Madagascar

Coup d’État ou coup de semonce ?

20 novembre 2006

La situation était encore très confuse hier, à Madagascar, deux jours à peine après la sédition du général Randrianafidisoa qui tenta, dans la nuit du 17 novembre, pendant un séjour du président Marc Ravalomanana à Bruxelles, de mettre en place un Directoire militaire préparant « un gouvernement de transition en vue de la réconciliation nationale ».
De leur côté, les forces gouvernementales parlent de « mini coup d’Etat manqué » et minimisent la tentative, qui a fait un mort à la Base aéronavale d’Ivato.
Le général Randrianafidisoa était en 2002 un fervent soutien de Ravalomanana et le principal acteur de la prise de Fianarantsoa. Mis à l’écart par le président élu, il s’est fait le porte-parole des doléances de l’armée mais a vu sa candidature écartée en octobre 2006 pour un défaut imputé au versement de sa caution.
À l’heure où nous mettions sous presse, il n’était pas possible hier de savoir combien d’officiers de l’armée malgache se seraient ralliés à cette tentative, ni si le général insurgé était « en fuite » ou attendait dans la clandestinité les suites politiques de ce coup. Huit candidats appellent à une réunion, mardi 21, l’ensemble des candidats à la présidentielle : leur démarche repose sur une contestation du scrutin, entaché « d’illégalité » dit l’opposition, tandis que le pouvoir annonce que « le candidat Président peut d’ores et déjà compter sur sa ré-élection ».
Dans une prochaine édition, l’analyse de notre correspondant à Antananarivo.


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