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Dans les mines de saphirs d’Ambobdromifehy -1-
1er août 2005
La fièvre du saphir s’est abattue sur Ambobdromifehy à l’extrême Nord de Madagascar en 1997. Le minuscule village a enflé démesurément, accueillant jusqu’à 20.000 personnes. Personne n’a vraiment fait fortune. Les sociétés occidentales venues dans l’espoir d’exploiter de gros filons sont reparties. Les mineurs locaux sont restés. Ils continuent à creuser dans l’espoir de trouver un “bleu royal”, la couleur de pierre la plus recherchée et la plus cotée.
(Pages 8 et 9)
Ambobdromifehy, littéralement le village "au-dessus des roseaux entrelacés" en plein pays Ankarana, à quelques dizaines de kilomètres de Diégo Suarez (Antsirana) à l’extrême Nord de Madagascar.
Sans la présence des énigmatiques baobabs figés dans une mystérieuse contemplation, l’on se croirait au Far West, au temps de la ruée vers l’or. Tout y est ou presque. Tenant debout par habitude, des cabanes bordent la grand-rue - la seule du village. Les épiceries ne désemplissent pas. On y trouve de tout, des bougies aux pioches en passant par les piles et le riz, Dans les échoppes "saloon" plantées tout au long de la rue, la bière locale et les sodas américains coulent à flot. Allongés sur la chaussée poussiéreuse, des chiens efflanqués ressemblent à s’y méprendre à Rantanplan, le compagnon mi-rêveur, mi-doux dingue de Lucky Luke.
Comme dans les villages du Far West, Ambobdromifehy a poussé en quelques semaines, en 1997, lorsque la fièvre du saphir s’est abattue sur la région. Ce qui n’était même pas un hameau, une cinquantaine d’habitants à peine y vivaient, s’est brusquement transformé en gros village. Un millier de personnes, puis deux puis quinze mille - vingt milles disent certains -, sont venues s’y installer. La plupart seulement riches d’un immense espoir et de quelques billets, vite dépensés à l’épicerie, ou au "saloon", "les seuls qui s’enrichissent vraiment", commente Stéphane, un Français installé dans la région depuis quelques années. Désormais, presque plus malgache que "wasa" (occidental en malgache), il est "collecteur de saphirs, revendeur et un peu contrebandier", selon sa propre définition.
En vain...
Les mois et les années ont passé. Personne, ni les mineurs venus tenter leur chance avec femmes et enfants, ni les grosses sociétés occidentales venues creuser avec des engins de travaux publics, n’a vraiment fait fortune. Nul n’a trouvé de gros gisements de “bleu royal”, la couleur transparente la plus recherchée sur le marché de la joaillerie. Non pas qu’il n’y ait pas de saphirs, mais la quantité de pierres extraites et surtout leur qualité, donc leur valeur marchande est loin d’être rentable. En tout cas, pour les grosses sociétés occidentales. "En fait, on trouve toutes les qualités de pierres ici, de la plus chère à la moins cotée. Mais il est vrai que sur 100 grammes de saphirs extraits, 85 grammes sont des pierres opaques qui doivent être chauffées jusqu’à la transparence avant d’être montées en bijoux", explique Stéphane. Même s’ils sont vendus cher sur les présentoirs des bijoutiers occidentaux ou asiatiques, "une petite bague avec un saphir chauffé se vend facilement 300 ou 350 euros à Paris", affirme Stéphane, ces saphirs-là ont moins de valeur que les pierres transparentes. Notons au passage que la pierre de "la petite bague" vendue 300 à 350 euros à paris aura été payée entre 10 et 25 fois moins au mineur (entre 10 et 30 euros).
La motivation d’un rêve
Alors, les sociétés occidentales sont reparties laissant rouiller sur place leurs engins de terrassement et tomber en ruine leurs baraquements. Les mineurs locaux sont restés. Ils continuent à creuser. Toujours plus profond. Toujours avec le même espoir chevillé au corps. Les hommes - les femmes et les enfants ne descendent pas dans les mines -, creusent sans relâche d’avril à décembre, seule la saison des pluies arrêtant leur titanesque travail de fourmi. "Je suis sûr qu’il y a de gros “bleu royal” ici. Un jour j’en trouverai un", affirme Relaza, 24 ans. Il est originaire d’Andranonnakoho, un village situé à quelques kilomètres d’Ambobdromifehy, en surplomb de la rivière Besaboba. Avec son père, ses frères, ses cousins et quelques amis, le jeune homme a monté un camp de fortune à une demi-heure à pied de la Besaboba. Ils ont mis tous leurs moyens en commun. Le riz, les bougies, les piles, les pelles et les pioches, les bras aussi. Ils creusent du lever du soleil à la tombée de la nuit avec une courte pause pour le déjeuner. Dire que le travail est harassant est un euphémisme. Mais personne ne se plaint. C’est même avec le sourire que ces “forçats” de la terre accueillent le visiteur. Seules les callosités et les blessures de leurs mains, de leurs pieds disent la dureté de leur tâche. Eux préfèrent parler de leur rêve, celui de trouver le gisement qui les fera partir loin des trous.
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