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La menace criquet
2 août 2004
Alors que l’Afrique de l’Ouest fait face à des essaims de criquets destructeurs pour les cultures vivrières, nos voisins malgaches sont aussi concernés par cette menace qui peut réduire à néant des mois de travail en quelques minutes. Le Centre national antiacridien est constamment en alerte pour prévenir la formation des essaims. La lutte est menée au sol avec force d’insecticides, méthode décriée par certaines associations rurales qui dénoncent son impact nocif pour l’environnement.
La larve ne deviendra pas criquet : c’est le mot d’ordre que s’est donné le Centre national antiacridien (CNA) malgache pour que des essaims d’insectes ne ravagent pas les cultures de la Grande Île. L’institut lutte actuellement dans le Sud-Ouest de Madagascar, zone particulièrement exposée, pour tuer les larves avant qu’elles ne deviennent des criquets migrateurs. Une initiative coûteuse menée à grand renfort d’insecticides. Ce qui n’est pas du goût de certaines associations de paysans. Elles dénoncent notamment l’agressivité de la méthode pour l’environnement et prônent l’usage exclusif de procédés plus terre à terre. Au premier sens du terme.
Les points infestés dans le Sud-Ouest par les “kijeja”, les larves de criquets en malgache, ont été localisés par la population locale, qui a ensuite rapporté l’information au Centre national antiacridien : six milles hectares sont à traiter, principalement des prairies. "Il faut absolument maîtriser la situation avant que les larves ne deviennent adultes. Car c’est à ce moment-là qu’ils se regroupent et forment des essaims dont la taille peut varier de 100 mètres à dix kilomètres", explique Second Modeste Velombola, directeur du CNA.
À ce stade, tout va très vite. "Les dégâts peuvent être considérables. Un insecte peut manger jusqu’à deux fois son poids, qui est d’à peu près dix grammes. Pour vous donner un ordre d’idée, lorsqu’un essaim se pose dans un champ, il lui faut une heure pour tout raser", souligne Second Modeste Velombola. Ils sont particulièrement friands de l’herbe des pâturages naturels. Mais lorsqu’ils en ont fini avec les prairies, ils migrent et attaquent alors les cultures de maïs, de riz et, avec moins de délectation, de manioc.
Le passage d’un essaim peut réduire à néant le travail agraire et ruiner des familles entières. "Les exploitations sont en général de petite taille et ne dépassent pas un hectare. Certains paysans perdent les trois-quarts de leur récolte", assure Lucienne Yves, journaliste à Radio Mampita, "pour palier les pertes ils doivent cultiver des légumes de contre-saison, comme les haricots, les patates douces ou les pommes de terre. Le gouvernement alloue des aides pour soulager les sinistrés. Les médecins leur distribuent même des médicaments gratuitement en raison de leur handicap financier".
Pour éviter la catastrophe, il ne faut pas lésiner sur les moyens. "Nous avons une trentaine de personnes qui travaillent sur le terrain à exterminer les larves. Chacune d’entre elles peut traiter quinze hectares en une journée", explique le directeur du CNA. La petite équipe travaillera avec d’autres agents du CNA et des cadres chargés de superviser les opérations. Un investissement humain, mais aussi financier. "Chaque personnel chargé de diffuser l’insecticide est rémunéré environ 70 euros la journée. Nous aurons une équipe sur le terrain pendant un mois. Parmi les autres dépenses, l’insecticide nous revient à environ 15 euros le litre (la quantité nécessaire pour traiter un hectare). Sans compter les frais divers", égrène le directeur du CNA.
Avec ou sans insecticide ?
Certaines associations de paysans seraient d’avis que le Centre se passe de dépenser de telles sommes pour l’achat d’insecticide. "En plus d’être chers, ces produits sont polluants. Ils risquent de tuer des animaux auxiliaires de l’agriculture. Nous travaillons plutôt dans le sens d’une agriculture biologique. Nous disons aux paysans de ramasser les larves et de les brûler. Ce n’est pas très rapide, mais efficace et bon pour la nature", certifie Sébastien Rafaralahy, président de l’association Tefy Saina, qui forme notamment les paysans sur les cultures maraîchères.
De son côté, le CNA se défend de causer du tort à l’environnement. "Les produits que nous utilisons sont tous importés, mais sont homologués par notre législation. Nous ne commettons aucune infraction. Mais nos observateurs contrôlent toujours si le traitement a des effets négatifs sur l’environnement. Jusqu’à présent nous n’avons eu aucun problème", certifie Second Modeste Velombola. Qui ajoute que dans les zones sensibles (villages, cours d’eaux, ruches...) les autorités locales prennent en charge le traitement. Pas chimiquement, mais manuellement.
Selon, lui leur méthode est fructueuse, même si des efforts restent à faire. "Depuis deux ans, nous n’avons pas eu d’essaims. Excepté à Mandritsara (dans le nord de Madagascar) en septembre/octobre 2003. Mais c’est un fait exceptionnel. Dans cette partie de l’île, les criquets évoluent chacun de leur côté, et ce n’est que plus tard qu’ils se regroupent à des endroits bien précis. Pour les neutraliser, nous avons dû pulvériser de l’insecticide par hélicoptère", précise le directeur du CNA.
Le président de Tefy Saina aurait opté pour une autre solution. "Les Malgaches mangent les criquets. Alors ils ne devraient pas les tuer avec des insecticides, parce que cela les rend incomestibles. Ils devraient plutôt attendre la nuit, au moment où les criquets se posent sur le sol et qu’ils sont un peu engourdis, pour les attraper. Ils pourront ensuite les faire cuire et profiter des protéines qu’ils contiennent", conseille Sébastien Rafaralahy. Il va même plus loin et préconise de véritables campagnes pour transmettre aux jeunes générations comment le problème était traité dans les années 50 et 60 : manuellement et en accord avec la nature.
Près de 110.000 hectares ont dû être également traités pour être libérés des larves.
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