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’Silence sur 47. Une censure d’Etat’ - 2 -
22 décembre 2008
La pièce de théâtre “47” (voir ’Témoignages’ du 18 décembre 2008) ne sera pas jouée dans les Alliances françaises et les centres culturels, parce qu’elle revient sur la répression coloniale visant les Malgaches deux ans après la fin de la seconde guerre mondiale. Raharimanana, l’auteur de cette pièce, dénonce cette censure, qui n’est pas sans rappeler la manière dont était combattue le maloya par le pouvoir à l’époque de la répression de toute expression populaire à La Réunion.
Silence pèse sur la mémoire. Les langues se délient. Des hommes et des femmes voudront comprendre. Dans ce désir, réel cette fois-ci, de vivre ensemble. Des hommes et des femmes, au-delà des frontières de l’histoire et des rapports de force, voudront savoir. Pourquoi en 47, deux ans après le carnage, deux ans après le "plus jamais ça", pourquoi à Madagascar s’est perpétré l’un des plus grands massacres coloniaux ? Un massacre commis par les vainqueurs du nazisme ? Par ceux qui ont vu de près les horreurs de la guerre ?
C’est ce silence qu’explore le spectacle "47", créé en septembre 2008 au Centre culturel français d’Antananarivo, de concert avec Thierry Bedard, metteur en scène, de concert avec Sylvian Tilahimena et Romain Lagarde, comédiens malgache et français. Une histoire commune. Violente. Sensible. Un théâtre qui nous ramène dans ce désir de vivre ensemble, de comprendre ce qui a déchiré les corps malmenés et torturés, les paroles étouffées et les non-dits qui corrompent les âmes. Pour un langage du présent, un langage partagé. Enfin.
« La mission des centres culturels serait-elle politique, idéologique, partisane ? »
Mais ainsi en a décidé le "bureau politique" de la DGCID (1). Coopération et développement ? Silence sur 47. Censure sur le spectacle. Interdiction d’emmener cette parole dans les centres culturels africains et alliances françaises. Etouffer les mémoires pour perpétuer quelle tradition ? Quelle domination ? La France grande et rayonnante ? Mère du progrès et de la civilisation ?
Ainsi, le spectacle ne peut tourner dans ces centres culturels vitrines de la France et de sa capacité de dialoguer avec le monde, vitrines de sa culture, vitrines des cultures. Une vitrine, selon la DGCID, ne saurait comporter la moindre trace de salissure - ces pages sombres de l’histoire coloniale... Il est vrai qu’accorder vitrine à l’histoire coloniale française, c’est plonger dans un puit de vérité vertigineux, c’est plonger dans une saleté sans mesure et inavouable. La mission des centres culturels serait-elle politique, idéologique, partisane ? La culture a-t-elle réellement sa place quand s’exprime une certaine tendance politique du Ministère des Affaires étrangères qui a droit de veto sur la programmation des centres en question ? "Bureau politique" de la DGCID ? Quel est ce bureau qui n’apparaît dans aucun organigramme officiel ?
Et dans cette affaire, le devoir de réserve imposé à ces responsables culturels ne vire-t-il pas à l’obligation de collaborer à une politique discriminatoire, un déni de l’histoire des colonies, un déni de l’histoire de France ?
Alors que la politique africaine de la France est déjà un désastre, obligerait-on les hommes et femmes de culture française à trahir leurs éthiques et convictions ? Faut-il qu’ils s’alignent sur le même plan que ceux qui ont terni pour longtemps l’image de la France : ces aventuriers politiques qui n’ont jamais considéré les Africains, ces barbouzes et autres prédateurs économiques du continent ?
La mémoire se moque bien de la censure
Mais la mémoire se moque bien de la censure même si c’est une censure d’État. Le désir est profond de comprendre, d’autant plus que nous avons maintenant le recul nécessaire pour tout entendre, pour enfin échanger.
Auteur, ancré dans les deux cultures - malgache, française - j’ai la conviction que ces actes et discours stigmatisant la légitime revendication des mémoires ne sont que les sursauts d’une certaine France imbue encore de culture coloniale.
Le monde d’aujourd’hui a aboli les frontières, le monde d’aujourd’hui est un monde où la parole peut être infiniment plus libre si on se donne la peine d’utiliser tous les moyens à notre disposition, le monde d’aujourd’hui est un monde où la parole se multiplie, se diversifie, un monde excitant où l’Autre se trouve au bout d’un clic, au bout d’un fil, au bout d’une lettre.
Oui, j’ai cette conviction... À moins qu’une période totalitaire ne se prépare et que je ne m’illusionne, à moins que cette période ne fasse table rase de toutes ces paroles incontrôlables, insoumises, à moins que ces régimes - politiques, économiques, qui ont déjà le sort du monde en main, ne deviennent réellement fous et ne viennent à effacer toute velléité de culture, de mémoire, de résistance, à moins que...
Mais le 29 mars 1947, les rebelles ne sont pas tombés pour ça...
(1) Direction Générale de la Coopération Internationale et du Développement au Ministère français des Affaires Étrangères.
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