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Crise à Madagascar — 9 —
10 mars 2009, par
Cette semaine du 1er au 8 mars, les évènements se sont succédé à une folle allure, les nombreuses déclarations issues de tous les milieux et entités en témoignent, et les médias, encore en service, ont eu beaucoup de mal à les publier toutes. Un fait important en ressort : la condamnation de la brutalité des forces de l’ordre chargées de disperser les manifestations en vue du « rétablissement de l’ordre » souhaité par Marc Ravalomanana, selon le délai fixé par l’Union Africaine, qui doit décider le 15 mars du maintien ou non, à Madagascar, du 13ème Sommet de l’organisation.
Dès le lundi 2 mars, l’EMMONAT (structure chargée du maintien de l’ordre composée d’éléments de l’armée, de la gendarmerie et de la police) interdisait l’accès de la Place du 13 Mai au public, les carrefours et voies d’accès menant à la place étaient barrés par des militaires fortement armés, empêchant la tenue de la manifestation prévue par Andry Rajoelina. Ce matin-là, des éléments de l’EMMONAT s’étaient introduits dans l’enceinte de la Cité universitaire d’Ankatso pour y arrêter un des principaux animateurs sur la place du 13 Mai : le chanteur Sareraka. Ils utilisèrent des gaz lacrymogènes et emmenèrent avec eux un dirigeant de l’association des étudiants. Ces derniers, en colère, dressèrent des barrages pour empêcher toute intrusion des forces armées dans la Cité universitaire qu’ils décrétèrent « zone rouge ». C’est à partir de ce moment que les étudiants de l’Université ont rejoint les manifestants sur la place du 13 Mai.
Arrêter Andry Rajoelina
Les manifestations ne cessèrent pas pour autant et furent marquées les jours suivants par des interventions de plus en plus brutales de l’EMMONAT : tirs à balles réelles, utilisation de gaz lacrymogènes dans les quartiers et endroits de grande densité de population, près des écoles et des hôpitaux où des enfants victimes de malaise affluèrent en grand nombre, arrestations de passants étrangers aux manifestants, irruption dans les commerces, les domiciles de particuliers, etc… Au cours des trois premiers jours de la semaine, quatre personnes décédées par des tirs à balles réelles furent recensées dans les hôpitaux, ainsi que plusieurs dizaines de blessés plus ou moins grièvement.
Lors de ces manifestations, les journalistes et la population ont noté la présence de mercenaires étrangers donnant des ordres aux militaires ; les chefs de commandement sur place, répondant aux questions des journalistes, ont déclaré qu’ils s’agissaient de touristes (sic) qui étaient libres de circuler sur des lieux pourtant interdits aux journalistes !
Dans une intervention retransmise sur la Télé Viva, Andry Rajoelina devait confirmer les jours suivants la présence de mercenaires qui avaient pour mission de l’assassiner ; il annonçait qu’il possédait les preuves de ce projet d’assassinat, ainsi que les noms des membres de ce commando, comprenant des Africains, des Israéliens, des Sud-africains ayant acquis leur expérience dans la répression de l’ANC, à l’époque de l’apartheid.
La première tentative d’arrestation de Andry Rajoelina se produisit dans la nuit du jeudi 4 mars ; les comités de vigilance populaire alertés dressèrent durant la nuit des barrages sur les voies et carrefours menant au domicile de Andry Rajoelina, à Ambatobe (quartier au Nord de la capitale), où quatre camions remplis de militaires de l’EMMONAT attendaient le moment propice pour faire irruption. Une foule immense, qui aurait du se rendre sur la place du 13 Mai, s’était rassemblée à Ambatobe dès le petit matin, et Ravalomanana y dépêchait même un hélicoptère pour procéder à une « reconnaissance des lieux ». Par la suite, devant l’afflux des protestations, “on” fit communiquer par l’EMMONAT qu’il n’était pas question d’arrêter Andry Rajoelina, mais de protéger la sortie en fin d’après-midi des élèves du Lycée français sis à Ambatobe, qui y étaient restés enfermés toute la journée.
L’Archevêque d’Antananarivo réitère ses revendications pour le bon déroulement des pourparlers
Si la situation dans la capitale était toujours aussi tendue, les manifestations s’étendaient à travers l’île : Tuléar, Fianarantsoa, Ambositra, Antsiranana, Mahajanga, Sambava, Antalaha, Andapa, Mananara-Nord, etc… ponctuées d’arrestations, de tirs de bombes lacrymogènes, soulevant une réprobation de plus en plus vive contre les violences perpétrées par l’EMMONAT.
