
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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Foire Internationale de Madagascar (FIM)
16 mai 2007
La deuxième édition de la FIM a été l’occasion pour le gouvernement malgache de préciser les efforts en faveur des investisseurs étrangers. Pour renforcer l’EDBM, organisme chargé de le faciliter et de promouvoir les projets des entreprises privées sur le sol malgache, le Parlement doit entériner une proposition de loi pour une plus grande liberté d’investissement. Le Président Marc Ravalomanana a reçu les délégations, dont celle de La Réunion, et a confirmé la volonté d’attirer les entreprises étrangères.
Madagascar est un pays à fort potentiel économique. Il attire les investisseurs internationaux, mais l’installation des entreprises est encore tributaire des conditions législatives et politiques qu’offre le pays. Pour de nombreuses entreprises réunionnaises, c’est encore prendre un risque que de s’installer à Madagascar même si les opportunités économiques existent.
150 entreprises réunionnaises travaillent à Madagascar, mais combien seraient prêtes à investir aujourd’hui ? Cette question, le gouvernement malgache se l’est posée plus largement pour les investisseurs étrangers et locaux. Pour faciliter les investissements, le gouvernement a créé en 2006 l’EDBM (Economic Development Board of Madagascar), organisme chargé de l’approbation, de la promotion et du développement des investissements à Madagascar. Le gouvernement tient à renforcer ce dispositif en assouplissant les conditions d’installation des entreprises. Le Parlement malgache devrait préciser un projet de loi le mois prochain, projet qui permettrait à une entreprise de s’implanter en 4 jours à Madagascar, au lieu de 25 jours actuellement.
Lors de sa rencontre avec la délégation de La Réunion, dans le cadre de la Foire Internationale de Madagascar, le Président Marc Ravalomanana a confirmé cette volonté d’ouvrir les portes du pays aux investisseurs étrangers, expliquant qu’il est prêt à apporter des garanties et qu’il « invite les petites et les grandes entreprises à venir ».
Projet de loi examiné par le Parlement en juin
Dès le mois de juin, le Parlement examinera le projet de loi sur les investissements. Il s’agit, explique le Dr Prega Ramsamy de l’EDBM, d’assurer l’égalité de traitement des investisseurs, la liberté de transfert, de délivrer des visas professionnels de trois ans, d’exonérer les entreprises des taxes d’importation d’équipements et de matières premières, bref de créer un climat favorable à l’investissement. Toutefois, pour bénéficier actuellement des avantages de l’EDBM, les entreprises doivent justifier d’un capital au moins égal à 373% du revenu minimum par habitant à Madagascar, soit plus de trois fois le PIB par habitant (1000 dollars en 2007).
La création de l’EDBM en 2006 est clairement liée au MAP (Plan d’Action de Madagascar) de 2007-2012. Comme l’explique le Dr Prega Ramasamy, « Madagascar veut quitter la pauvreté dans un laps de temps très restreint grâce à un programme ambitieux mais réalisable. Ce programme passe par le renforcement de l’économie malgache, avec des moyens humains et en utilisant les ressources ». Dans le MAP, le gouvernement a pris huit engagements, parmi lesquels le développement des infrastructures, l’éducation, le développement du milieu rural, la santé, la protection de l’environnement, et à une place centrale la croissance économique, avec l’objectif affiché d’atteindre 7 à 10% de croissance d’ici 2012. Elle était à 5,3% l’année dernière. C’est en renforçant le secteur privé que le gouvernement compte tenir ces engagements du MAP.
Aujourd’hui, Madagascar arrive à la 145 ème place au classement des pays selon l’indice de pauvreté (IPH) ; le gouvernement vise la 100 ème place en 2012. En 2005, Madagascar avait obtenu 84 milliards de dollars d’investissements internationaux, pour 2012 elle espère en attirer 500 milliards.
