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Madagascar : en s’appuyant sur l’évolution technologique et l’élévation du niveau de formation, Smart Campus montre la voie d’une nouvelle civilisation adaptée à nos pays
14 septembre 2022, par
L’Université d’Antananarivo est l’équivalent d’une ville de plusieurs dizaines de milliers d’habitants. Elle sera prochainement autonome en énergie et en eau grâce au travail d’ingénierie de ses étudiants encore en formation et de leurs enseignants, ainsi que des partenariats développés. Le Smart campus d’ Ambohitsaina préfigure la nouvelle civilisation du 21e siècle. Cette nouvelle civilisation se doit de remettre en cause les modes de production et de consommation pour les rendre compatibles avec le développement durable. Sur ce point, l’Université d’Antananarivo a plusieurs années d’avance sur tout ce qui se fait à La Réunion. Cela signifie que pour les Réunionnais, le modèle est à Madagascar, pas en France.
Au cœur d’Antananarivo, un poumon vert de plusieurs dizaines d’hectares avec notamment une forêt : c’est le Campus de l’Université d’Antananarivo situé à Ambohitsaina, et également connu sous le nom d’Ankatso. Présidée par le Professeur Mamy Raoul Ravelomanana, l’université compte plusieurs dizaines de milliers d’étudiants répartis en 80 mentions, plusieurs écoles d’ingénieurs et une école doctorale. En termes de performance, elle se situe aux alentours du 80e rang sur plus de 1100 universités dénombrées sur notre continent africain.
A Antananarivo, la plus ancienne et plus importante université de l’océan Indien est actuellement sur la voie de l’autonomie énergétique et en eau : les panneaux solaires sont posés, et les trois puits ont été forés. Grâce à l’innovation technologique, des dizaines de milliers d’étudiants et leurs enseignants ne seront plus sous la menace des délestages en électricité, ou d’une panne du réseau d’adduction d’eau. Cette université est représentative de la société du 21e siècle : la nouvelle civilisation qui rend possible le développement durable, avec un coût de fonctionnement adapté au pouvoir d’achat de la population.
L’innovation technologique et l’élévation du niveau de formation permettent à l’équivalent d’une petite ville de plusieurs dizaines de milliers d’habitants de produire son eau et son électricité avec une empreinte carbone nulle, car tout vient du soleil. C’est aussi la démonstration qu’il est possible de faire autrement que les plans que tentent d’imposer les grosses sociétés occidentales qui prospèrent sur la vente d’électricité et d’eau potable.
Avec le changement climatique, la croissance démographique et la pression toujours plus grande sur les ressources naturelles, cette alternative au modèle bénéficiant aux grosses sociétés occidentales devient une nécessité. Et grâce à leur ingéniosité, les Malgaches ont déjà plusieurs années d’avance sur La Réunion sur ce point. Ils réussissent à mettre en pratique ce modèle alternatif.
Il ne fait guère de doute que les centaines de milliers d’étudiants qui fréquenteront Ankatso les années qui viennent seront bien conscients qu’ils seront dans une université qui produira son énergie et son eau, grâce notamment au travail des étudiants et de leurs enseignants. Ils n’oublieront jamais cette expérience et ne manqueront pas de s’inspirer du Smart Campus pour l’équipement de leur logement, voire de leur quartier ou village. En effet, ils sauront que des Malgaches peuvent le faire. Tout est écrit dans « Vohitsaina », le magazine de l’Université, et raconté sur RUA 107FM, Radio Université Ambohitsaina.
« Témoignages » a rencontré des étudiants ingénieurs en énergies renouvelables de la Faculté des Sciences. Dans leur formation, ils ont réalisé toute l’ingénierie de la centrale photovoltaïque d’une puissance de 3 mégawatts disposée sur les toits des bâtiments de l’Université : calculs de la consommation prévisible, de la puissance nécessaire…
Car outre les besoins de base comme la lumière, l’approvisionnement en eau, ou le réseau WIFI, l’énergie produite doit être suffisante pour assurer toutes les activités pédagogiques d’une université de plusieurs dizaines de milliers d’étudiants, ainsi que la sécurité des personnes et des biens.
L’idée d’utiliser la révolution technologique pour rendre l’Université autonome en énergie et en eau en supprimant les gaspillages s’inspire d’autres expériences. C’est ce qu’indique le site de l’Université d’Antananarivo.
Le projet MADEEHI « village vert » financé par l’Union européenne, sert à rendre autonome en énergie et en eau des villages et des communes. Il a été transposé sur le site d’Ambohitsaina de l’Université d’Antananarivo pour être une des composantes du Smart Campus.
L’Université indique notamment que l’eau courante est rétablie à partir de trois forages pour la rendre autonome sur ce point. En matière d’électricité, « l’intelligence artificielle, la domotique et l’immotique sur le campus est la prochaine étape vers le « tout connecté », en attendant la 5G du Luban Workshop promise par le partenaire Huaweï ».
« La sécurisation du campus et l’éclairage de nuit bénéficieront de cette automatisation de l’électrification. Les réseaux électrique et d’adduction d’eau « intelligents » sont réalisés sur la base de l’expérience MADEEHI », indique l’Université.
Malgré la crise COVID-19, l’Université de Madagascar a continué à avancer. La concrétisation du Smart Campus montre à toutes les villes de notre région que l’autonomie énergétique et en eau est possible sans passer par les grands groupes extérieurs à notre région. L’innovation technologique a permis la décentralisation des moyens de production d’électricité grâce notamment à l’énergie solaire de moins en moins chère de jour en jour. Grâce au soleil, les émissions de CO2 sont nulles.
Le Smart campus de l’Université d’Antananarivo préfigure donc ce que peut être la Ville du 21 siècle. C’est un concept qui bouleverse les modes de production et de consommation. Il les rend compatibles avec le développement durable.
Avec plusieurs années d’avance sur tout ce qui se fait à La Réunion, l’Université d’Antananarivo est une source d’inspiration, et pourquoi pas de voyage d’études et de formation pour contribuer à replacer La Réunion sur le chemin de l’autonomie énergétique. Pas besoin d’un coûteux voyage pour aller en Europe afin d’étudier des solutions hors de prix et difficiles à adapter à notre réalité. Un modèle crédible est sous les yeux des Réunionnais. Il est à Madagascar, un pays avec qui nous partageons de nombreux liens culturels et historiques. Il est temps que beaucoup de Réunionnais se libèrent des œillères qui enferment leur regard vers une seule destination : la France.
M.M.
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