Social

Retraites complémentaires : les propositions du MEDEF rejetées

Les syndicats refusent que les travailleurs soient seuls à payer

29 octobre 2003

Les partenaires sociaux se réunissaient lundi pour adapter les retraites complémentaires à la réforme du régime général. Les syndicats ont rejeté les propositions du patronat. Ils se sont donné jusqu’au 12 novembre pour aboutir.

Après le long débat sur la réforme des retraites, c’est au tour des retraites complémentaires d’occuper le terrain. Alors que les partenaires sociaux étaient réunis lundi pour une troisième séance de négociations, les organisations syndicales ont unanimement rejeté les propositions du MEDEF. Le but de ces négociations est d’adapter les régimes complémentaires AGIRC (cadres) et ARRCO (salariés) à la nouvelle loi sur les retraites et d’assurer leur pérennité.
« Le MEDEF parle beaucoup des salariés qui devront payer plus pour acheter leurs points et des retraités qui vont subir une baisse du niveau de leur pension, mais il ne parle pas des entreprises », a regretté Jean-Louis Deroussen (CFTC). Pour anticiper les déficits « importants », qui doivent apparaître à l’horizon 2020-2025, le patronat propose en effet dès aujourd’hui d’augmenter le prix d’achat du point pour les salariés (la pension complémentaire étant calculée en fonction du nombre de points acquis durant la carrière, au moyen de cotisations). Il préconise également d’abaisser la valeur du point utilisée pour le calcul des pensions.

Départs anticipés

Autre point des négociations, la pérennisation de l’organisme qui finance le surcoût de la retraite complémentaire entre 60 et 65 ans : l’Association pour la gestion du fonds de financement. Le MEDEF, souhaite un accord qui assurerait son existence jusqu’en 2008, une demande unanime des syndicats.
Dernier point : le financement des retraites anticipées pour les personnes ayant commencé à travailler très jeunes. La réforme du régime des retraites permet en effet aux personnes qui sont entrées dans la vie active à 16 ou 17 ans et qui justifient de 40 années de cotisations de partir à la retraite avant 60 ans. Le MEDEF s’est déclaré favorable à un financement des départs anticipés par les excédents de l’AGFF. Les partenaires sociaux se sont donné jusqu’au 12 novembre pour conclure.

Pour compenser les suppressions de crédits décidées par le gouvernement
Vers un jour férié en moins
Le gouvernement aurait décidé de supprimer le lundi de Pentecôte comme jour férié dès 2004, selon "Les Échos" et "France Soir". Ce jour ouvré devrait rapporter 1,9 milliard d’euros et servir à financer le plan en faveur des personnes âgées. N’oublions pas que le gouvernement a remis en cause les engagements de son prédécesseur, entre autre au sujet de l’allocation personnalisée d’autonomie et de la modernisation des maisons de retraite. Suggérée une première fois en septembre par le Premier ministre, la suppression d’un jour de congé, le lundi de Pentecôte, aurait été décidée vendredi au cours d’une réunion de ministres à Matignon. La nouvelle, révélée par "Les Échos" et "France Soir" d’hier, a été confirmée dans la matinée de source gouvernementale auprès de l’AFP.

Le service de presse du Premier ministre affirme toutefois que « les décisions finales » sur l’instauration d’une « journée nationale de solidarité » envers les personnes âgées et handicapées « ne sont pas arrêtées ». « Un effort important vis-à-vis des personnes dépendantes : personnes âgées et personnes handicapées, est nécessaire (...). Le gouvernement s’est attelé à l’élaboration d’un plan ambitieux pour répondre à ces exigences », affirme Matignon.
En supprimant un jour férié, le gouvernement espère collecter 1,9 milliard d’euros qui serviront à financer le plan en faveur des personnes âgées qui sera annoncé « la semaine prochaine », le 6 novembre probablement, selon les deux quotidiens. Bénéficiant d’un jour de travail supplémentaire, « les entreprises reverseront à l’État l’équivalent supposé du produit de leur activité, sous la forme d’une cotisation nouvelle de 0,2% à 0,3% de la masse salariale », ajoute le quotidien économique.

« Des non-salariés, comme les retraités imposables, seront assujettis à une taxe équivalente » mais « les chômeurs, agriculteurs et professions indépendantes non salariées seront exonérés », précise "France Soir" qui ajoute que « Bercy planche, en outre, sur le niveau d’une taxation sur le capital ». Celle-ci devrait rapporter « environ 200 millions d’euros », d’après "Les Échos". Parmi les mesures qui seront financées grâce à ces ressources nouvelles, "Les Échos" évoquent « un programme d’ouverture de 100.000 lits médicalisés pour les personnes âgées dans les maisons spécialisées à l’horizon 2015 », ou encore l’affectation de 400 à 500 millions d’euros à l’allocation personnalisée d’autonomie également destinées aux personnes âgées.


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Messages

  • je suis en belgique et je reçois une pension complementaire et une de revertion de mon mari décécé en france la belgique fait le cumul de tout je paye alor 3500.euro par an ,est ce normal de payer autant d,impots


Témoignages - 80e année


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