Madagascar : Micro assurance

L’État veut assurer les prêts paysans

22 août 2008

Un nouveau service de micro assurance est en cours d’étude. Il servira à protéger ceux qui ont contracté des prêts contre les cataclysmes naturels.

Prévenir les dégâts dus aux cataclysmes naturels. C’est l’objectif de la mise en place d’un service appelé micro assurance au sein des Institutions de micro finance (IMF). Comme son nom l’indique, il s’agit d’un produit d’assurance destiné surtout aux paysans, principaux publics cibles des IMF. L’idée émane des journées de réflexion sur le financement rural qui se sont tenues à l’hôtel Carlton au début de la semaine. Seize pays d’Afrique y ont participé.
L’initiative sera mise en œuvre dans le cadre d’un appui du Fonds international pour le développement agricole. Techniquement, la législation régissant le secteur de la micro finance fera donc l’objet d’une réforme, étant donné qu’elle n’autorise pas les IMF à s’impliquer dans le domaine de l’assurance. « Puisque c’est une nouveauté à Madagascar, des études techniques et réglementaires seront menées », avance Ihajambolatiana Ranjalahy, secrétaire exécutif du projet micro finance. « Une collaboration entre les IMF et les maisons d’assurance qui ont plus d’expertise en la matière sera envisagée », continue-t-il.
En tout cas, la nouvelle est bien reçue par les IMF. « La micro assurance constitue un élément de soutien et de protection qui limite les risques pour les clients et les IMF », déclare Christiane Andrianasolo, responsable marketing et commerciale de la Société d’investissement pour l’entreprise à Madagascar. « Les crédits que nous octroyons à nos clients seront plus sécurisés. La population était réticente à l’accès à la micro finance par peur de ne pas pouvoir rembourser », précise-t-elle. Pour sa part, le directeur de l’OTIV (Ombona tahiry ifampisamborana vola) Alaotra-Mangoro, Rasolofomanana Andritiana, pense que la micro assurance créera des ressources supplémentaires.
L’assurance vie, l’assurance climat sont les deux produits prioritaires qui ont été ciblés durant l’atelier du Carlton. Madagascar étant un pays exposé aux cyclones, les risques sont importants surtout en agriculture. Par conséquent, les cotisations que doivent payer les producteurs risquent d’être élevées. Aussi, les partenaires financiers et techniques ont-ils des rôles primordiaux dans l’appui des IMF pour les fonds de garantie.

Lantoniaina Razafindramiadana, "L’Express" (Madagascar)


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