Le Président reçoit les délégations étrangères
Le Président Marc Ravalomanana a par ailleurs reçu des délégations, dont celle de La Réunion, pour s’exprimer sur les différents projets portés et pour confirmer l’intérêt de son pays pour les investisseurs étrangers. Le projet d’installation d’une antenne du Centhor de la délégation de La Réunion à Antananarivo a par exemple retenu son attention, Madagascar a d’énormes besoins en matière de formation dans le secteur touristique. « Les investisseurs ont besoin de garanties pour venir à Madagascar, de sécurité physique et d’investissement, de flexibilité et de rapidité », a déclaré le Président malgache. « Nous allons former les chefs de régions et les 1500 maires pour travailler avec les investisseurs. Aujourd’hui Madagascar a besoin de riz, elle ne peut plus être tributaire de l’extérieur. Elle a des potentiels comme les forêts, les ressources minières, les ressources humaines, j’invite les petites et les grandes entreprises à venir ». Les secteurs prioritaires pour l’État malgache restent l’agroalimentaire (il manque par exemple de produits laitiers), le bâtiment (l’État va construire 7500 maisons pour les instituteurs, les médecins, etc), les énergies renouvelables (le pays manque de production d’électricité).
Pour François Caillé, président du MEDEF et la délégation Réunion qui s’est rendue à la FIM la semaine dernière et qui a pu rencontrer le représentant de l’EDBM et le Président, les conditions seront plus favorables aux entreprises réunionnaises si le Parlement entérine le mois prochain la proposition de loi sur la liberté d’investissement. La stabilité politique retrouvée du pays devrait renforcer ces possibilités d’ouverture vers Madagascar.
Edith Poulbassia
• Les filières d’activités à développer à Madagascar
Le tourisme (avec 5.000 km de côte, les forêts, Madagascar veut développer l’écotourisme), l’agribusiness (épices, huiles essentielles, etc...), l’industrie léger (cuir, textile, etc...) ; les mines (pierres précieuses et semi-précieuses, les minerais, etc...) ; les infrastructures (routes, ports, aéroports) ; les énergies ; les technologies de l’information et de la communication (TIC).
• Dynatec et QMM, deux exemples de grand projet
Le projet Dynatec à Ambatovy réunit une société canadienne (Dynatec), la société coréenne Koreas et la société japonaise Sumimoto. Avec 2,5 milliards de dollars d’investissements, c’est l’un des plus grands projets mondiaux, comme il en existe en Nouvelle-Calédonie et au Brésil. Sur un chantier de 800 hectares, seront extraites chaque année 60.000 tonnes de nickel et 5.600 tonnes de cobalt. A cela s’ajoute l’extension du port de Tamatave (60 millions d’investissements) à réaliser en 3 ans et une usine de traitement sur 300 hectares. Ces installations vont nécessiter la rénovation des routes, du chemin de fer. Les retombées économiques pour Madagascar sont de l’ordre de 100 millions de dollars de contribution au PIB et 11.000 emplois créés. Dynatec va commencer à former 6.000 employés qui devront être opérationnels pour 2010. Il va falloir construire des logements pour les personnes qui travailleront sur le chantier. Le projet Dynatec démarre cette année, et le groupe fait appel aux compétences des autres entreprises internationales pour se greffer autour du projet.
Depuis 1986, QMM est présent à Madagascar, le groupe a connu tous les régimes successifs. Il exploite l’ilménite, une substance minérale (grain de sable noir) retirée sur les terres. Cette substance contient du titane, matière très utilisée dans l’industrie. QMM en produit 750.000 tonnes par an, il construit le plus grand port de Madagascar à Fort Dauphin pour pouvoir transporter la matière. 1.800 à 2.000 personnes travaillent sur le chantier de QMM : Colas pour les routes, Dewoo pour le génie civil portuaire, Sodexo pour la production alimentaire.
E. P.
Des entreprises françaises à Madagascar
• Factories
Factories est installée à Madagascar depuis 1999. François Mandroux, représentant du Club Export Réunion est responsable de Factories OI première agence de communication de l’Océan Indien, qui compte aussi Factories Réunion depuis 1995, et récemment Mayotte. C’est à la demande de Coca Cola, client de l’agence à La Réunion, que Factories a ouvert une agence filiale à Madagascar. Aujourd’hui, Factories compte parmi ses clients des marques internationales comme Orange, Total, Unicef, et conseille des marques locales comme Socolait. « Madagascar est une bonne école d’entraînement. Nous avons passé la crise de 2002, la dévaluation de 2004, quelques-uns de nos concurrents sont retournés à La Réunion, nous sommes restés », souligne François Mandroux. Pour Factories, les pays émergents comme Madagascar offrent une élasticité des marchés, les économies des îles s’ouvrent et les marques vont devoir accentuer leur communication. Le marché à Madagascar n’a jamais été aussi attractif. En 1998 par exemple, la téléphonie mobile ne représentait que 10.000 clients, aujourd’hui le marché dépasse le million. « C’est l’un des pays au monde où le coût d’accès aux médias est le plus bas, 5 euros pour le spot radio, 50 pour la télé. Ce n’est pas une raison pour faire des publicités de moindre qualité. Par comparaison, un spot télé à La Réunion revient entre 600 et 1000 euros », précise Nicolas Beal, directeur de Factories Madagascar.
