
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
Le début de l’engagement politique de Gisele Rabesahala -9-
11 janvier, par
Dans les années 1950, Madagascar subit une forte répression anticommuniste sous le colonialisme français. Le Comité de solidarité de Madagascar, accusé de collusion avec des organisations communistes, est ciblé par l’administration et l’Église. Ses dirigeants, dont Gisèle Rabesahala, sont poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles via le journal Fifanampiana, interdit en 1953. La répression de la presse locale suscite l’indignation et le soutien des communistes réunionnais et français.
La première moitié des années 1950 est marquée par la tension excessive entre les blocs de l’Est et l’Ouest. Le syndrome du maccarthysme, même si de degré moins important que celui des États-Unis affecte les pays du bloc occidental. Pour le cas de la France, le gouvernement n’arrive pas à imposer un anticommunisme en métropole, ce qui n’est pas le cas dans les colonies où l’anticommunisme prend une ampleur significative.
A Madagascar, les communistes ou supposés tels subissent une sorte de persécution morale. Comme le COSOMA (Comité de solidarité de Madagascar) travaille avec des organisations communistes françaises et des pays de l’Est, il est taxé par l’administration et l’Église catholique de communiste. Ses membres catalogués de communistes subissent de rudes épreuves ; intimidations et ennuis judiciaires pleuvent contre eux. Certains de ses premiers membres n’ayant pu supporter l’épreuve quittent l’organisation.
Le COSOMA est surveillé par le service de la sûreté. A maintes reprises, son local est l’objet de fouille de la police. L’administration a du mal à digérer les articles publiés par le journal Fifanampiana révélant les conditions inhumaines vécues par les prisonniers. Le journal parle des souffrances endurées par les prisonniers, leurs exécutions. En 1952, Gisèle Rabesahala et Henri Rakotobe sont accusés d’avoir publié de fausse nouvelles susceptibles de troubler l’ordre public (1). Face à la répression contre les dirigeants du COSOMA, le Secours populaire français réagit en manifestant son soutien inconditionnel à l’organisation. Il s’insurge contre cette répression judiciaire à l’encontre des dirigeants du COSOMA : « Le Secours populaire français et La Défense protestent contre ce nouveau coup de force qui s’ajoute aux poursuites dont sont l’objet les patriotes Gisèle Rabesahala et Henri Rakotobe, journalistes de Fifanampiana, organe du Comité de solidarité de Madagascar » (2).
La Défense accorde une attention particulière à cette affaire. Elle dénonce à maintes reprises le caractère abusif et illégal de la poursuite contre ces deux dirigeants du COSOMA : « Nous avons déjà montré le caractère arbitraire des poursuites engagées contre Gisèle Rabesahala et Henri Rakotobe, dirigeants du Comité de solidarité de Madagascar qui se voient accusés de diffusion de fausses nouvelles pour des articles du journal Fifanampiana » (3). Les deux accusés sont défendus par un avocat envoyé par le Comité de solidarité de La Réunion, maître Paul Bris. L’audience se tient le 2 septembre 1952, le tribunal les condamne d’une amende individuelle de 2000 francs. La partie de la défense interjette appel où ils sont relaxés.
Comme les autres journaux communisants, Tenimiera, Itenimiera, Imongo, l’organe du COSOMA est aussi victime des mesures répressives de l’administration. En 1953, le journal Fifanampiana, qui constamment publie les mauvaises conditions de détentions de prisonniers, est frappé d’une interdiction (4). Il ne se passe pas de semaine sans que l’administration coloniale ne saisisse des journaux appartenant aux mouvements progressistes.
Leurs seuls crimes sont leurs audaces de critiquer et de dénoncer les abus de l’administration. En publiant le 10 octobre 1953 un article disant que la révolte de 1947 n’est pas un crime : « Parce que le patriotisme n’est pas un crime pour les Français, la lutte libératrice des patriotes malgaches, pour laquelle ils ont été emprisonnés, ne sera jamais un crime… » (5), Tenimiera est frappé d’une suspension d’un mois. Cette restriction de la liberté de presse à Madagascar est fortement condamnée par les communistes français : « Avec les patriotes malgaches. Nous dénonçons ces nouveaux coups de force, Imongo et Tenimiera comme Fifanampiana et tous les organes de la presse nationale malgache doivent paraître librement » (6)
(à suivre)
Georges Radebason
(1) Gisèle Rabesahala, Que vienne la liberté, p.69
(2) La Défense n° 317 du 11 avril 1952
(3) La Défense n° 324 du 05 juillet 1952
(4) Arrêté n°1183-AP/1 du 11 juin 1953 portant interdiction de l’apposition, de la distribution, de la circulation de l’affiche commençant par : Ho hitanao ao amin’ny gazety Fifanampiana et finissant par…imprimée par la Société Antananarivo, Tananarive
(5) Tenimiera du 10 octobre 1953
(6) La Défense n°352 du 2 janvier 1954
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