Les rencontres entre les représentants de Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana se poursuivaient par ailleurs ; elles furent suspendues le vendredi 5 mars à la demande des deux parties et de la Confédération des Eglises Chrétiennes (FFKM), dont le Président, Mgr Razanakolona, convoquait la presse pour leur communiquer une déclaration. Il y précisait qu’il avait accédé à la demande du représentant du Secrétaire général de l’ONU en reprenant la présidence des pourparlers, mais qu’il confirmait les préalables qu’il avait énoncés auparavant pour leur bon déroulement, à savoir : la fin des arrestations, des violences et de l’utilisation d’armes de guerre contre les populations, le respect de la liberté de manifestation, d’expression et d’information ; il citait à ce propos la partialité des autorités chargées de la communication qui ne prenaient aucune mesure contre les médias qui incitaient à la haine et la provocation, alors que les médias suspectés d’être « mal-pensants » étaient victimes de harcèlements de toutes sortes, y compris le « brouillage » et même le blocage de leurs émissions. L’irruption musclée des éléments de l’EMMONAT dans les locaux de la station Viva le samedi 7 mars en fin d’après-midi vint illustrer les propos de ce prélat.
Mgr Razanakolona devait terminer sa déclaration par un appel à l’armée lui demandant de respecter strictement sa mission qui était de protéger les personnes et leurs biens, et non de tuer, et un appel à la population l’exhortant à assumer ses responsabilités pour assurer la sécurité dans les quartiers. Mais les manifestations se poursuivirent après que le mouvement de Andry Rajoelina ait décidé de les décentraliser dans les six arrondissements de la capitale, la place du 13 Mai étant hermétiquement bouclée par les militaires ; cette nouvelle stratégie fut couronnée de succès dans certains arrondissements, l’affluence des manifestants et leur présence simultanée dans six endroits différents ayant gêné l’EMMONAT, d’autant plus que les militaires ne se limitaient plus à disperser les manifestants, mais les poursuivaient jusque dans les ruelles. Certains d’entre eux en firent d’ailleurs les frais devant la détermination des habitants des quartiers dirigés par les comités de vigilance
Furent également notés dans des quartiers populeux comme les “67 Hectares” les affrontements violents entre les partisans de Andry Rajoelina et ceux de Marc Ravalomanana, principalement recrutés dans les bas quartiers au sein des équipes de rugby, surnommés par les habitants les « gros bras ». La présence de ces individus au sein des éléments de l’EMMONAT pendant la dispersion des manifestations a d’ailleurs été une des causes de la colère des militaires, qui devait exploser le dimanche 8 mars.
Les sous-officiers refusent de suivre les ordres de leurs supérieurs
Quelques jours auparavant, un groupe de sous-officiers de la gendarmerie firent une déclaration publique dans laquelle ils critiquaient les généraux pour leur passivité face à la gravité de la situation, s’insurgeaient de la présence des mercenaires étrangers donnant des ordres aux militaires malgaches, ainsi que la participation des « gros bras » dans les opérations de dispersion des manifestants ; ils précisaient qu’en tant que fils du peuple, leur devoir était de protéger le peuple et non de le réprimer. Les signataires de la déclaration lançaient alors un ultimatum à leurs supérieurs, afin qu’ils prennent les mesures pour remédier à cette situation.
Le dimanche 8 mars au matin, la mutinerie éclatait au Camp du corps d’armée des personnels et des services techniques (CAPSAT).
Au cours d’un rassemblement, les soldats, appuyés par les sous-officiers, huaient leurs supérieurs, refusant de rejoindre les éléments de l’EMMONAT déjà déployés dans des quartiers de la capitale. Ils récusaient l’usage disproportionné des armes par des éléments de la garde présidentielle contre les manifestants. Le chef d’Etat-Major, descendu sur les lieux, tentât de les calmer, en vain, et vers midi, suite aux rumeurs d’une éventuelle attaque de la garde présidentielle contre le camp du CAPSAT, les militaires armés organisaient la défense du camp, la population alertée vint à la rescousse.
Par ailleurs, le Général en chef de la gendarmerie donnait une conférence de presse informant les journalistes que, dorénavant, les gendarmes auraient pour mission de maintenir l’ordre dans le respect de la loi et des Droits de l’Homme ; un communiqué de la gendarmerie publié le lendemain devait préciser que les camions transportant les éléments de la gendarmerie portaient des inscriptions les différenciant clairement de l’EMMONAT.
Le lundi 9 mars, le Colonel chef du CAPSAT précisait dans une déclaration à la presse qu’il ne s’agissait pas « d’un coup d’état militaire », mais d’une décision prise pour préserver l’unité de l’armée et du Peuple et la cohésion au sein des Forces armées ; il lançait également un appel à tous les militaires en service auprès des Institutions à rejoindre leurs corps d’origine dans les 24 heures. A noter que dans les camps du BANI (Forces aériennes-Ivato) d’Ampahibe ont lieu de vives discussions concernant le soutien aux militaires du CAPSAT.
B.Y.
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