Laksmi Mittal, géant de l’acier, aura bientôt un pied à Madagascar

22 juillet 2008

Laksmi Mittal, l’un des hommes les plus riches du monde, bientôt à Madagascar ? D’après l’édition de lundi du quotidien britannique "Financial Times", le géant du fer et de l’acier Arcelor Mittal souhaite acquérir des parts de Rio Tinto. Rio Tinto est déjà convoitée par un autre géant du fer, BHP Billiton. Selon le quotidien londonien, le président-directeur général de l’entreprise, Lakshmi Mittal, pourrait avoir une part dans Rio Tinto en rachetant les parts d’actionnaires existants. M. Mittal pourrait également attendre que l’offre actuelle de BHP Billiton sur Rio Tinto soit amorcée pour faire intervenir les autorités de la concurrence. Toujours selon le quotidien londonien, la création d’un géant du minerai de fer quasi monopolistique forcerait BHP Billiton à se séparer d’une partie de ses actifs et à les vendre à bon prix à Arcelor Mittal. Rio Tinto a acheté le géant canadien de l’aluminium Alcan en 2007. Si l’on en croit ce communiqué, d’Andrew Carnegie, l’indien Laksmi Mittal, aura donc bientôt un pied à Madagascar. Du moins, s’il réussit son dernier exploit : racheter des parts de Rio Tinto. Ce dernier, on le sait, exploite l’ilménite de Fort-Dauphin à travers l’entreprise QMM dont il détient 80% des actions. Il s’agit du 2ème plus grand projet minier à Madagascar avec l’exploitation du nickel d’Ambatovy par Dynatec-Sheritt. Laksmi Mittal est, en fait, un citoyen britannique.
Il a quitté l’Inde il y a 30 ans. Depuis, du village sans électricité de Sadulpur (Rajasthan), où il a vu le jour le 15 juin 1950, au Kensington Palace Gardens, où il a acheté une imposante maison pour 70 millions de £, il a pris le temps de devenir la 3ème fortune mondiale avec 25 milliards de $, derrière William "Bill" Henry Gates III et Warren Buffet. En 1988, en rachetant une acierie à Chicago (Ispat Inland), il développe sa stratégie : réduire drastiquement les coûts en rognant sur les pensions versées aux conjoints de salariés décédés.
Avec 310.000 employés répartis dans plus de 60 pays, son groupe a enregistré un chiffre d’affaires combiné de 105,2 milliards de dollars US, pour une production de 116 millions de tonnes d’acier brut, soit environ 10 pour cent de la production mondiale d’acier, en 2007.
Une aubaine pour le secteur privé

« L’adhésion de Madagascar au protocole de Madrid est une aubaine pour les entreprises malgaches ». Ces propos sont du Ministre de l’économie, du commerce et de l’industrie, Ivohasina Razafimahefa lors du séminaire national sur le protocole de Madrid qui a commencé hier au Ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie, Anosy. En effet, selon le Ministre, l’accès à la protection des marques dans d’autres pays permettra aux entreprises nationales de se positionner à l’étranger et d’attirer les investisseurs à Madagascar. En effet, les marques enregistrées sont protégées dans les 12 pays membres de ce protocole.
Deux experts de l’OMPI ou organisation mondiale de la propriété industrielle à savoir Junying Tao et Yves Ngoubeyou sont venus pour ce séminaire.

Moindre coût

Du fait que Madagascar est parmi les PMA, nous avons bénéficié des avantages sur le coût d’enregistrement des marques dans le protocole de Madrid. Madagascar ne paie que 10% du coût total c’est-à-dire environ 100.000 d’Ariary si le coût total est de 1 million d’Ariary.

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