas enthousiasmé les députés et les sénateurs, qui ont applaudi mollement "leur chef".
La cohérence, on l’avait pourtant trouvée : c’est celle de l’ultra libéralisme. Mais il n’y avait guère de cohérence entre une situation économique catastrophique, subie par une partie de plus en plus importante de la population, et les mesures prises, par des lois ou décrets (réforme du système d’indemnisation du chômage, réforme de l’ASS, réforme des retraites...). Sauf à penser que la « cohérence » vue par le Premier ministre, c’est d’aller encore plus loin dans les attaques à l’encontre des acquis sociaux, des droits fondamentaux....
Priorités, oui, mais pour qui ? |
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• Des cellules de reclassement partout
Jean-Pierre Raffarin a été clair : « Je vais proposer qu’avec l’accord des partenaires sociaux, s’il est confirmé, nous votions avant Noël une loi au Parlement qui non seulement reconnaîtra le droit individuel à la formation mais reconnaîtra le droit au reclassement et, pour un certain nombre de salariés, je suis pour un droit au reclassement régional ». En clair, c’est parti pour la création de cellules de reclassement. Quant à la notion de "reclassement régional", elle appelle certaines précisions : comment "reclasser" des salariés dans des régions économiquement sinistrées ? Ne serait-ce pas là faire un pas supplémentaire dans l’inégalité ? • Une privatisation de l’ANPE "Témoignages" avait déjà souligné cette éventualité. Cette fois, c’est Jean-Pierre Raffarin qui le confirme : il veut « réformer » l’ANPE, qui dispose aujourd’hui d’un « monopole ». Il veut « l’ouvrir » pour rendre le service public de l’emploi plus « efficace ». Il faut « réformer le service public de l’emploi, travailler sur le monopole de l’ANPE », a-t-il précisé. L’idée d’un rapprochement de l’ANPE et de l’UNEDIC a été également lancée. • Un nouveau type de CDD Le ministre des Affaires sociales a précisé qu’il voulait revoir les clauses de l’embauche et créer un nouveau contrat de travail correspondant « à un contrat de projet ». Élément qui, selon lui, contribuera à « actualiser » le droit du travail. En voulant « définir un nouveau contrat de travail correspondant à une durée de projet », il remplit les souhaits du MEDEF qui voulait, rapporte "Libération" « casser le cadre, limité à dix-huit mois, du contrat à durée déterminée (CDD) et de créer un nouveau type de contrat, calqué sur un projet d’entreprise ». Une sorte de mission qui expédiera vite fait le salarié aux ASSEDIC (ou ce qui en restera). C’est cette nouvelle "idée" qui justifie l’annonce de la création de "cellules de reclassement". • Pour les jeunes : apprentissage, CIVIS, précarité Jean-Pierre Raffarin s’est engagé à mettre en place « un million de contrats de travail pour les jeunes » d’ici 2006 : en multipliant par 2,5 le nombre de contrats jeunes en entreprise, en réformant l’apprentissage, en doublant les contrats CIVIS. Il reste néanmoins à prouver l’efficacité de ces mesures pour La Réunion qui, depuis la LOOM et la loi de programme, bénéficie d’avantages significatifs pour l’embauche de salariés (exonération notamment...). Lorsque le Premier ministre parle de « la mobilisation nationale contre le chômage », il évoque la poursuite des allégements de charges sociales... Et pour l’outre-mer ?. |
La faute à la "rigueur" |
Suppression de 4.000 postes de professeurs |
L’annonce est parue dans "Le Monde", daté du 23 septembre : Quelque 4.000 postes de professeurs seront supprimés à la rentrée 2004 : 1.500 postes de professeurs, et 2.500 postes de professeurs stagiaires. Rigueur budgétaire oblige. Conséquence première : baisse des recrutements pour les concours de juin 2004. Conséquence seconde : des suppressions de postes au budget 2005. |
Si di a zot
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Le M.C.P. demande la prise en compte des propositions réunionnaises
Dans un courrier adressé à Jacques Chirac, le MCP constate que « toutes les mesures prises à l’échelle nationale, auront des conséquences graves sur l’évolution de la société réunionnaise (ASSEDIC, Assurance chômage ; Emplois aidés ; diminution LBU…) ». Il déplore « l’ampleur du désastre social » prévisible « dans les années à venir » et interroge : « Quelle est véritablement la ligne politique de votre gouvernement pour l’outre mer ? ». Pour le MCP, « le développement nécessite un changement radical de la politique gouvernementale face aux difficultés de l’outre mer ». « Une vision claire, réaliste de notre île exige de vous la prise en compte des avis, propositions qui seront émis lors des consultations », poursuit le MCP, « c’est la seule façon d’éviter un désastre social sans précédent ». Le Mouvement des chômeurs panonnais cite un « plan d’évaluation des dégâts personnels et sociaux », un « plan de réforme administrative pour optimiser la gestion des fonds publics », « l’observatoire des prix et des revenus pour le partage des richesses », un « plan pour l’emploi » et un « plan pour le logement ». U.I.R.-C.F.D.T : Les inégalités se creusent Dans un communiqué diffusé hier, l’UIR-CFDT constate que « le gouvernement vient de décider de réduire l’Allocation spécifique de solidarité tant dans sa durée que dans son montant ». « À La Réunion ce sont près de 12 à 13.000 chômeurs qui vont voir leur revenus revus à la baisse », dit l’UIR-CFDT qui déplore que « manifestement la solidarité n’est pas l’affaire de tous ». « En réduisant les impôts des ménages les plus aisés, ce sont les inégalités qui se creusent. Les manques à gagner pour l’État par l’impôt jouent contre la croissance et l’emploi », relève l’UIR-CFDT. En condamnant « de telles pratiques qui vont à l’encontre du nécessaire soutien aux plus démunis ». L’UIR-CFDT « attend des gestes forts en faveur de la création d’emplois ». Dans un courrier adressé au Premier Ministre et aux partenaires sociaux de l’UNEDIC, la CACEP (Coordination des Associations contre le Chômage, l’Exclusion et la Précarité) « demande au gouvernement de revenir sur le dispositif concernant la réduction de la durée d’indemnisation du chômage et souhaite que le gouvernement invite les partenaires sociaux à revoir leur copie concernant la réforme de l’assurance chômage », indique la CACEP dans un communiqué diffusé hier. « Les allocataires ne sont pas responsables de l’incompétence ou de la mauvaise gestion de l’UNEDIC », dit la CACEP, « ils ne doivent, par conséquent, payer les aléas de ces derniers ». « En maintenant le dispositif préconisé par le gouvernement et cette réforme telle qu’elle est arrêtée, les chômeurs perdent en plus de leur emploi, leurs projets, leurs repères, et l’assurance d’une vie de famille stable », déplore la CACEP, « ils se voient aussi privés de leur dignité de travailleur, de l’estime de soi, du sentiment d’être utile, et leur place dans la société. Ils n’accepteraient plus d’être dépecés, saucissonnés à travers des dispositifs qui n’ont pour seul objectif que de faire des économies au détriment des hommes ». « Le gouvernement s’inquiète-t-il de la violence, de la déchirure subie par des milliers de familles pauvres que compte déjà La Réunion ? », s’interroge la CACEP pour qui « cette réduction de la durée d’indemnisation et la réforme préconisée sont une véritable attaque en règle contre les chômeurs ». « En réduisant la fiscalité sur les revenus, le gouvernement favorise la concentration des fortunes pour les nantis et l’accroissement des inégalités criantes pour les plus pauvres. C’est inacceptable », souligne la CACEP. |
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