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Décentralisation
13 milliards par an pour les collectivités locales
3 octobre 2003
La présentation mercredi en Conseil des ministres du projet de loi de décentralisation n’a pas rassuré les élus locaux. Tous, sans exception, affichent des inquiétudes énormes quant aux transferts financiers, tant sur le montant que sur les conditions. Une inquiétude unanime.
Patrick Devedjian, ministre délégué aux Libertés locales, a présenté mercredi en Conseil des ministres, le projet de loi relatif à la décentralisation, en estimant l’enveloppe financière : chaque année, ce seront « huit milliards pour les Départements, environ quatre milliards pour les Régions et le solde, autour d’un petit milliard, pour les communes et l’intercommunalité ». Bémol : comme il s’agit d’une estimation, il y a lieu de l’affiner et « les administrations centrales devront en déterminer le périmètre. Ensuite, elle (l’enveloppe) sera précisée de manière contradictoire par le comité des finances locales, où tous les responsables d’exécutif sont représentés », poursuivait le ministre.
Et pour tenter d’apaiser l’inquiétude des élus locaux, il concluait : « La compensation financière loyale se fera sous le contrôle du Conseil constitutionnel qui, en cas d’anomalie, ne manquerait pas de censurer les dispositions législatives en cause ».
Puech contre Bercy
Un message destiné à convaincre les élus locaux, notamment ceux de son propre parti. Notamment, Jean Puech, président (UMP) de l’Assemblée des Départements de France (ADF) pour qui : « Le transfert des compétences n’est pas une délégation de compétences. Cela doit être clarifié. (...) Si c’est Bercy qui l’a faite, je n’y souscris pas. Ces milliards n’impressionnent personne. Je crois que, dans un premier temps, même le comité des finances locales risque de ne pas être une instance suffisante d’évaluation ».
Ce message devait aussi tenter de convaincre le président du Sénat, l’UMP Christian Poncelet qui déclarait le 16 septembre, en ouvrant le congrès de l’ADF : « La décentralisation doit s’effectuer sur des bases financières saines, sûres et sereines. Elle ne saurait se résumer à un simple transfert de prélèvements obligatoires et encore moins à une opération de délestage de l’État ».
Arthuis contre Devedjian
Si le projet de loi définit les modalités de la compensation financière des transferts, les élus, y compris ceux de l’UMP comme ce député du Val d’Oise qui déclare : « Le gouvernement doit aussi s’engager à ne pas baisser la dotation globale de fonctionnement ».
Même inquiétude à l’UDF, manifestée par le sénateur et président du Conseil général de la Mayenne, Jean Arthuis : « Ce texte est largement perfectible ».
Même inquiétude chez Gérard Longuet : « au-delà de la compensation euro pour euro des compétences transférées, il s’agit de déterminer dans quelle logique et dynamique fiscale on s’inscrit dans le temps ».
Amendements
Plus fort, dans ces mêmes rangs de l’UMP, on continue à s’interroger sur la pertinence du texte présenté : « Globalement, l’esprit du texte est bon, mais il est regrettable qu’il ait été vidé de sa substance. La loi n’est pas bouclée, il faut laisser toute sa place au travail parlementaire », expliquait Alain Gest, député UMP et président du Conseil général de la Somme.
Et c’est bien sur le terrain parlementaire que se jouera la rencontre (ou le match...). Car, au vu de cette forte inquiétude manifestée par tous les élus locaux, Jean-Pierre Raffarin a envoyé un message aux associations d’élus comme l’Association des maires de France, l’ADF et l’Association des Régions de France. Le message a été clair : le gouvernement sera « ouvert » aux amendements déposés par les représentants de ces associations.
Le projet de loi sera déposé au Sénat fin octobre. Il est probable que les débats durent plusieurs semaines. Le texte ne sera pas adopté avant la fin de l’année, pour cause de longs débats et de navette parlementaire (va et vient entre l’Assemblée nationale et le Sénat). À moins que le gouvernement n’utilise les moyens juridiques mis à sa disposition pour que cela aille plus vite...
Fiscalité locale |
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Les élus ne veulent pas assumer la responsabilité de la hausse des prélèvements. En priorité ceux de l’UMP comme Hervé Mariton, député de la Drôme, qui devrait envoyer une lettre aux élus et responsables UMP d’exécutifs locaux « pour leur proposer de souscrire à un pacte de stabilité de la fiscalité locale. On nous reproche les baisses d’impôts au plan national et des augmentations au niveau local. L’idée est simplement de démontrer à nos concitoyens que nous ne voulons pas augmenter les prélèvements ». |
Les Régions, "mini gouvernement" |
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Le projet de loi organique sur l’organisation des transferts financiers devra préciser ce que doit être la « part déterminante » de ressources propres et autonomes des collectivités territoriales. Rien n’est encore fixé, tout est flou, incertain.
Quelques pistes sont évoquées, "Le Monde" donne l’exemple du transfert d’une quote-part de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) aux Régions, « qui deviendront une sorte de mini gouvernement économique avec des compétences étendues en matière de formation professionnelle, de gestion des ports et des aéroports, des personnels techniques et administratifs des lycées ou encore d’attribution des aides. Pour que les Régions puissent décider librement de leurs ressources fiscales -une exigence sur laquelle le Conseil constitutionnel veillera- le gouvernement a demandé à la Commission européenne le droit pour les 22 régions de moduler la TIPP ». Si ça passe, c’est bon, mais en cas de refus, voilà la réponse qui a été faite au "Monde" par un proche du Premier ministre : « nous serions bloqués ». |
Liste des compétences transférées |
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• Vers les Régions
- Développement économique local : les aides aux entreprises. - Formation professionnelle et orientation. - Gestion des infrastructures (ports, aéroports et canaux) qui ne sont pas d’intérêt national. Certaines infrastructures pourront être gérées par les Départements et les communes. La Région Ile-de-France prendra la responsabilité des transports. - Élaboration du schéma régional d’organisation sanitaire (SROS), participation au financement des hôpitaux. - Gestion des personnels techniques, ouvriers et de service (TOS) de l’Éducation nationale, soit près de 90.000 personnes - Social : gestion du revenu minimum d’insertion (RMI), des aides aux personnes âgées, à l’enfance, formation des travailleurs sociaux, insertion des handicapés - Entretien des routes nationales - Gestion de la carte scolaire (collèges) - Politique locale du logement, logement étudiant |
130.000 fonctionnaires transférés |
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130.000 fonctionnaires au total, pour la plupart de l’Éducation nationale, vont passer sous l’autorité des Régions et Départements au 1er janvier 2005, dont 35.000 agents de l’Équipement, 90.000 TOS |
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