Selon une estimation, 35 % des Diegolais mâchent le Khat y compris les hommes, les femmes, les adolescents. Le khat (Catha-edulis) signifie comestible. On le consomme en infusion. Il permet de soulager la fatigue et la faim. La plupart des consommateurs font la sourde oreille sur les méfaits indésirables de la drogue douce. La mastication quotidienne du Catha-edulis provoque des effets cardiovasculaires : de l’hypertension, une accélération de rythme cardiaque, etc. Son usage à long terme entraîne des troubles du sommeil, des changements d’humeur, des délires, des problèmes dentaires, et le plus grave est l’impuissance sexuelle.
Les communes de Joffreville et Antsalaka sont les 1er producteurs de khat “or vert”. On le livre presque partout dans l’île. C’est une grande activité économique dans le Nord de Madagascar. Bien que la consommation de ce produit soit illicite dans de nombreux pays du monde, le nombre des acheteurs ne cessent de s’accroître, tant à Antsiranana que dans les autres grandes villes du pays.
Les feuilles de cet arbuste mâchées avec des chewing-gums par les consommateurs sont considérées comme des drogues douces. Il est accompagné du thé cola ou de l’alcool pour diminuer la dose : “vony dose” est le terme utilisé par les jeunes consommateurs. Auparavant, on le mastiquait pendant le week-end. Mais pour les générations actuelles, il s’invite même jusqu’aux lieux de travail. Le Khat est mâché tous les jours sans répit. Avec une crainte, certaines personnes se demandent ce que deviendront les générations à venir.

Jeanne Esmeralda Maritiana
Michael Chrisostome Vita