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24 février 2005, par
Le 14 Février 2005, le Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM) entamait une grève illimitée. Ce mouvement fait, jusqu’à ce jour, la une des médias et le sujet privilégié des commentaires dans tous les milieux.
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Les magistrats malgaches avaient entamé depuis plusieurs mois des démarches afin d’obtenir la satisfaction de leurs revendications, notamment la promulgation du Statut particulier de la magistrature, l’amélioration de leurs conditions de travail, le respect de l’égalité de traitement des fonctionnaires. Le projet de loi portant "Statut de la Magistrature" déjà étudié par le parlement aurait du être discuté et adopté par l’Assemblée Nationale, en décembre 2004.
Mais la majorité des députés ayant déserté le Palais de Tsimbazaza, l’absence du quorum requis a débouché sur un report de l’examen de ce projet de loi en mai 2005. Selon les dires du SMM, c’est le Président Ravalomanana qui aurait initié ce report.
Le SMM ayant demandé, sans succès, la convocation d’une session extraordinaire du Parlement, s’est résolu à entamer les procédures légales, en lançant en janvier un préavis de grève, qui est devenue effective ce 14 février, "sans service minimum", précisent les magistrats.
Ce mouvement de protestation qui est une grande première à Madagascar met ainsi aux prises, le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif. L’intérêt de l’opinion est d’autant plus compréhensible, que c’est la majorité des actuels grévistes qui, en 2002, avait validé et légitimé, l’accession de Ravalomanana à la magistrature suprême, alors même que les résultats des élections de décembre 2001, étaient encore controversés. On se souvient que cette position des magistrats fut l’origine d’une première investiture du président en février 2002, qui après moult péripéties, dût se plier à une nouvelle cérémonie d’investiture en juin 2002.
Le président Ravalomanana et son gouvernement n’ont guère apprécié cette fronde des magistrats. Ainsi, lors d’une récente tournée à Tuléar, prévue pour témoigner le soutien de l’État aux milliers de sinistrés des inondations causées par les cyclones Ernest et Felapia début février, le président malgache a surtout profité de la tribune présidentielle pour lancer une violente diatribe contre les magistrats accusés publiquement de couvrir le pays de honte et les a montrés du doigt en aparté, comme "corrompus". En conclusion de son discours, il annonçait qu’il suspendait la solde de tous les magistrats grévistes.
L’opinion a été choquée par cette sortie présidentielle qu’elle a jugée peu conforme à l’esprit de tolérance et de réserve qui sied à un "ray aman-dreny" (père et mère) de la Nation.
En effet, cette décision unilatérale contredit l’esprit et la lettre de la Constitution qui garantit le droit de grève à tous les salariés de l’État comme du privé. Elle viole également le statut des fonctionnaires encore en vigueur, qui précise clairement les démarches administratives à respecter avant toute sanction d’ordre pécuniaire contre des fonctionnaires présumés "fautifs".
Depuis ce discours présidentiel de Tuléar, on ne compte plus les déclarations des partis, parlementaires, associations, syndicats, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme une atteinte au droit de grève et aux libertés syndicales, le président ayant implicitement menacé de sévir contre toute velléité de contestation de la part des fonctionnaires et agents de l’État.
La guerre de communiqués fait rage. D’un côté, la ministre de la Justice et garde des sceaux, tente de minimiser l’ampleur du mouvement, tandis que le SMM affirme que la grève a été suivie à 90%.
On ignore encore l’issue de ce "bras de fer", sinon, qu’en fin de semaine, le SMM a décidé d’assurer le service minimum pour les cas graves et urgents, tout en confirmant que la grève se poursuivait.
Par ailleurs le Syndicat des Chercheurs-Enseignants des Universités (SECES), qui avait suspendu les cours en janvier dernier, a étendu son mouvement en une grève jusqu’à la satisfaction totale de ses revendications, notamment, le paiement des arriérés d’indemnités et la publication d’un statut particulier. L’Assemblée générale du SECES vient de décider que la grève continue et qu’une éventuelle suspension de salaire ne le fera pas plier.
Ces évènements se déroulent dans une atmosphère délétère marquée par la pénurie du riz qui perdure. Les médias évoquent quotidiennement :
o Les longues files d’attente devant les détaillants de riz dans la capitale ;
o Les malversations et détournement du riz de l’État (importé en grande partie par la société Magro créée et dirigée en sous-main par le président) ;
o La discrimination, dont sont victimes les populations des provinces qui reçoivent avec beaucoup de retard, des quantités minimes de ce riz "d’État” ;
o Le cas des habitants d’un village de l’Aloatra (grenier à riz du pays) qui en sont réduits à consommer des tubercules arrachées dans les marais (“via” en malgache) ;
o Les enfants, et les prisonniers morts d’inanition ;
o Les manifestations de consommateurs en colère dans le village de Talata-Volonondry, situé à seulement 30 km de la capitale ;
o L’explosion de l’inflation chiffrée par l’Institut de la statistique à 29% en 1 an, etc.
D’aucuns craignent que cette situation ne dégénère en une explosion sociale. Les communiqués lénifiants des représentants des bailleurs de fonds, qui encensent les performances du pouvoir en matière de "bonne gouvernance", la relation par les médias officiels du récent voyage présidentiel aux États-Unis, qui met en exergue le "déjeuner de prière" du président malgache en compagnie du président G.W. Bush, ainsi que la réception fastueuse offerte en l’honneur de Ravalomanana par les compagnies pétrolières du Texas, ne peuvent occulter la grave détresse dans laquelle vit la majorité du peuple malgache, menacé par une famine qui n’ose dire son nom.
Bernard Yves
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