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Une église attaquée par Daech, un prêtre tué et les preneurs d’otage abattus
27 juillet 2016, par
Après Saint-Denis, Paris et Nice, le groupe Daech a revendiqué une nouvelle attaque terroriste sur le territoire français. Cette fois, ce n’est pas un grand centre urbain qui a été frappée. Cet acte terroriste a en effet visé l’église d’une petite ville près de Rouen. Il montre que Daech peut frapper n’importe qui n’importe où.
Hier, une attaque terroriste a de nouveau frappé la France. Moins de deux semaines après l’attentat de Nice, une prise d’otages a été revendiquée par Daech. Elle a eu lieu à Saint-Etienne du Rouvray, une commune de moins de 30.000 habitants. Sur les 5 otages, un prêtre a été tué par les terroristes et une autre personne gravement blessée. Les assaillants ont été abattus par la police en tentant de sortir de l’église.
Jusqu’à présent, les grands centres urbains étaient la cible des actions des groupes terroristes liés à la guerre au Moyen-Orient. Al Qaeda avait frappé Charlie Hebdo et une épicerie à Paris en janvier 2015. En novembre dernier, Daech avait lancé des commandos devant le stade de France et à Paris. Le 14 juillet, le chauffeur d’un camion avait provoqué la mort de plus de 80 personnes à Nice avant d’être tué par des policiers. Cet acte avait été aussi revendiqué par Daech.
Cette année, un autre attentat faisant plusieurs dizaines de victimes a eu lieu en Europe occidentale. C’était à l’aéroport de Bruxelles.
Hier, c’est une commune de 27.000 habitants située en Normandie près de Rouen qui a été la cible. Deux assaillants ont pris en otage les participants à une messe. Le lieu est symbolique. C’est l’église d’une ville moyenne. Le message de cette dernière attaque est très clair. Les terroristes peuvent frapper partout. Il n’existe pas de sanctuaire.
Au Moyen-Orient, les chrétiens sont une des cibles des terroristes depuis le début de la guerre lancée par les puissances occidentales. Nombreux sont ceux qui ont été assassinés, torturés, violés ou réduits en esclavage. Des adeptes d’autres religions sont également victimes de ces traitements, comme les Yezidis.
Mais c’est la première fois que ces méthodes sont exportées dans un pays de l’Union européenne. Avec ces actions, c’est également le sentiment d’insécurité qui grandit.
Elles marquent une nouvelle escalade dans un conflit qui s’est intensifié en Europe ces deux dernières semaines, avec plusieurs attaques en Allemagne revendiquées par Daech qui ont suivi l’attentat de Nice.
À La Réunion, une messe a été organisée hier à la mémoire des victimes de la prise d’otages. L’attaque a suscité une vive émotion, et des appels à ne pas céder aux tentatives de division ont été lancés. Des croyants ont dit ne pas se sentir en sécurité.
Quelques jours après que le gouvernement ait renforcé l’état d’urgence, les terroristes ont montré qu’il pouvait frapper partout. Car comment garantir la sécurité de tous les lieux de culte lors de chaque office religieux ?
Face à cette crise profonde, la recherche de solution ne peut se trouver dans des mesures restreignant les libertés. Elle amène à poser le problème de manière globale pour s’attaquer aux causes du terrorisme. Faute de quoi, de nouveaux drames risquent de se reproduire.
M.M.
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