• Société de Fabrication de l’Océan Indien (SFOI)
SFOI est présente à Madagascar depuis une cinquantaine d’années. Elle emploie aujourd’hui plus de 500 personnes pour la production de sacs plastiques biodégradables, de bouteilles, de gaines, de sacs-poubelles, d’articles ménagers, d’articles thermoformes, de ruban adhésif, bref de plus de 700 produits. SFOI est leader sur le marché a Madagascar. Avec l’entreprise SCP installée à Saint-Pierre de La Réunion, SFOI a développé des produits dégradables par l’action du soleil, de l’eau ou l’humidité grâce à une matière baptisée Cleanplast composée d’amidon de riz, de manioc ou soja de l’alcool de canne. SFOI a actuellement 3.500 clients à Madagascar et quelques uns à La Réunion.
Le salaire moyen d’un employé malgache atteint 22 euros par mois, pour 40 heures de travail par semaine. Des protections (lunettes, gants, etc) sont fournies aux employés pour la sécurité, mais selon Stéphane Peutat, Directeur général adjoint de SFOI, les employés malgaches refusent de s’en servir.
• L’exploitation maraîchère du groupe Caillé
Sur 300 hectares à Ambatolampy, le groupe Caillé a développé une exploitation maraîchère depuis deux ans. En fait, le groupe Caillé a demandé au gouvernement 1000 hectares de terre pour l’agriculture, il en reste donc encore 700 à exploiter. Pour l’instant, le groupe Caillé se concentre sur les 30 hectares d’Ambatolampy, de plus de 4 km de long. La majeure partie de l’exploitation est réservée à la production de riz (144 hectares), avec une production de 2 tonnes par hectare en moyenne. La production peut monter à 6 tonnes par hectare. Il ne s’agit pour l’instant que de tests pour déterminer les cultures les mieux adaptées au sol. Le terrain du groupe Caillé appartenait avant à des Coréens qui y ont construit des digues. Le sol appauvri a donc été reconstitué grâce à du compost. D’ici un an, il sera possible de déterminer les cultures les plus adaptées : riz, pommes de terre, maïs, soja, avoine, aubergines, haricots, etc. Depuis septembre 2006, l’exploitation accueille une dizaine de vaches à lait de Nouvelle-Zélande. « C’est l’État malgache qui nous a proposé de faire de l’élevage, nous avons accepté d’expérimenter », explique François Caillé. L’élevage n’était pas au départ l’un des objectifs du groupe, mais François Caillé n’exclut pas de se lancer dans la production de viande de zébu, d’autant qu’il reste 700 hectares à exploiter.
L’objectif est de faire de la production à la demande pour l’exportation à La Réunion, pour les produits qui ne sont pas cultivés à La Réunion ou présents en quantité insuffisante, les produits de contre-saison ou en pénurie pendant la période cyclonique.
La ferme de François Caillé fait travailler une centaine de personnes en permanence, une centaine aussi de façon temporaire. Une école a été construite par Camagri Sarl, du groupe Caillé l’année dernière pour les 200 enfants du CP au CM2.
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Messages
14 juin 2007, 23:24, par Luis Vieira - coordinateur des agences affiliés Ogilvy Africa dans l’Ocean (…)
Une petite rectification :(sans importance mais plus juste)
Factories n’est pas le premier réseau d’agences de publicité dans l’Ocean Indien.
Le réseau international des agences Ogilvy est le premier réseau en Afrique et Océan Indien.
- Novocomm Ogilvy première agence de publicité à Madagascar.
- Maurice Publicité Ogilvy troisième agence à Maurice.
- Luvi Ogilvy Mayotte première agence à Mayotte.
- Luvi Ogilvy Reunion deuxième agence à La Reunion.
Voir : www.ogilvy.com