Budget 2004

Remise en cause du financement des T.C.S.P.

Le ministère des Transports perd des crédits

2 octobre 2003

Pour cause de rigueur budgétaire, le gouvernement fait des économies. Et les efforts se sont portés sur certains ministères, notamment celui du Logement et des Transports. Lequel a supprimé les subventions pour les transports en commun en site propre. Plusieurs grandes villes françaises sont touchées. Reste à connaître maintenant l’ampleur de cette politique budgétaire à La Réunion.

Au printemps dernier, le gouvernement avait annoncé la tenue pour le 2 octobre d’un comité interministériel afin de choisir les futures lignes à grande vitesse, canaux, écluses et autres autoroutes dont la France va avoir besoin. Il s’agissait aussi d’établir leurs financements. Selon "Libération", cette réunion a été annulée car le gouvernement n’aurait rien à annoncer. La faute, dit-on, en incomberait aux ministères du Budget et à celui des Transports qui n’auraient pas pu se mettre d’accord pour arrêter la liste de grands chantiers à réaliser. Mais il est très probable que ce soit la conjoncture budgétaire qui ait poussé le gouvernement à différer cet exercice. Car cela l’aurait obligé à sortir de l’argent. Et comme il en manque....
Mais une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, "Le Monde", dans son édition datée de samedi, annonce que « le budget 2004 du ministère des Transports, présenté jeudi 25 septembre, supprime les subventions pour les transports collectifs en site propre (TCSP) ». Le journal rajoute : « au surplus, le gouvernement met aussi un terme à ses aides aux plans de déplacement urbain (PDU) ». Dans ce cadre, les crédits affectés à la création de pistes cyclables sont annulés.

Mal LOTI

La loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI) avait instauré, en 1982, le principe d’une aide de l’État aux collectivités locales pour le développement des transports collectifs. Les PDU ont été créés par la loi sur l’air de 1996 et ils sont obligatoires pour les agglomérations de plus de 100.000 habitants, communes ou regroupements de communes. Les subventions aux PDU incluaient le financement, à hauteur de 35%, des réseaux cyclables. La suppression de ces deux sources de financement a été vivement critiquée par plusieurs maires de grandes villes -tant de la majorité que de l’opposition- qui voient ainsi leurs projets de transports remis en cause.
"Le Monde" en donne une liste impressionnante : Clermont-Ferrand (dont le maire est PS), ne pourra pas achever son projet de tramway de 14 kilomètres, il lui manquera... 2 kilomètres. À Strasbourg (dont le maire est UMP), le prolongement du tramway et le projet de tram-train sont remis en cause. Saint-Étienne (ville aussi dirigée par un maire UMP) ne recevra pas les 18 millions d’euros de l’État pour financer sa deuxième ligne de tramway (les travaux devaient débuter le 6 octobre). Lyon -qui venait de signer avec le préfet un contrat d’agglomération dans lequel l’État s’engageait à verser 45 millions d’euros pour contribuer au financement des transports en commun du Grand Lyon-, craint désormais un désengagement du gouvernement. Les deux projets de Grenoble (ville dont le maire est UMP), celui du tramway et celui du tram-train, seront sans doute remis en cause. Le financement de la deuxième ligne de tramway de Montpellier (dont le maire est PS) est compromis. Les maires de ces communes ont dit publiquement leur inquiétude sinon leur désapprobation.
Le secrétaire d’État aux Transports leur propose trois solutions : relever le taux du versement transport (VT) des entreprises, emprunter auprès de la Caisse des dépôts et consignations, ou se partager les 40 millions d’euros qui restent de la subvention 2003.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus