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Andry Rajoelina, nouveau Maire d’Antananarivo élu avec 62% des suffrages
De notre correspondant spécial Bernard Yves
lundi 17 décembre 2007, par
Les résultats des élections municipales du 12 décembre dernier à Antananarivo n’ont pas réellement été une surprise pour les observateurs avertis de la vie politique malgache.
En effet, ils s’inscrivent dans le processus du changement des mentalités et de comportement de la population tananarivienne qui, il a à peine plus de 2 mois, avait exprimé son ras-le-bol de la misère, des pratiques dictatoriales du Parti TIM au pouvoir, des entorses multiples à la démocratie, en s’abstenant en masse de voter aux élections législatives du 27 octobre 2007. Ce jour-là, 75% des électeurs avaient boudé les urnes : du jamais vu lors de tous les scrutins qui ont jalonné l’histoire de la Grande Ile et de sa capitale !
Les résultats du scrutin du 12 décembre sont sans appel.
Nombre d’électeurs inscrits : 620.631
Votants : 273.164
Blancs et nuls : 4.250
Suffrages exprimés : 268.914
- Rakotomalala Rafalimanana Hery (TIM) 87.124 (32,40%)
- Rajoelina Andry Nirina (Independant-Tanora MalagasyVonona) 170.281 (63,32%)
- Ramiarinjatovo A. Marc (Independant-Madagasikara Vaovao) 9.723 (3,62%)
Antananarivo « bastion et rempart » du pouvoir
C’est le pouvoir lui-même qui, par son attitude et ses décisions intempestives, a donné une dimension nationale à l’enjeu de ce scrutin dans la capitale.
Il est utile de rappeler à ce propos que lors de la crise post-électorale de 2001-2002, la population tananarivienne, encouragée par les différents Chefs des Eglises chrétiennes et encadrée par les « gardiens et gardiennes de la foi » (mpiandry), s’était rendue en masse sur la Place du 13 mai pour exprimer son mécontentement contre le régime de Ratsiraka et exiger le respect de la liberté de vote par des manifestations qui durèrent plusieurs semaines.
La crise qui risquait de dégénérer en affrontements violents donnait alors à Marc Ravalomanana, adversaire de Ratsiraka, l’occasion de s’autoproclamer “Président de la République”. Les négociations engagées alors par la Communauté Internationale sous l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine et de l’ONU se soldèrent par un échec.
On se souvient de la suite des évènements.
Ravalomanana est légitimé par la communauté internationale comme le Président de la République de Madagascar. Ratsiraka quitte le pays pour la France.
On comprend ainsi que pour le pouvoir de Marc Ravalomanana, la capitale joue le rôle de rempart. Il semblerait cependant qu’il n’ait pas tenu compte des mauvais résultats pour son régime enregistrés lors des scrutins qu’il avait décidé d’organiser par la suite notamment l’élection présidentielle du 3 décembre 2006. Candidat à sa propre succession, Marc Ravalomanana réussit avec beaucoup de difficultés à recueillir 54,79% des suffrages des électeurs. Quelques mois plus tard, Marc Ravalomanana s’engage dans une réforme constitutionnelle qu’il soumet à référendum le 28 avril 2007. Les observateurs signalent que plus de 80% des électeurs n’ont pas voté pour la révision de la Constitution, car il a été dénombré 56% d’abstentions et plus de 24% de voix pour le “non” sur l’ensemble de l’île.
Le résultat des élections législatives de septembre 2007 ont déjà été évoqués plus haut sans qu’il soit utile d’insister.
Les grands moyens sont utilisés pour la victoire du “candidat d’Etat”
Le choix du Président-fondateur du TIM s’est porté sur le Président de la délégation spéciale d’Antananarivo nommé à ce poste il y a 8 mois pour défendre les couleurs du Parti lors des Municipales du 12 décembre. Selon Marc Ravalomanana, le PDS Hery Rafalimanana avait à son actif les rénovations des infrastructures entreprises par le pouvoir central, à Antananarivo, pour la tenue des 7èmes Jeux des Iles de l’Océan Indien.
Malheureusement pour lui, les jets d’eau, les jardins et autres gazons, les nouvelles avenues ouvertes à la circulation n’ont pu occulter l’aggravation des problèmes sociaux affrontés par la majorité des habitants de la capitale : stagnation du niveau de vie, inflation, chômage, délestages quotidiens de jour comme de nuit, alors que dans un discours public, le Président Ravalomanana avait annoncé une augmentation de 15% des factures de la JIRAMA, afin, disait-il, de « supprimer les délestages » etc...
Dès l’ouverture de la campagne électorale, Marc Ravalomanana et son Gouvernement furent sur le pied de guerre face à l’affluence monstre constatée lors du premier meeting public convoqué par le candidat Andry Rajoelina. Des manœuvres en tous genres furent utilisées pour déstabiliser ce candidat dont le succès risquait de déjouer les plans du pouvoir : propos diffamatoires, tripatouillage des listes électorales, interdiction de meeting dans les sites appartenant à la Commune, menaces et provocations, etc...
Les membres du Gouvernement, les Chefs d’Institution (Premier ministre, Président du Sénat) furent mis à contribution afin de convaincre les électeurs à voter pour le candidat Hery Rafalimanana, les députés “élus” dans la capitale se mirent également de la partie, sans parler des fonctionnaires, des employés municipaux.
De son côté, le candidat Andry Rajoelina, appuyé par des milliers de jeunes dans ses comités de soutien, et grâce à l’utilisation de la Radio Television “VIVA” appartenant à sa société, dénonçait inlassablement toutes les tentatives de fraudes, ainsi que les provocations de la part des tenants du pouvoir. Mais le summum de l’illégalité fut certainement le discours hebdomadaire du Président Ravalomanana qui, sur les ondes de la Radio Nationale, déclarait que seul un Maire issu du camp de la majorité pourrait assurer le développement de la capitale dans tous les domaines et bénéficierait de l’appui du pouvoir central !
Cet argument fut repris par tous les propagandistes du “candidat d’Etat”, ce qui ne fit qu’aggraver la colère et la détermination des partisans de Andry Rajoelina et d’une large majorité d’électeurs, dans tous les milieux sociaux. C’est au grand jour que bon nombre d’entre eux exprimèrent leur rejet du TIM et des méthodes du pouvoir.
Les dirigeants du TIM proches du Président, convoqués en catastrophe au lendemain des élections, s’interrogent avec angoisse sur leur proche avenir, car des rumeurs insistantes font état d’un remaniement gouvernemental dans les prochains jours.
B. Y.
Messages
15 juillet 2008, 12:13, par GRAINDORGE
Monsieur le Maire
avec une de vos administrés le suis coopropriétaire d’un des pavillons d’une galerie marchande de votre ville
nous serions désireux de vous offrire une de leurs oeuvres en témoignage de notre gratitude envers vous pour le travail déjà accompli malgré les entraves fromentées par l’ancienne municipalité et celles du président
cette Amie a sollicité une audience pour vous la remettre, ne vous serait-il pas possible qu’ELLE vous la remette à son pavillon au cours d’une visite de cette galerie marchande
je me présente M. Ronald Graindorge
je suis français habitant en France dans le Limousin
j’ai 76 ans directeur de Sté à la retraite ayant comme projet l’importation de gousses de vanille de la région de Sambava, avec un conditionnement de ma conception qui sera fabriqué à Tana
mon courriel est "moulingrain1@wanadoo.fr" mon tel : 05 55 56 83 66
Avec mes compliments et mes sncères salutations
R Graindorge
05/55/56/83/66
la fiile d’un des auteur de l’indépedence de votre Pays Hanitra RESAMPA m’a rendu amoureux de Madagascar mais peiné de voir la misere dans laquelle elle se débat