51ème anniversaire de l’indépendance

Des défis et des atouts considérables

27 juin 2011

La Grande Île célébrait hier les 51 ans de son indépendance. Sur les marchés, malgré tout l’enthousiasme suscité par la Fête nationale, les difficultés économiques persistent. L’Île sœur a pourtant des atouts immenses, c’est ce que rappelle l’investissement lancé par la Banque mondiale. Ambiance sur un marché de la capitale avec un extrait d’un article de ’l’Express’.

Les articles marquant la fête de l’indépendance nationale n’ont pas encore la côte, à la veille de la célébration. « Les gens ne font que demander le prix des lampions. Ainsi nous n’avons vendu, jusqu’à aujourd’hui, que 1.000 lampions contre 2.000 avant, à chaque fête de l’indépendance », relate Bertine Raheriniaina, vendeuse de lampions à Isotry. Les commerçants sont ainsi déçus par l’affluence des gens sur les points de marché alors que ceux-ci ne sont pas enthousiastes pour acheter les marchandises.
En fait, ces « promeneurs » font face à un adversaire de taille en ce moment, le manque d’argent. « Le coeur pour fêter l’indépendance y est mais la difficulté de la vie m’oblige à gérer mon porte-monnaie. De plus, la vie ne s’arrête pas au 26 juin, la prochaine paie aura lieu dans un mois », confie Florentine Rakotonomenjanahary, fonctionnaire au sein du ministère de l’Éducation. La quantité de produits vendus par la plupart des commerçants a baissé par rapport à celle de l’année dernière. « Nous n’avons vendu que moins de 25 poulets, ce jour, au lieu d’une cinquantaine par jour chaque année, notamment avant la crise », se plaint Josephine Rasoloarinoro, vendeuse de volailles à Analakely.
L’augmentation du prix des volailles pourrait aussi être la cause de cette baisse des ventes. Car un poulet se vend actuellement à 18.000 au lieu de 13.000 ariary, le canard à 18.000 au lieu de 15.000 ariary l’unité. Seul le prix de la dinde connaît une certaine stabilité à 50.000 ariary. Les jouets pour marquer la fête de l’indépendance et le mois de l’enfance ne connaissent pas non plus d’engouement. Le papillon volant de 1.000 ariary, n’a pas eu le même enthousiasme que les jouets vendus l’année dernière.
« Nous écoulions 70 jouets par jour sur le même prix l’année dernière contre une trentaine cette année », se plaint Toavina Ranaivoson, commerçant de jouets à Analakely.
Les feux d’artifices, comme les pétards, ne trouvent pas non plus preneur. Leur prix varie entre 20.000 ariary l’unité pour la taille moyenne à 2.600 ariary le paquet pour les petits modèles. « Nous n’avons écoulé que le quart de nos produits mis sur le marché l’année dernière faute d’acheteurs notamment les gens achetant en semi-gros », raconte Bodonirindra Razanamanana, commerçante d’artifices à Analakely. Le drapeau national connaît aussi le même sort. « 3.000 petits fanions de 1.000 ariary ont été écoulés l’année dernière, contre 1.500 seulement aujourd’hui. 750 drapeaux de taille moyenne de 8.000 ariary sont vendus contre 1.000 unités en moyenne l’année dernière », avoue Fanjatiana Andriamiadana, vendeuse de drapeaux à Analakely.

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