Les syndicats attendent de pied ferme le discours sur l’avenir des fonctionnaires

20 septembre 2007

Nicolas Sarkozy devait exposer les réformes qu’il entend mener dans la fonction publique, hier à Nantes (Loire-Atlantique), au lendemain de son discours social, alors que les syndicats s’impatientent, faute de négociations salariales. Le chef de l’Etat s’exprimera devant les élèves de l’institut régional d’administration (IRA) nantais, en présence d’Eric Woerth, ministre du Budget et de la fonction publique.
Son discours devait porter sur "l’avenir de la fonction publique" et les réformes à envisager pour en "valoriser les métiers", tout en rendant les administrations "plus efficaces".


L’intervention du président est attendue de pied ferme par les 8 fédérations du secteur (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CGC, CFTC), qui l’avaient interpellé, fin août, pour lui demander "d’apporter de véritables réponses".


La fédération des finances FO estime que les fonctionnaires ont perdu 10% de leur pouvoir d’achat en cinq ans. D’ailleurs, selon des extraits du sondage du Crédit social des fonctionnaires (CSF), publiés le 18 septembre, 55% des fonctionnaires citent spontanément la question de la rémunération avant celle des effectifs quand on leur demande ce qu’ils attendent du président de la République.
Pour mémoire, fin juillet, le gouvernement a annoncé le non-remplacement de 22.700 fonctionnaires partant à la retraite dans le budget 2008, soit la plus forte suppression de postes depuis 2002.
Début septembre, l’évocation d’un "plan de rigueur" par la Ministre de l’Economie, Christine Lagarde, immédiatement démenti par le gouvernement, avait encore attisé leur colère.
La révision générale des politiques publiques, lancée au début de l’été par le Premier ministre, visant à "une maîtrise raisonnée des dépenses de l’Etat", devrait être au cœur des réformes de la fonction publique. 


Le 19 septembre, le chef de l’Etat devrait s’appuyer sur sa formule "moins nombreux", mais "mieux payés". A plusieurs reprises, le gouvernement a assuré que la moitié des gains réalisés par les suppressions de postes (évaluée à 400 millions d’euros en année pleine) serait redistribuée aux fonctionnaires.
Une hypothèse balayée par les organisations syndicales, qui dénoncent un "échange perdant-perdant" et jugent que les sommes dégagées "n’assureraient même pas le maintien du pouvoir d’achat".
Les modalités de cette redistribution doivent être discutées à partir du 1er octobre, au cours de 4 conférences avec les syndicats.



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