France

Une certitude : plus de 11.435 décès

Après la publication de l’estimation de l’Institut national de veille sanitaire

1er septembre 2003

Vendredi, l’Institut national de veille sanitaire (INVS) a donné au gouvernement une première estimation des victimes de la canicule. Sur la première quinzaine d’août, l’INVS compte 11.435 décès supplémentaires, un décompte provisoire. « De nombreux éléments nous indiquent aujourd’hui que la somme des conséquences sanitaires ne peut être réduite à ce bilan », a expliqué au "Monde" le professeur Brücker, directeur de l’Institut qui donne rendez-vous dans la deuxième quinzaine de septembre pour un bilan définitif.
Le nombre exceptionnellement élevé de victimes d’une crise sanitaire dans un pays développé au début du 21ème siècle provoque beaucoup de réactions. Dans "le Monde" d’hier, le docteur Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes hospitaliers de France, estime que « ce chiffre confirme que nous sommes ici face à une catastrophe humanitaire ». Et pour lui, cette première estimation ne peut qu’être revue à la hausse. Le docteur Pelloux appelle à la création d’une commission d’enquête parlementaire : « la vérité est en marche. Nous allons ouvrir un débat politique et réfléchir à la manière nous allons pouvoir rendre notre système sanitaire et social plus humaniste et plus solidaire ».
Pour sa part, dans "le Monde" d’hier également, François Hubart, président de la Coordination médicale hospitalière, rapporte qu’« en France, 1.000 personnes sont décédées par jour au cours d’une catastrophe sans précédent »

Quant à Geneviève Laroque, présidente de la Fondation nationale de gérontologie, elle souhaite que « cette canicule, mortelle pour beaucoup de vieilles personnes permettra peut-être enfin de déboucher sur de vraies solutions ».

• Université d’été du Parti socialiste
Débats sur l’enseignement et le mouvement social
Symboliquement, le premier débat en salle plénière de l’université d’été du PS à La Rochelle a été consacré à l’école vendredi après-midi. "L’éducation au coeur du projet socialiste" proclamait son titre. Le plateau réunissait anciens ministres et responsables des diverses sensibilités du PS mais aucun intervenant extérieur. Le secrétaire national à l’Éducation, Yves Durand, a dénoncé la « saignée budgétaire », parlant de « véritable démantèlement, dénationalisation » de l’éducation de la part du gouvernement Raffarin.

Samedi, la table ronde organisée par l’université d’été de La Rochelle réunissait des socialistes et des syndicats de salariés, à l’exception notable de la CFDT. Insistant tous sur l’importance des mouvements sociaux de mai-juin, les syndicats ont mis le PS devant ses responsabilités. Alain Guinot, secrétaire confédéral de la CGT, a regretté « l’absence d’alternative politique » car « le syndicalisme ne peut pas tout ». Au nom de la FSU, Gérard Aschieri a constaté que depuis la réforme Balladur de 1993 sur les retraites, « il y a eu trois gouvernements et aucun ne l’a remise en cause ». René Ollier, secrétaire général de SUD, a déploré « une certaine continuité libérale » chez tous les gouvernements qui se sont succédé depuis vingt ans.
« Quoi que certains aient pu dire, les socialistes ont été acteurs » des récents mouvements, s’est défendu Alain Vidalies, du courant Nouveau Monde. Ce qui s’est passé au printemps « est pour nous le premier élément porteur d’espoir après le 21 avril 2002 » , a-t-il ajouté. « Ce mouvement constitue un réveil » mais « il faut transformer l’essai », a reconnu l’ancienne ministre Marie-Noëlle Lienemann, membre de la direction du parti.


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