400 volontaires mobilisés

Croix-Rouge malgache : soutien à 50000 personnes sur 12 mois

16 mars 2022

Le plan d’urgence établi par la Croix-Rouge malgache avec le soutien de la FICR prévoit de venir en aide à 50 000 personnes, sur 12 mois. Cette opération d’urgence est menée en coordination avec l’ensemble des acteurs du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : la FICR, la Croix-Rouge française, la Croix-Rouge luxembourgeoise et la Croix-Rouge allemande sont engagées dans cette opération, aux côtés de la Croix-Rouge malgache. Pour mener à bien ce plan d’action, la CRM s’appuiera sur la mobilisation de plus de 400 volontaires qui interviendront dans les domaines suivants :

Abris d’urgence et habitat (15 000 personnes)

Il y a un besoin urgent de fournir des abris temporaires et du matériel pour aider les personnes dont les maisons ont été endommagées ou détruites. Il est également nécessaire de fournir des articles de première nécessité. Des actions de plaidoyer spécifiques à l’habitat seront mises en place pour assurer la protection des personnes déplacées et traiter les questions de propriété foncière.

Santé (50 000 personnes)

Compte tenu du contexte actuel, les maladies endémiques à Madagascar (paludisme, dengue, diarrhée et autres maladies parasitaires) risquent de connaître une recrudescence dans les semaines à venir. Par ailleurs, de nombreux établissements de soins de santé primaire et secondaire ont été touchés par le passage de Batsirai, notamment à Mananjary où l’hôpital ne fonctionnait plus, cinq centres de santé de la zone ont été totalement détruits et les toits de 35 autres structures ont été endommagés. L’hôpital de Nosy Varika a lui aussi été dévasté. La continuité des services de santé essentiels (notamment reproductive, maternelle, néonatale et infantile) est fortement menacée.
L’objectif de la CRM sera de réduire les risques sanitaires immédiats pour 50 000 personnes sinistrées.

Eau, hygiène et assainissement (50 000 personnes)

La destruction des infrastructures d’eau et d’assainissement rend les conditions d’hygiène particulièrement mauvaises dans les zones touchées. C’est aussi le cas dans les sites d’hébergement d’urgence actuellement surpeuplés. Les risques d’épidémies sont donc importants, notamment celles liées à la disponibilité et à la qualité de l’eau telles que le choléra, dengue, paludisme, bilharziose, diarrhée et COVID-19.
L’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement pour les populations sinistrées est donc une priorité pour la CRM. Dans cet objectif, des évaluations de la qualité de l’eau seront régulièrement menées dans les communautés impactées et des distributions d’articles relatifs à l’hygiène (savons, seaux, jerrycans…) seront aussi organisées. Enfin, des actions de promotion à l’hygiène seront menées en parallèle de la formation de « comités de gestion de l’eau ».

Moyens de subsistance et besoins fondamentaux (50 000 personnes)

Alors que les récoltes devaient commencer d’ici quelques semaines, les différentes tempêtes – Ana, Batsirai, Emnati, Dumako et Gombe – ont ravagé les terres agricoles, notamment les rizières. Elles ont également eu un impact sur l’approvisionnement des marchés, ce qui pourrait faire grimper les prix des denrées alimentaires et aggraver l’insécurité alimentaire dans les mois à venir. Or, le pays affronte déjà une crise alimentaire depuis plus de deux ans, causée par une sécheresse historique qui touche la région du Grand Sud.
La CRM prévoit donc de fournir une assistance alimentaire d’urgence tout en continuant à évaluer l’approvisionnement des marchés pour garantir la disponibilité des aliments pour 50 000 personnes. Elle assistera les communautés à mettre en place des activités génératrices de revenus (jardins agricoles ou autres petits commerces).

Actions transversales (50 000 personnes)

Une attention particulière sera portée à la fourniture sûre et équitable des services de base, en tenant compte des enjeux de protection, genre et inclusion dans la gestion des risques et catastrophes. Les communautés assistées seront sensibilisées à la prévention de la violence sexuelle et sexiste.
De même, un effort particulier sera porté sur l’engagement communautaire et la redevabilité (CEA). Les actions de la CRM favoriseront la participation des communautés par tous les canaux possibles afin qu’elles puissent être actrices de leur rétablissement.

Il est important de souligner que l’impact de ces cyclones aurait pu être réduit en prêtant une plus grande attention à la résilience des communautés et à la Réduction des Risques de Catastrophes (RRC). C’est pourquoi le plan d’urgence prévoit également de renforcer les activités de RRC pour 50 000 personnes. Elle mettra en place des comités de gestion des risques de catastrophes, des systèmes d’alerte précoce et des actions de sensibilisation dans les écoles et les communautés des zones les plus vulnérables.

Enfin, la protection de l’environnement sera prise en compte à chaque étape de l’opération pour minimiser les impacts environnementaux potentiels de cette action humanitaire.

Cette opération d’urgence est menée en coordination avec l’ensemble des acteurs du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : la FICR, la Croix-Rouge française, la Croix-Rouge luxembourgeoise et la Croix-Rouge allemande sont engagées dans cette opération, aux côtés de la Croix-Rouge malgache.

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