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Crise à Madagascar
31 mars 2009, par
En ce début du mois d’avril se tiendront des Assises nationales qui réuniront les représentants de toutes les forces vives de la Nation : partis politiques, syndicats, associations de la société civile, opérateurs économiques, représentants des Eglises, des Forces Armées, etc… Les objectifs de ces Assises, convoquées par la Haute Autorité de la Transition, sont la préparation d’une Conférence Nationale et l’établissement de son ordre du jour. En effet, élaborer une nouvelle Constitution, un nouveau Code électoral, un nouveau statut des partis politiques, un Code de la communication, etc… sont des sujets d’importance qui interpellent tous les citoyens, qui souhaitent des changements réels. Ces Assises constituent donc un premier pas vers la tenue de cette Conférence Nationale, dont l’intérêt pour l’avenir du Pays n’est plus à démontrer.
Il importe, avant de parler de l’évolution actuelle de la situation, de revenir sur les derniers évènements qui ont précédé l’accession au pouvoir de la Haute Autorité de la Transition (HAT) et du Président Andry Rajoelina.
Le 17 mars
• Sont convoqués à l’Episcopat d’Antanimena, les facilitateurs nationaux dont M. Ratsirahonana, conseiller juridique de Andry Rajoelina, lui-même présent, les représentants du FFKM, conduits par le Chef de l’Eglise anglicane, le Premier ministre de la Transition, Monja Roindefo, le Colonel Rakotonandrasana de l’Etat-Major des Forces Armées, le Général de la Gendarmerie Pily, le Directeur général de la Police Talbot.
L’envoyé spécial de l’ONU, M. Drame, porte à la connaissance de ces personnalités présentes l’ordonnance promulguée par Marc Ravalomanana par laquelle il transfère les pleins pouvoirs et les fonctions de Président et de Premier ministre à un Directoire Militaire composé des Généraux Razafindralambo et Rabarisoa et présidé par le Vice-amiral Ramaroson, le plus ancien dans le plus haut grade de l’Armée. Ce Directoire est chargé de réunir des Assises nationales pour assurer l’ordre public et la réconciliation dans le pays, de réviser la Constitution, élaborer un nouveau Code électoral, une nouvelle loi sur les partis et organiser une élection présidentielle sous 24 mois.
• M. Andry Rajoelina et tous les représentants des Forces Armées présents expriment leur désaccord. Le président Andry Rajoelina quitte la réunion, les trois généraux désignés sont invités par les représentants des Forces armées à se rendre au camp militaire de Fiadanana. A l’issue de la réunion qui s’y tient, ils remettent officiellement par ordonnance les pleins pouvoirs dévolus au Directoire Militaire au Président de la HAT, M. Andry Rajoelina.
• Neuf ministres du Gouvernement Charles Rabemananjara démissionnent.
• Marc Ravalomanana quitte le Palais de Iavoloha pour une destination encore inconnue.
Le 18 mars
• Les membres de la Haute Cour Constitutionnelle signent les arrêts,
- constatant la démission du Chef de l’Etat et la vacance de la Présidence de la République,
- le transfert des pleins pouvoirs à un Directoire Militaire,
- le transfert des pleins pouvoirs au Président de la H.A.T., M. Andry Rajoelina.
Le Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Ban Ki Moon, prend acte des passations de pouvoirs dans la légalité constitutionnelle à Madagascar. De son côté, le Président de l’Union Africaine, Jean Ping, regrette un « coup d’Etat » et la mise en place d’un régime extra-constitutionnel, à la suite de cette prise de position, certains pays comme les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, ainsi que l’Union Européenne font des déclarations allant dans le même sens.
Le 19 mars
• Le Président Rajoelina reçoit le corps diplomatique et les représentants des organisations internationales venus lui rendre une visite de courtoisie ; le même jour, la presse évoque le départ de Marc Ravalomanana à bord d’un avion spécial affrété par l’ONU depuis l’Afrique du Sud. On apprendra plus tard qu’il s’est rendu au Swaziland.
L’opinion malgache n’a guère apprécié l’attitude de ladite Communauté internationale qui s’entête à condamner la prise de pouvoir de la HAT et de son Président Andry Rajoelina qu’elle qualifie de « coup d’Etat », alors même que la seule institution existante, la Haute Cour Constitutionnelle, a validé les nouvelles structures de l’Etat afin de mettre un terme à la crise.
En effet, on relève parmi les affirmations des représentants de la Communauté internationale, y compris les émissaires de la SADC présents sur place, de prétendues menaces contre les généraux et les membres de la HCC afin d’obtenir le transfert de pouvoirs à la HAT et son Président Andry Rajoelina.
Les autorités concernées ont pourtant affirmé publiquement et à maintes reprises l’absence de toutes menaces ou pressions, leurs décisions respectives ayant été motivées par leur souci de préserver l’intérêt supérieur de la Nation.
Un Conseil de Ministres de la HAT est convoqué et adopte des ordonnances dont la proclamation d’une situation d’exception sur tout le territoire dans l’attente d’une nouvelle Constitution, la suspension du Parlement (Assemblée nationale et Sénat) et la confirmation des 12 ministres déjà présentés sur la Place du 13 Mai, hormis le Ministre de la Défense.
Le 20 mars
• La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) organise au Stade Municipal de Mahamasina une cérémonie au cours de laquelle Andry Rajoelina est proclamé officiellement Président de la Haute Autorité de l’État, doté des attributions de Président de la République et chef de l’Etat. Près de cent mille personnes ont rempli le Stade pour assister au déroulement de la cérémonie, qui sera suivie de la prestation de troupes artistiques renommées et d’un feu d’artifice. Après la prestation de serment, le Président Andry Rajoelina évoque brièvement les grandes lignes du programme qu’il réalisera dans les 24 mois, et annonce notamment des mesures d’élargissement en faveur des prisonniers politiques. Aucun représentant du corps diplomatique n’a assisté à cette cérémonie.
