
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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27 novembre 2009
L’issue des négociations pour mettre un terme à la crise politique qui sévit dans la Grand Ile, depuis le mois de janvier 2009, reste encore incertaine au moment où cette information est livrée aux lecteurs. On sait que la Communauté internationale, à savoir l’ONU, l’Union Africaine, en tête la SADC, l’Organisation Internationale de la Francophonie, s’est fortement impliquée au travers d’un Groupe International de Contact (GIC), dans la recherche de solutions pour — selon ses dires — aboutir à un retour à l’ordre constitutionnel qui ramènerait Madagascar au sein de la communauté des nations, par la mise en place d’une Transition « consensuelle et inclusive » chargée de conduire le pays vers la Quatrième République issue d’élections crédibles et transparentes.
Cet objectif a été longuement débattu au cours de maintes réunions à Bruxelles, Paris, Addis-Abeba, Maputo, New-York, Antananarivo. Si des avancées ont été réalisées depuis, les observateurs constatent qu’à chaque réunion, de nouveaux obstacles surgissent, qui viennent remettre en cause les acquis.
La Charte de Maputo et l’acte additionnel d’Addis-Abeba ont compliqué la situation
Un bref rappel s’impose pour aider le lecteur à mieux saisir la complexité de la situation :
• le 9 août 2009, était signée par les chefs de quatre mouvances politiques — les anciens chefs d’Etat Ratsiraka, Zafy, Ravalomanana et Andry Rajoelina — la Charte de la Transition complétée par quatre accords politiques. Présentés par la Communauté internationale comme la Constitution de la Transition, ces accords étaient interprétés par l’opinion malgache comme un déni de la lutte populaire pour des changements démocratiques. Cette lutte, on s’en souvient, devait aboutir à la démission de Marc Ravalomanana. Outre l’impunité accordée à tous les responsables de crimes et délits avérés, ces accords de Maputo remettaient en selle des dirigeants politiques et leurs complices dont la gouvernance avait été rejetée par la majorité des Malgaches.
• le 8 novembre 2009, une nouvelle rencontre entre les chefs des mouvances à Addis-Abeba devait définir les institutions de la Transition, leur contenu, la répartition en leur sein des sièges attribués à chaque mouvance.
Au cours de cette rencontre, d’âpres marchandages eurent lieu autour de l’attribution du poste de Président de la Transition, et du nombre de sièges à repartir. Une décision devait faire l’unanimité : la nomination du Professeur Eugène Mangalaza au poste de Premier ministre de Consensus, mettant ainsi fin au mandat de Monja Roindefo, Premier ministre de la Transition depuis le mois de février. De concessions en concessions, acculée dans ses derniers retranchements, la mouvance Andry Rajoelina, pour maintenir ce dernier à la Présidence de la Transition avec l’onction de la Communauté internationale, proposait un « acte additionnel » à la Charte de Transition (pourtant présentée comme intouchable). Cet acte prévoyait entre autres la mise en place d’un Conseil de la Présidence, comprenant deux co-présidents, désignés par la mouvance Zafy et la mouvance Ravalomanana. Ont été désignés à ce poste M. Emmanuel Rakotovahiny (mouvance Zafy) et Fetison Rakoto Andianirina (Mouvance Ravalomanana).
M. Mamy Rakotoarivelo (mouvance Ravalomanana) s’est vu attribuer le poste de Président du Congrès de la Transition (faisant fonction d’Assemblée nationale).
Madagascar : un État dirigé par trois présidents
Alors que les observateurs et une fraction de l’opinion publique pensaient que la crise était terminée et que la Transition s’attellerait enfin à la mise en place des différentes structures et à l’élaboration des textes de loi en vue de l’avènement de la Quatrième République, il leur fallut rapidement déchanter ; La mise en place du Gouvernement de consensus, programmée pour le 14 novembre 2009, n’était pas encore annoncée après dix jours.
Par ailleurs, les polémiques sur l’interprétation du rôle de ces co-présidents se poursuivent jusqu’à ce jour, d’autant que Fetison Rakoto Andrianirina, co-président désigné par la mouvance Ravalomanana, ne se prive pas de revendiquer publiquement, et à la moindre occasion, les pouvoirs, les avantages et privilèges dévolus à sa fonction, au grand dam de la mouvance Rajoelina qui ne cesse de dénoncer ce qu’elle appelle une « usurpation de fonctions ». En outre, la Charte de Maputo et l’Acte additionnel sont truffés de contradictions et d’imprécisions, qui ne font qu’ajouter à la confusion ambiante.
On peut citer à ce propos :
• la position des Forces Armées qui, depuis les Accords de Maputo, contestent la désignation par les quatre mouvances politiques de leurs représentants au sein du « Comité de réflexion sur la défense et la sécurité nationales ». Les représentants des Forces Armées viennent récemment de réaffirmer que l’intrusion de la politique dans l’organisation interne des Forces Armée serait un facteur de division, et que ce « comité de réflexion » devrait être composé par des civils désignés par les mouvances politiques, non de militaires qui ne reçoivent d’ordres que de leurs supérieurs hiérarchiques. Rappelons que cette année 2009 se sont tenues des Assises de tous les corps d’armée, pour conforter de manière solennelle leur unité retrouvée après les troubles politiques de 2001-2002-et 2009.
• la contestation, par la majorité des associations membres de la société civile, de la présence de représentants des mouvances politiques au sein du Conseil économique et social. Selon ces composantes de la société civile, les mouvances politiques sont déjà représentées dans quatre institutions de la Transition, et le Conseil économique et social ayant pour tâche de contrôler et conseiller les organes exécutifs et législatifs de la Transition, la présence des représentants des mouvances politiques contredit l’esprit même du Conseil économique et social.
Dépenses supplémentaires pour le fonctionnement des institutions de la Transition
Alors que les retombées sociales de la crise politique se font durement sentir dans le quotidien des Malgaches, les dépenses prévues pour le fonctionnement des institutions interpellent l’opinion. En effet, la Charte de Maputo et l’Acte additionnel d’Addis-Abeba ont fixé un nombre impressionnant de personnels politiques qui vont s’installer dans les institutions de la Transition : 31 membres du Gouvernement, 65 postes de sénateurs au sein du Conseil Supérieur de la Transition, 258 Députés au sein du Congrès de la Transition, 9 membres au sein du Conseil National de Réconciliation, 72 membres au sein du Conseil Economique et Social, 11 membres au sein de la Haute Cour de Transition, 8 membres au sein du Comité de Réflexion sur la Défense et la Sécurité Nationales.
La Banque mondiale estime à entre 5 et 7 millions de dollars le montant des dépenses supplémentaires mensuelles nécessaire au fonctionnement de ces institutions.
Mais pour l’heure, si la perspective de postes juteux aiguise les appétits de certains, l’avenir de la Transition « consensuelle et inclusive » reste encore hypothétique, car le Gouvernement peine à voir le jour, les postes convoités par les quatre mouvances politiques constituent jusqu’à ce jour une raison du blocage. Une énième rencontre entre les chefs de mouvance est prévue dans le courant de cette semaine, dans un pays étranger.
Affaire à suivre !
B.Y
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