
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Billet d’humeur
31 juillet 2007
Le gouvernement examine le projet de loi sur le service minimum dans les transports en commun, avec dans l’idée, pourquoi pas, de l’étendre à d’autres secteurs d’activités. En ligne de mire, bien entendu, les profs ! Je m’en fous, je ne suis ni cheminot, ni prof ! Et puis, après tout, l’ensemble de la population était prévenu, la majorité UMP-PS n’a pas fait mystère des intentions de réformer la France, quelle que soit l’issue des élections, car plus personne ne peut nier que le Parti Socialiste, depuis quelques années maintenant, court après la droite en arrondissant et en rabotant sa gauche pour laisser transparaître une idéologie sociale libérale bon teint, acceptable pour le monde ultralibéral que l’on nous promet. Nous avons élu un Président de la République qui nous avait promis une régression des acquis sociaux. Eh bien, nous y sommes !
Mais une interrogation se fait jour ! Si le peuple décide par son bulletin de vote de la teneur du dialogue social, à quoi peuvent bien servir les partenaires sociaux ? La majorité gouvernementale se retranche derrière les résultats des dernières élections pour décider de la politique sociale et du droit de grève acquis de hautes luttes par les travailleurs. Imaginons que demain, on décide d’un service minimum pour l’ouverture des supermarchés sous prétexte que l’approvisionnement est vital (je m’en fous, je ne travaille pas dans une grande surface), il suffirait qu’un candidat ait mis cette promesse en bonne position dans son programme pour qu’une fois le candidat élu, on mette en place des mesures restrictives du droit de grève dans le commerce ! Ainsi de suite, le droit de grève, élément essentiel de la liberté de supporter ou non le dictat d’un employeur, va disparaître pour laisser place à une gestion étatique des conflits sociaux. Alors, s’il en est ainsi, de facto, le gouvernement remplacerait les syndicats et le patronat, ainsi, le peuple déciderait en dernier ressort, avec son bulletin de vote, du droit social à appliquer pour chaque entreprise. Ce type de gestion sociale porte un nom, c’est le “collectivisme”. Du collectivisme de droite puisque seul le salariat se verrait imposer des contraintes d’état au service du patronat. Il est vrai que seules les entreprises publiques sont concernées pour l’instant par cette restriction du droit de grève, mais il s’agit d’entreprises qui, si elles relèvent d’un état actionnaire, sont néanmoins des sociétés commerciales.
La faiblesse de tous les syndicats n’est pas étrangère à cette situation ubuesque où c’est l’Etat qui gère les entreprises. En effet, la faible syndicalisation des salariés est un handicap pour contrer cette manœuvre gouvernementale. Il fut un temps où la solidarité des travailleurs aurait joué et l’ensemble des forces vives aurait répondu par la grève générale à cette atteinte au droit de grève. Si on laisse faire, demain ce seront d’autres secteurs d’activités qui seront touchés par la régression du droit social, et même si le service minimum ne concerne pour l’instant aucune entreprise réunionnaise, qui peut préjuger de ce qui pourrait arriver demain ?
La conclusion qu’il faut en tirer, c’est que ce n’est pas au peuple de décider du droit de grève des salariés d’une entreprise. Il faut savoir que des hommes et des femmes ont parfois sacrifié leurs vies pour que cet acquis essentiel soit un des fondements de notre droit social, et il n’est pas acceptable de mettre un coup de canif dans ce droit, il en va des fondements de notre démocratie. Si, demain, les salariés des entreprises concernées par ce service minimum devaient entrer en lutte, ne serait-il pas nécessaire que l’ensemble des travailleurs les rejoigne pour bloquer ce texte annonciateur d’autres attaques contre le droit de grève en France ? “Si tu veux sauver tes droits, prépares la grève”, telle devrait être la réflexion que les salariés de notre pays devraient méditer car aujourd’hui, il s’agit du service public, mais demain ? Demain, si on décide un service minimum de l’information (là, je ne m’en fous pas, car je travaille dans un journal !), comment et par qui serais-je défendu, moi qui n’ai pas bougé le petit doigt pour les autres ? Ce qui se passe à l’Assemblée nationale en ce moment, c’est l’affaire de tous, car lorsque les salariés des grandes villes auront obtenu le service minimum des transports en commun, lorsqu’ils seront assurés de pouvoir aller travailler, lorsqu’ils seront certains que leur progéniture sera gardée et éduquée, comment pourront-ils compter sur ces catégories de personnels le jour venu où ils verront, eux aussi, leur droit de grève remis en cause ? Peut-être alors se verront-ils répondre : « On vous aurait bien soutenu, mais vous avez voté pour avoir un service minimum dans les transports. Étant réquisitionné pour vous transporter au travail, on ne peut pas vous suivre dans vos revendications ».
La morale de l’histoire, c’est qu’en votant à l’élection présidentielle, vous avez scier la branche sur la quelle nous étions tous assis, et ce que le patronat n’a pas réussi pendant des décennies, « diviser pour mieux régner », un populiste de droite, avec l’aide d’une majorité, y est arrivé ! Ne voit-on pas poindre la fin des acquis sociaux et le retour d’un patronat exploiteur, agissant sans crainte sous la haute protection d’un gouvernement totalement manipulé par le pouvoir de l’argent ! Le vote de la loi sur le service minimum en cas de grève est très certainement une des plus graves brèches ouvertes dans notre droit du travail, car elle en annonce bien d’autres, et si les salariés se couchent devant ce déni de démocratie, c’est la fin de tous les droits, car le droit de grève est le socle commun à tous les travailleurs, droit essentiel qui garantit tous les autres, passés et à venir !
G. R.-D.
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Messages
31 juillet 2007, 07:33, par !!!-_- !!!
il suffit de lire Asterix et Obelix
pour comprendre ls francais
On veut de la potion magique
On ne veut pas de poisson pourri
On se fout sur la gueule pour rien chacun defendant sa paroisse
Un peuple faible un peu bete et tres egoiste
Le president sarkozy reflete bien cet etat d esprit..
Les francais ont le president qu il merite !!!
La france est devenu sa prope caricature
Ca fait bien rire le reste du monde
c est deja ca de pris !!!
On fait avec les moyens qu on a....
31 juillet 2007, 09:19, par pat
ne vous en déplaise, mais, vous avez démontré pourquoi le droit de grève pourrais, un jour, être remis en question.
la grève n’est pas politique mais pratique, sans doute trop dure de comprendre la différence, pour une homme qui est resté bloqué a la lute des classes !
faire un si long article pour échangé la "dictature" de la majorité contre celle de la minorité...
enfin comme disais coluche : le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, le syndicalisme c’est le contraire.
31 juillet 2007, 10:16
Et à quoi sert le vote democratiaque d’un president de la republique et donc implicitement d ’un gouvernement si ils ne peuvent pas appliquer leur programme ?