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50e anniversaire de la tuerie d’Antananarivo
13 mai 2022, par
Plusieurs commémorations et manifestations sont organisées à Madagascar dans le cadre du 50e anniversaire du massacre du 13 mai 1972, qui entraîna la chute d’un régime pro-français qui faisait subir à son peuple des méthodes similaires à celles imposées à l’époque aux Réunionnais.
Initiées notamment par l’Observatoire des médias et de la communication (ILONTSERA), plusieurs manifestations sont organisées à Antananarivo pour rappeler que la révolte de 1972 ne se résume pas à la tragique répression du 13 mai. Ce 13 mai se tient également une journée de commémoration à l’Université d’Antananarivo, dont les étudiants jouèrent à l’époque un rôle décisif dans les événements.
Madagascar était en effet indépendante depuis 1960. Mais elle était dirigée par un régime issu de la colonisation, calqué sur la France, avec un chef d’État qui était précédemment à la tête de la République autonome de Madagascar créée en 1958 sur décision de Paris.
Ce régime ressemblait beaucoup à celui qui était imposé aux Réunionnais par Paris à la même époque. Il se basait sur la fraude électorale, la corruption, la violence contre les opposants. Comme sous la colonisation, le pouvoir utilisait l’assignation à résidence pour faire taire la contestation, c’est-à-dire une mesure proche de l’Ordonnance Debré à La Réunion.
En 1947, le pouvoir colonial avait voulu tuer toute opposition en tuant plus de 100000 Malgaches, et en détruisant le Mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRM). Paris avait privilégié le PADESM qu’il mit au pouvoir au moment de l’indépendance. Mais un nouveau front avait réussi à émerger, l’AKFM, qui prônait la véritable indépendance de Madagascar. Fondée en 1958, l’AKFM était alors la principale opposition au pouvoir pro-français.
La mainmise de la France était donc toujours bien présente. Par exemple, la Gendarmerie nationale de Madagascar était commandée jusqu’en 1970 par un officier de la Gendarmerie française. La plus grande base navale de l’armée française à l’étranger se situait à Antsiranana. Le système éducatif et les programmes étaient inadaptés à la réalité du pays. L’Université d’Antananarivo s’appelait encore Université Charles De Gaulle. Les CRS s’appelaient FRS (Forces républicaines de sécurité) et partageaient de nombreuses similitudes avec leurs homologues français. A cela s’ajoutait une forte présence des intérêts des capitalistes français dans l’économie de Madagascar.
Ce pouvoir devait faire face à une dégradation de la situation économique. Les prix ne cessaient d’augmenter, les paysans peinaient à vendre leur production à un juste prix tandis que les salaires n’arrivaient pas à suivre le coût de la vie. Cette crise économique et sociale est devenue une crise politique quand, le 22 janvier 1972, les étudiants en médecine et en pharmacie se mirent en grève pour que soit mis fin à un système inégalitaire : il existait alors des médecins qui ne pouvaient soigner que les pauvres à la campagne, et d’autres qui exerçaient auprès du reste de la population.
La réponse du gouvernement fut la dissolution de l’Association des étudiants et médecine et en pharmacie. Ceci entraîna une grève générale dans les lycées et les universités à partir du 24 avril 1972.
Le 13 mai 1972 marqua le ralliement du peuple au mouvement des étudiants. Une grande manifestation fut organisée à Antananarivo. Prisonnier de son intransigeance, le gouvernement fit le choix de la répression. Les FRS tirèrent sur la foule, des morts et des blessés furent à dénombrer. Ce fut le point de départ d’un soulèvement populaire qui aboutit à la fin du régime pro-français et à une transition dirigée par l’armée, avec à sa tête le général Ramantsoa.
Au travers de ce mouvement, les Malgaches avaient montré leur volonté de reprendre en main la direction de leur pays. Ce fut le début de la malgachisation qui ne devait pas se limiter au seul système éducatif, mais concerner à l’origine tous les domaines de la société.
Mais, comme le rappelle notre confrère « l’Express », « Le concept de la malgachisation, dévoyée, a au contraire mené à une détérioration constante du système éducatif et a marqué encore plus l’injustice sociale, la distance entre les nantis et les démunis, ou encore les citadins et les ruraux. Pareillement dans le domaine économique et politique ». Les intérêts étrangers sont en effet toujours fortement présents dans l’économie, et les étrangers s’accaparent entre autres les nombreuses richesses minières.
Ceci rappelle toute la difficulté que peut avoir un peuple à s’émanciper des séquelles de la colonisation. Madagascar dispose en effet de richesses humaines et matérielles considérables, mais reste un des pays les plus pauvres du monde alors que plusieurs Malgaches font partie du club des 10 personnes les plus riches d’Afrique.
M.M.
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