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Budget et endettement public
L’État français risque de devoir 1.000 milliards d’euros l’an prochain
27 août 2003
Un article paru dans "le Monde" daté d’aujourd’hui met le doigt sur un problème qui est rarement évoqué dans l’actualité et qui pourtant est très préoccupant. Il s’agit de l’endettement de la France.
Selon "le Monde", cet endettement public dépasserait 60% du produit intérieur brut en 2004, « comme la Belgique ou l’Italie ». Cela signifie que l’argent dû par l’État représentera plus de la moitié de la richesse qui sera produite sur le territoire de la République pendant l’an prochain.
Et les trois pays nommés ci-dessus ne sont pas les seuls à avoir à faire face à un gros endettement. « L’Allemagne et le Portugal sont aussi sous le coup d’une procédure pour déficit public excessif », précise "le Monde".
En effet, rappelle-t-il, « en créant l’euro, les grands pays européens se sont en effet fixés des règles communes pour limiter le dérapage de leur déficit public et donc de leur endettement. Il fallait éviter qu’un pays n’emprunte trop, et prenne le risque de dévaloriser la monnaie commune, déstabilisant tous les pays qui l’utilisent. Or, depuis 2002, la France ne respecte plus la règle commune ».
Avec une dette supérieure à la moitié de la richesse produite par le pays, le gouvernement s’était engagé auprès de la Commission à restaurer rapidement sa situation. « En juillet encore, Jean-Pierre Raffarin, affirmait qu’il ferait tout "tout" pour que le déficit en 2004 soit "en dessous des 3%" du PIB. Mais Francis Mer avait toutefois prévenu que l’objectif serait difficile à atteindre et dépendait du niveau de la croissance », indique "le Monde".
1.000 milliards d’euros
Et de citer des chiffres annoncés : 0,6% d’augmentation de la richesse nationale cette année, peut-être 1,5% l’an prochain et un déficit budgétaire qui à la fin de l’année « dépassera 50 milliards d’euros », alors qu’il était de 46,98 milliards d’euros à la fin de l’année. "Le Monde" indique également que « selon les prévisions de la Caisse des dépôts et consignations, le déficit public, selon les critères de Maastricht, resterait supérieur à 4% du PIB en 2003 et en 2004, la dette continuant à s’envoler pour franchir le seuil symbolique de 1.000 milliards d’euros ».
Selon les information du "Monde", lors de sa prochaine rencontre avec la Commission européenne à Bruxelles, le Premier ministre « ne cherchera pas à nier l’évidence. Au contraire. [Il] va demander à la Commission de prendre en compte la situation conjoncturelle qu’il juge tout à fait exceptionnelle ».
Selon Matignon, « il n’y a pas d’exemple de deux années de croissance aussi faible qui se suivent ». Pour sa défense, le Premier ministre compte vanter l’austérité dans les dépenses publiques et des réformes structurelles telles que celle qu’il impose sur les retraites.
Selon "le Monde", la Commission a noté que la France « possède le déficit structurel le plus élevé de la zone euro ». Par conséquent, pour faire inverser cette tendance, de profonds changements sont conseillés.
Mais selon les économistes de la Caisse des dépôts, « Bruxelles estimera "néfaste d’accroître le déficit structurel pour soutenir la demande par des décisions irréversibles", comme les baisses d’impôt. Elle aura l’occasion de s’en expliquer en détail avec le ministre de l’économie Francis Mer, qui doit présenter le 3 octobre devant la conférence intergouvernementale son programme pour la France, conformément à la procédure pour déficit excessif ».
Inégalités
Car, malgré ce naufrage annoncé, le gouvernement a pour objectif de continuer à diminuer les impôts proportionnels aux revenus. Cette baisse doit se poursuivre « de manière raisonnable ». Cette position est défendue par le porte-parole de l’UMP, François Baroin, cité par "le Monde" : « il faut libérer les énergies, ce n’est pas plus d’impôts, c’est moins d’impôt ».
Or, la diminution des recettes apportées par l’impôt sur le revenu ont plombé le déficit de l’État, et elles n’ont pas contribué à relancer l’accroissement de la richesse produite.
Selon le président du groupe PCF à l’Assemblée nationale, Alain Bocquet, « si on applique la proposition de Jacques Chirac qui veut en 2004 une baisse de 3% de l’impôt, ça porterait à 10% la baisse cumulée de l’impôt depuis 2002, ce qui fait 10 milliards de recettes en moins ». « Cela ne fait qu’alourdir la dette de l’État », précise-t-il.
Faut-il encore rappeler que cette baisse ne profite qu’à ceux qui ont des revenus suffisamment importants pour être imposables, c’est à dire une minorité de la société française ?
Et pendant que les plus riches bénéficient de cadeaux fiscaux de l’État afin de voir leur contribution à la solidarité nationale diminuer, ce sont les plus démunis qui vont devoir payer la part la plus lourde de cette dette sans précédent. Car ce sont ces derniers qui sont les principaux usagers des services publics.
Si l’on se fie à l’orientation libérale du gouvernement, les armées, la police et la justice seront privilégiées. Le budget de ces ministères ne diminuera pas et aura même tendance à augmenter. Mais alors que restera-t-il aux autres ?
En effet, si d’un côté, le gouvernement fait croître certains postes de dépense avec un budget grévé par la baisse de l’impôt sur le revenu, tout en ayant au-dessus de sa tête une dette de 1.000 milliards d’euros, les services publics de l’éducation, de l’emploi, de la culture, des transports, de l’énergie, du logement, risquent de voir leurs moyens sérieusement diminuer. « Sans oublier que le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite reste plus que jamais à l’ordre du jour »,indique par ailleurs "l’Humanité".
Quelles seront les conséquences d’une telle situation, de telles perspectives et d’une telle politique pour La Réunion et nos besoins pour relever les graves défis qui sont devant nous ?
Risques de démantèlement
Autre orientation choisie par le gouvernement pour tenter de réduire la dette sans renoncer à faire des cadeaux fiscaux aux riches : les privatisations. « France Télécom, EDF, GDF, Caisse des dépôts et consignations... C’est la grande braderie », notait "l’Humanité" d’hier.
Le journal rapportait les propos d’Alain Lambert, ministre délégué au Budget : « une politique offensive de désendettement financée par ventes d’actifs publics : une cession de 75 milliards d’euros permet une réduction permanente du déficit de 0,3% du PIB ».
Chacun connaît les conséquences que peuvent avoir la sévère diminution des dépenses publiques et les privatisations dans les pays européens. Ainsi, dans les chemins de fer anglais privatisés, les accidents mortels se multiplient.
Et rien ne dit que le prix d’un service ne sera pas facturé plus cher par un opérateur privé. On voit que France Télécom - partiellement privatisée - augmente régulièrement le prix de l’accès au réseau téléphonique, payé par tout le monde, alors que dans le même temps, le coût des communications internationales, très utilisées par les grandes entreprises, a diminué nettement en quelques années.
Alors que la dette de la France représentera bientôt plus de 60% de la richesse produite, et que la croissance économique reste inférieure aux prévisions, le gouvernement pense encore à alléger la part des riches dans la solidarité nationale. Sous couvert de libéralisme, cette politique consiste à creuser chaque jour davantage les inégalités. Mais est-elle la plus adaptée pour faire face à cette situation ? Vaut-il mieux diviser ou rassembler ?
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