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Madagascar : pose de la première pierre de Kianjan’ny Hira Gasy au ministère de la Culture
13 septembre 2022, par
Ce 3 septembre, le hira gasy était à l’honneur sur le site d’Anosy du ministère de la Communication et de la Culture de Madagascar. La ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo et le directeur général de Carlton Madagascar ont procédé à la pose de la première pierre de Kianjan’ny Hira Gasy. Ce sera la première installation pérenne dans la capitale Antananarivo pour la pratique de cet art oratoire. Madagascar souhaite que le hira gasy rejoigne le kabary malgache sur la liste du Patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Le kabary est la seule pratique culturelle malgache inscrite sur la liste du Patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Madagascar a déposé la candidature d’un autre art oratoire : le hira gasy. Il se différencie du kabary par l’utilisation d’instruments : violon, trompette et amponga (tambour) notamment. Le hira gasy déclame également des textes au contenu plus populaire, compris immédiatement par tous. C’est un moyen de mettre sur la place publique des problèmes de la vie quotidienne.
Le hira gasy est aussi porteur de messages de luttes et de révoltes contre les injustices et contre le pouvoir.
Le hira gasy est essentiellement pratiqué dans les Hautes terres de Madagascar, là où a démarré le processus d’unification de la Grande île avec le projet d’Andrianampoinimerina. Ce roi unifia l’Imerina en projetant de fixer à la mer les limites de sa rizière. Ce projet fut accompli par son fils Radama 1er, qui devint roi de Madagascar, plaçant les autres royaumes, notamment côtiers, sous sa suzeraineté.
Mais l’invasion puis la colonisation françaises se fixèrent comme priorité de détruire l’État malgache. Le hira gasy est un acte de résistance contre cette destruction et l’occupation du pays par l’armée et les colons français. C’est pourquoi sa pratique se situe en grande partie dans le cœur de l’ancien Royaume de Madagascar, bien que des groupes existent dans tout le pays.
En effet, les hommes sont habillés d’un uniforme rouge. Ce vêtement tourne en dérision les vêtements des militaires français. Ces derniers ne comprenant pas la langue, imaginait qu’il s’agissait d’un hommage.
Bien qu’il soit un moyen de critiquer le pouvoir, le hira gasy fait l’objet chaque dimanche d’une émission sur la Radio nationale de Madagascar (RNM). Cette émission a contribué à maintenir très vivace cette pratique.
Pour l’inscrire définitivement dans le paysage de la capitale Antananarivo, le gouvernement a décidé de lui dédier un lieu : Kianjan’ny Hira Gasy. La pose de sa première pierre a eu lieu ce 3 septembre par Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture et le directeur général de Carlton Madagascar. De forme circulaire avec des tribunes, Kianjan’ny Hira Gasy s’élèvera aux côtés du site de la Bibliothèque nationale du ministère de la Culture à Anosy qui accueille déjà la salle Gisèle Rabesahala.
Kianjan’ny Hira Gasy sera le résultat d’un partenariat public-privé entre l’État malgache, Carlton Madagascar et le groupe Fraise.
Environ 70 groupes venus de tout Madagascar ont défilé avant de se disposer en carré autour du futur espace. Après le discours de la ministre, la première pierre a été posée. Puis commença le spectacle de hira gasy, assuré par le passage successif de plusieurs groupes. Après s’être rassemblé en rond, chaque groupe se répartissait aux quatre points cardinaux, une femme alternant avec un homme, avec les musiciens au centre du carré. Puis venait le moment des déclamations conclues chacunes par des applaudissements, voire par des billets de banque posés dans des chapeaux. Les violons, trompettes et amponga entraient alors en jeu, permettant aux chanteurs de danser et tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour atteindre une nouvelle position d’où ils déclamaient un nouveau texte.
De part le contenu de son message, le hira gasy n’est pas sans rappeler le maloya qui était à l’origine un chant de révolte des esclaves et des opprimés du système colonial, avant de soutenir les luttes des victimes du régime néo-colonial qui rejette la moitié des Réunionnais dans la précarité.
Le hira gasy rappelle des racines communes entre Madagascar et La Réunion. Nul doute que le hira gasy rejoindra bientôt le maloya au Patrimoine immatériel de l’humanité.
M.M.
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