Air France et Good Planet s’associent pour la protection les forêts de Madagascar

3 octobre 2008

Le projet de conservation et de restauration des forêts à Madagascar, soutenu par Air France et l’ONG Good Planet, a été lancé officiellement à Antananarivo le 29 septembre dernier, en présence du Ministre de l’Environnement malgache, de Pierre Caussade, directeur Qualité, Environnement et Développement durable Air France, et de Matthieu Tiberghien, chef de projet de Good Planet. Objectifs : 500.000 hectares de forêts conservés ou restaurés, plusieurs centaines de ménages impliqués par le projet et 60 à 70 millions de tonnes de carbone potentiellement stockées.

Air France et l’ONG Good Planet ont lancé lundi dernier un projet novateur de conservation et de restauration des forêts à Madagascar, avec pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre résultant de la déforestation et de la dégradation des forêts malgaches. D’une durée de trois ans, ce projet représente un investissement de 5 millions d’euros, entièrement financé par Air France. Il est mené par Good Planet qui a choisi le WWF Madagascar comme opérateur de terrain. Le programme de conservation des forêts à Madagascar couvre 15 sites sur une zone de 500.000 hectares de forêts humides et épineuses, et comprend : • la création de nouvelles aires protégées sur 350.000 hectares. Le projet prévoit notamment d’appuyer dès maintenant les autorités locales pour lancer le processus de création de l’aire protégée de Marojejy Tsaratanana sur près de 200.000 hectares au Nord de l’île ; • le transfert de la gestion des ressources naturelles du gouvernement malgache vers les communautés locales sur quelque 140.000 hectares ; • la plantation d’arbres pour le bois de feu ; • la restauration de paysages forestiers dans des zones fortement dégradées.
Les activités de restauration comprennent : • la mise en place de pépinières communautaires dont les plants d’essences autochtones seront utilisés pour des reboisements locaux ; • la mise sous protection de parcelles forestières vouées à une régénération naturelle. Les populations locales occupent une place centrale dans la mise en œuvre de ce projet. Chaque transfert de gestion des ressources naturelles aux communautés locales impliquera entre 100 et 700 personnes en moyenne dans les zones de forêts humides et 400 personnes en moyenne dans les zones de forêts épineuses. Plusieurs centaines de ménages seront ainsi concernés. Ce projet s’accompagnera de la mise en place de pratiques agricoles durables - telles que l’agroforesterie - permettant de limiter le recours aux brûlis, principales causes de destruction des forêts à Madagascar. La gestion des ressources naturelles par les communautés locales permettra à terme de générer des revenus complémentaires et d’améliorer leurs conditions de vie. Des mesures seront effectuées régulièrement afin de déterminer les quantités de gaz à effet de serre non émises grâce aux activités planifiées de protection et de restauration des forêts. Des critères d’évaluation des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux seront également testés afin de pouvoir les utiliser à terme sur d’autres projets à Madagascar et dans le monde. « Grâce à ce projet, ce sont potentiellement 60 à 70 millions de tonnes de carbone stockées qui pourront être préservées », a déclaré Pierre Caussade, directeur Qualité, Environnement et Développement Durable d’Air France. « La diversité biologique exceptionnelle de l’île et la présence historique d’Air France ont été des critères décisifs pour la localisation de ce projet mené par notre partenaire Good Planet à Madagascar ».

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