Poursuite de la concertation à Madagascar

80 partis proposent un calendrier électoral

12 août 2010

Dans un article publié hier, notre confrère malgache “l’Express” rend compte des amendements apportés au projet de sortie de crise présenté vendredi dernier. « Les partis en réunion à Ivato veulent imposer des législatives avant les présidentielles censées se tenir avant le 26 juin 2011 », indique ’l’Express’ dans un article que nous reproduisons ci-dessous.

Et si la transition prévoyait le décalage d’un an ? Après plusieurs heures de discussions, les représentants des 80 partis et ceux de la présidence de la Haute autorité de la transition (HAT) se sont entendus sur la date qui devrait boucler la transition.
« Nous avons décidé de tenir les présidentielles le 1er juin 2011 », a déclaré Benjamina Ramanantsoa, co-modérateur de la réunion des formations politiques avec les autorités, hier (mardi - NDLR) à Ivato. « Si un deuxième tour était nécessaire, il devrait se tenir après le 26 Juin », précise-t-il. Le choix reporte d’une année, le souhait émis par Andry Rajoelina, président de la HAT, de voir un nouveau président avant la célébration du cinquantenaire de l’indépendance, puis la fin de la transition avant la fin de l’année.
Quant au choix de tenir les législatives avant les présidentielles, « sur ce point, la date du 13 avril 2011 a été retenue », soutient Benjamina Ramanantsoa. Les participants à la réunion décident ainsi d’avancer la consultation populaire, dans la mesure où ils avaient évoqué auparavant, la date du 4 mai.
Lundi, les représentants des partis et ceux de la présidence de la HAT se sont entendus pour l’organisation du référendum constitutionnel le 17 novembre 2010.

Le gros morceau à venir
La feuille de route des élections connue, la question qui se pose maintenant, concerne sa force exécutoire. « Les hommes politiques se sont mis d’accord sur la question. Les résolutions de l’accord politique seront encore soumises à la conférence nationale. Selon le code électoral en vigueur, la Commission électorale indépendante devrait également se prononcer sur les dates avancées. En tout cas, cet accord est déjà un pas important, car il émane des hommes politiques et des partis mais également des autorités », justifie Benjamina Ramanantsoa.
Après l’établissement du calendrier électoral, les participants devront attaquer ce jour, le plus épineux morceau, à savoir la gestion de la transition. Ce volet devrait concerner la définition des institutions transitoires à venir, avec au bout, la signature de l’accord politique, prévue cet après-midi.
Elia Ravelomanantsoa, présidente de Madagasikarantsika et présidente de commission de la Communication au sein de l’“Espace de concertation”, réfute également l’idée de “partage de gâteau” derrière les discussions autour de la gestion de la transition. « L’objectif est de mettre en place une gouvernance d’union nationale, matérialisant le principe de l’inclusivité, en instaurant, entre autres, une deuxième chambre pour valider les textes. Il s’agit d’une volonté de franchir un palier au niveau de la reconnaissance nationale, puis internationale, permettant de mettre fin aux embargos contre nous », soutient-elle.

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