« Le français ne bloque pas l’éducation »

3 septembre 2008

A la veille de son départ, le délégué général de l’Alliance française à Madagascar se dévoile au sujet de l’expansion de la langue de Molière dans la Grande île.

L’anglais est actuellement mis en valeur. Cela pourrait-il avoir des répercussions sur la place du français dans la Grande île ?

- Actuellement, tous les pays émergents adoptent une autre vision pour développer des relations économiques, politiques et sociales. Pour le cas de Madagascar avec la France, j’estime que cela ne va pas freiner ou stopper les relations et les acquis.

C’est-à-dire...

- La langue française n’appartient pas seulement aux Français. Je tiens à signaler qu’à Madagascar ou dans les pays francophones, tous les citoyens peuvent utiliser cette langue pour s’épanouir dans leurs milieux du travail, dans la vie quotidienne. Les gens utilisent le français dans les échanges culturels, pour affermir les relations entre amis. Cette année, je suis allé dans la brousse et en passant dans quelques cantons, les enfants dans les écoles primaires ont toujours soif d’apprendre une langue étrangère, en premier lieu le français.

N’est-ce pas un peu tard pour les Malgaches ?

- Non, mais chacun prend le temps qui lui convient. Peut-être que c’est le moment opportun pour les citoyens malgaches. La langue française ne doit pas être considérée comme un blocage du système d’éducation dans les pays francophones. L’histoire en est la preuve. On ne peut pas effacer tout d’un coup un siècle d’histoire entre les deux pays. La langue et la culture persisteront dans le temps.

Que pensez-vous de la malgachisation de l’enseignement ?

- Je pense que tout pays doit préserver sa langue maternelle. C’est une attitude normale. Pour ce qui est de la conception et la politique linguistique de l’État dans la valorisation du malgache, j’ajoute seulement qu’il faut éviter toute précipitation car c’est vraiment très important.

 Propos recueillis par Juliano Randrianja, L’Express de Madagascar


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