Notre-Dame des Landes : l’enlisement du gouvernement français

Les manifestants repoussent les forces de répression

13 décembre 2012, par Céline Tabou

Résistance inattendue rencontrée par les gendarmes venus expulser les opposants à l’aéroport voulu par le gouvernement. La protestation a franchi un cran hier à Notre-Dame des Landes, avec la résistance qui s’est organisée contre les forces de répression.

Après des semaines d’hésitations et de négociations, le gouvernement grec est parvenu à trouver des solutions à ses difficultés financières. Les nombreuses pressions du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et de l’Union européenne auront fini par pousser le gouvernement à trouver les moyens de satisfaire tout le monde.

Impuissance de la Grèce face aux tractations entre ses créanciers

Le 26 novembre, un accord devait être scellé avec la troïka (UE, BCE, FMI) sur le versement d’une tranche d’aide à Athènes de 44 milliards d’euros, mais les divergences entre Christine Lagarde, Directrice du FMI — qui souhaitait que le pays respecte la date de 2020 pour ramener sa dette publique à 120% du PIB — et le chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, partisan de reporter cet objectif à 2022, auront retardé les échéances. Passive durant plusieurs semaines, Athènes a fini par s’imposer au débat en annonçant le rachat de sa dette, comme convenu et soutenu par une série de réformes structurelles impopulaires.

Dans un communiqué de presse du 21 novembre, l’Eurogroupe indiquait que « les différends concernent le niveau de dette publique que la Grèce devra atteindre pour 2020. La participation des créanciers à cet effort de réduction en dépend. Le pays a suffisamment d’argent pour tenir jusqu’à fin novembre, avant d’annoncer le défaut de paiement ». Preuve d’une perte de sa souveraineté, Athènes a dû attendre la fin des tractations entre l’Eurogroupe et le FMI pour pouvoir annoncer ses mesures.

Christine Lagarde avait plaidé pour un effacement partiel de la dette grecque par la troïka, comme l’ont soulevé les banques début 2012, mais la Banque centrale européenne et l’Allemagne ont catégoriquement refusé cette solution. Le compromis de la BCE aura été de réduire les taux d’intérêt des prêts bilatéraux déjà consentis à Athènes, sans fixer pour l’instant de nouveaux taux. Dix-huit jours plus tard, la Grèce annonce le rachat de sa dette pour 31,9 milliards d’euros.

21,3 milliards de dettes effacés

Le rachat de dette grecque s’est clôturé le 11 décembre, avec tout de même une tâche sur le tableau : le prix de rachat des obligations par le gouvernement a été plus cher que prévu. L’État a payé 33,5 cents par euro, contre un peu plus de 30 cents prévus. Le supplément payé par le pays est estimé à 450 millions d’euros, une somme que la Grèce peut emprunter elle-même sur les marchés, a expliqué l’“Agence France Presse”.

Globalement, la Grèce aura dépensé 10,450 milliards d’euros pour racheter 31,8 milliards de dettes, réduisant immédiatement sa dette de 6,2%. L’accord UE-FMI prévoit, au total, 40 milliards d’euros d’allègement de dettes, afin d’atteindre un ratio de 124% de dette sur PIB en 2020, a indiqué l’“AFP”.

De leur côté, l’UE et le FMI ont prévu d’allouer 10 milliards d’euros à cette opération, mais Athènes a déclaré avoir besoin de 11,29 milliards d’euros pour racheter la totalité des titres offerts. Ce rachat doit permettre le versement d’une aide de la troïka de 34,4 milliards d’euros le 13 décembre.

Céline Tabou


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