• L’Union Africaine annonce que Madagascar est suspendue de sa qualité de membre de l’organisation, la SADC déclare également la suspension de Madagascar.
• Ce même jour, les partisans de Marc Ravalomanana convoquent un rassemblement sur la Place de la Démocratie pour « contrer » l’installation officielle de la HAT et de Andry Rajoelina au Stade de Mahamasina.
Ces manifestations “anti-HAT” menées principalement par les députés et sénateurs du parti TIM de Ravalomanana se sont poursuivies quotidiennement, provoquant la colère des partisans de Andry Rajoelina ainsi que des échauffourées entre les partisans des deux camps.
L’opinion attend maintenant le déroulement des Assises nationales qui se réuniront les 2 et 3 avril prochains, pour préparer la Conférence Nationale souhaitée par tous.
B.Y
Rumeurs d’agression de la S.A.D.C.
C’est dans ce contexte qu’est annoncée la présence de Marc Ravalomanana au Swaziland en tant que hôte du Roi Msawti III, qui l’héberge dans un complexe hôtelier à 3.000 dollars la nuit. Le mercredi 25 mars, Marc Ravalomanana s’adresse par téléphone à ses partisans rassemblés sur la Place de la Démocratie pour les encourager à se lever pour assurer le développement, le retour de la stabilité et la paix. Il ajoute : « nous devons, je dois faire appel à toutes les Nations, toutes les organisations régionales, afin qu’elles nous aident à œuvrer pour un développement rapide et soutenu… tous les pays condamnent le coup d’État... je reviendrai bientôt, démontrez votre unité devant le monde entier ».
Ce n’est un secret pour personne que Marc Ravalomanana compte utiliser l’adhésion de Madagascar au protocole de la SADC sur la « coopération en matière de défense et de sécurité » pour obtenir de la SADC un appui militaire qui lui permettrait de revenir au pouvoir.
Le 19 mars, un Sommet extraordinaire de l’organe de la “Troïka” de la SADC sur la coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, réuni à Ezulwini (Swaziland). Cette Troïka qui comprend les représentants du Mozambique, de l’Angola, de l’Afrique du Sud… déclare entre autres ;
- Qu’elle condamne fermement les actions inconstitutionnelles (assumées par l’opposition) qui ont conduit à l’éviction illégale (résignation forcée) du Président démocratiquement élu d’un Etat membre de la SADC.
- Qu’elle ne reconnaît pas et ne peut pas reconnaître M. Andry Rajoelina comme Président de la République de Madagascar parce que sa nomination non seulement est une violation des principes démocratiques et de la Constitution de la République de Madagascar, mais elle est aussi une violation des principes fondamentaux du Traité de la SADC et des Chartes des Nations Unies et de l’Union Africaine.
- Qu’elle appelle l’Union Africaine et la Communauté internationale à ne pas reconnaître la nomination de M. Andry Rajoelina et à mettre de la pression sur les autorités de facto à Madagascar pour un retour le plus tôt possible à l’ordre constitutionnel et démocratique.
En conclusion, la Troïka déclare que :
« Au cas où il n’y aurait pas de coopération et non-conformité de la part du régime de facto à Madagascar, le Sommet de la Troïka de l’Organe recommande le Sommet d’examiner l’imposition de sanctions appropriées et/ou de recours à toutes les ressources pertinentes disponibles pour restaurer l’ordre à Madagascar » .
Le seul mot qui convienne à la lecture de cette déclaration est Ingérence ; On comprend ainsi l’indignation soulevée par ce communiqué de la SADC au sein de l’opinion publique malgache.
Le Chef de l’Etat Major général des Forces Armées malgaches (CEMGAM) a d’ailleurs convoqué, le 26 mars une conférence de presse au cours de laquelle il a condamné toute tentative d’agression de la SADC, en soulignant que l’Armée malgache est prête à y faire face, et annonçant que toutes les unités ont été alertées pour surveiller toute tentative d’entrée de forces armées étrangères sur le territoire malgache.
Il est évident que les manifestations quotidiennes organisées par le TIM de Ravalomanana et ses partisans, les tentatives de bloquer la machine administrative par des grèves auxquelles les fonctionnaires sont forcés de participer, les provocations contre les partisans de Andry Rajoelina perpétrées par des individus armés visent à instaurer une instabilité permanente qui ouvrirait la porte à une ingérence de forces militaires étrangères (en l’occurrence la SADC), afin de soi-disant « Rétablir l’ordre constitutionnel ».
L’unité de l’armée retrouvée
La dernière semaine du mois de mars a été marquée par un autre évènement de poids — et par certains côtés, émouvant —, une cérémonie de réconciliation au sein des Forces Armées Malgaches. Une rencontre à laquelle ont participé toutes les sommités des différents corps a été marquée par des discours prononcés par les nouveaux dirigeants (le CEMGAM) et les doyens et hauts gradés. Selon la tradition malgache, le CEMGAM devait exprimer ses excuses aux généraux et doyens pour les comportements de certains de leurs cadets (officiers et sous-officiers) qui auraient pu les peiner et les choquer, et il fut procédé à ce que l’on appelle « nofon-kena mitam-pihavanana » (distribution du quartier de viande pour renforcer l’unité). Tous les généraux, retraités ou encore en service, les anciens ministres de la Défense, sans distinction, déclarèrent avec solennité qu’ils resteraient fidèles à leur engagement de servir la Patrie, et qu’ils s’emploieraient à renforcer l’unité de l’armée.
Cet évènement est à inscrire dans les annales de l’Armée Malgache.
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