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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Réactions après la visite de Nicolas Sarkozy au Sénégal
30 juillet 2007
Les déclarations du Président de la République au Sénégal ont suscité des réactions assez vives. Notre confrère Faouzia Ababsa de “La Tribune”, journal algérien, relate la polémique qui s’en est suivie. En complément, nous relatons les sévères critiques de l’ancien Président du Mali qui semble traduire le profond malaise après les déclarations du Président de la République française...
D’autre part, dans le compte-rendu que nous avions fait de cette visite, nous avions signalé, sur la foi des dépêches d’agences, que Nicolas Sarkozy avait rencontré les opposants à l’actuel Président du Sénégal, Abdoulaye Wade, or, après vérifications, cette rencontre n’a pas eu lieu.
« Je ne suis pas venu effacer le passé, car le passé ne s’efface pas. Je ne suis pas venu nier les fautes, ni les crimes car il y a eu des fautes et il y a eu des crimes », a déclaré en substance le nouveau locataire de l’Elysée. Nicolas Sarkozy reconnaîtra, à partir de la capitale sénégalaise, les méfaits du colonialisme et il en citera même quelques-uns : « Il y a eu la traite négrière, il y a eu l’esclavage, les hommes, les femmes, les enfants achetés et vendus comme des marchandises. Et ce crime ne fut pas seulement un crime contre les Africains, ce fut un crime contre l’Homme, un crime contre l’humanité ».
Et l’ex-ministre de l’Intérieur d’ajouter : « La colonisation fut une grande faute ». Cependant, Nicolas Sarkozy mettra de l’eau dans son vin en imputant les problèmes de l’Afrique post-coloniale aux Africains eux-mêmes : guerres, génocide... Effaçant d’un revers de la main le soutien de la France aux plus grands dictateurs africains. Le discours de Sarkozy a été, faut-il le souligner, boycotté par l’opposition sénégalaise et a suscité en plus une véritable polémique dès lors que le nouveau locataire de l’Elysée s’est bien gardé d’exprimer la moindre repentance.
Beaucoup plus paternaliste que partenarial
Tous ces propos ont été tenus dans la capitale sénégalaise par celui dont le groupe parlementaire avait voté la loi louant les mérites de la colonisation, à l’époque où il était le premier patron de la Sécurité française. Une sorte de repentance indirecte, même si Sarkozy s’est gardé de s’en excuser.
Toutefois, le discours du président français, accompagné de gesticulations, s’est voulu beaucoup plus paternaliste que partenarial, comme il s’est plu à revendiquer les nouvelles relations France-Afrique. Un discours qui n’a pas laissé indifférents les Sénégalais, notamment la presse de ce pays. « En visite d’Etat au Sénégal, Sarkozy fait la leçon aux Africains », est le titre à la Une du quotidien “Walfadjri” qui ironisait sur « l’adresse de Sarkozy aux Africains muée par une leçon de français ».
Le journal “Sud Quotidien” écrit, par ailleurs, que le chef de l’Etat français s’est cru « en mission civilisatrice ». Quant au quotidien “Le Populaire”, qui s’est voulu moins agressif, il a titré à la Une « Les vérités de Sarkozy aux Africains : arrêtez de pleurnicher ». Seul le quotidien proche de la présidence sénégalaise s’est voulu nuancé, voire approbatif en titrant « Hauteur républicaine ».
Pour sa part, le journaliste et essayiste Abdou Latif a estimé que le discours de Sarkozy était « insultant pour l’Afrique. Le président français se fait passer pour un homme au franc-parler et développe des thèses révisionnistes en dénonçant des hommes [mauvais] et non un système, ce qui est désespérant de sa part ». La classe politique sénégalaise a également réagi au discours de Sarkozy. « Il n’a pas été à la hauteur de nos attentes », a estimé le responsable du Parti Socialiste Sénégalais.
Konaré critique violemment Sarkozy
L’ancien Président du Mali, Alpha Oumar Konaré, Président de la Commission de l’Union africaine (UA), a jugé vendredi 27 juillet dans une interview à Radio France Internationale (RFI) que le discours prononcé à Dakar par le Président Nicolas Sarkozy « n’est pas le genre de rupture » qui était souhaitée.
« Ce discours n’est pas neuf dans le fond, il rappelle des déclarations fort anciennes, d’une autre époque, surtout quant à l’appréciation sur les paysans que je n’approuve pas », a commenté Alpha Oumar Konaré.
Nicolas Sarkozy a déclaré que « le paysan africain ne connaît que l’éternel recommencement du temps, rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et de mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès ».
« Exigence de mémoire »
Alpha Oumar Konaré a également réagi au rejet de toute repentance affiché par Nicolas Sarkozy au sujet de la colonisation, qu’il a toutefois qualifiée de « grande faute ».
« Une bonne partie du retard de l’Afrique est liée à cela, et cette réalité, je suis sûr que le président le sait, (...) personne n’a le droit de la nier, et cela n’a rien à voir avec la repentance. Cette exigence de mémoire ne peut pas être simplement le fait des Africains », a-t-il dit.
« Je le dis clairement, cette page, nous ne la déchirerons jamais (...) », a-t-il ajouté.
À l’adresse des « jeunes d’Afrique », le Président français a affirmé que s’ils voulaient sortir de « l’arbitraire », de « la corruption », de « la violence », du « parasitisme » et du « clientélisme », c’était à eux « de le décider ».
Sarkozy « a besoin de mieux connaître l’Afrique »
« Cet appel à la jeunesse africaine est un appel important (...), mais ce discours n’est pas nouveau en Afrique. Beaucoup de dirigeants africains le tiennent, les jeunes Africains le savent et beaucoup de ces jeunes depuis longtemps se battent », a réagi M. Konaré, tout en reconnaissant que M. Sarkozy, « avec raison, a mis à nu une responsabilité de l’Afrique ».
« Si cet appel nous interpelle (...), c’est pour qu’on se dresse, et que nous mêmes prenions nos affaires en mains », a poursuivi M. Konaré.
« Je suis certain que le Président souhaite la rupture (...). Je pense que pour l’aider dans la rupture, il a besoin de mieux connaître l’Afrique, et nous sommes prêts dans ces échanges avec lui », a-t-il conclu.
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