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Madagascar Sida
26 juillet 2008
Depuis vingt ans, le taux de prévalence du VIH/sida à Madagascar reste inférieur à 1%. C’est, en très grande partie, le fruit d’une intense mobilisation des villageois qui organisent et font eux-mêmes la prévention, en particulier auprès des jeunes.
Ils y viennent tous : les jeunes du village, les mères de famille, les ouvriers des chantiers... Le bureau focal de lutte contre le VIH/sida d’Ambatovaky, une bourgade de 1000 âmes des hauts plateaux malgaches, ne manque pas de visites. Il donne des conseils, distribue des brochures et des condoms, passe l’information sur le prochain Conseil et test volontaire (CTV). Les jeunes y viennent souvent pour discuter de la vie sexuelle et de leurs problèmes.
Grâce à ce bureau, le comportement des habitants d’Ambatovaky face au sida a progressivement changé de même que les habitudes sexuelles des jeunes. Dans ce hameau, 500 condoms sont distribués chaque semaine et 200 personnes du village se sont déjà fait dépister. Pour le président du bureau focal, Pierre Rakotomanga, « ces chiffres sont remarquables. Il faut avouer qu’avant, l’utilisation des capotes et le dépistage n’intéressaient personne ici ». Dans les foyers, la sexualité est de moins en moins taboue. « Si auparavant, beaucoup de paysans niaient l’existence du virus, aujourd’hui ils se font volontairement dépister et sont très inquiets en attendant le résultat », souligne Florine Rajomà, une sexagénaire. Les femmes, au fait des relations extra conjugales de leurs maris, les encouragent à passer le test.
Cette sensibilisation proche des gens est efficace : à Madagascar, le taux de prévalence est de moins de 1%. Les pays d’Afrique australe où ce taux peut atteindre 33% s’intéressent de près à ces méthodes de lutte.
Les traditions qui propagent le sida
Géré par l’Organisation de communauté de base (OCB) Mirindra, une association d’agriculteurs, le bureau focal a été créé en 1996 par un petit groupe de 30 paysans, inquiets pour leurs enfants du développement de la prostitution. « Depuis qu’on a réhabilité la nationale 45, la circulation s’est beaucoup développée. Nous voulons protéger nos jeunes de la propagation du VIH/sida », lance Bertine, secrétaire de l’association. Les agriculteurs prennent eux-mêmes en charge les frais de fonctionnement du bureau, élaborent un plan d’action propre à leur quartier et cherchent des fonds auprès surtout du PMPS (Projet multisectoriel pour la prévention du sida), financé par la Banque mondiale qui leur donne des documents, dépliants, affiches, condoms et forme les éducateurs pairs.
En zone rurale, où vit 80% de la population malgache, la connaissance du VIH est très faible alors que plusieurs pratiques traditionnelles contribuent à sa propagation : liens par le sang (fati-drà), échanges de partenaires pendant les grands événements culturels, jeunes filles logées dans une habitation à part dès l’âge de procréation... Pour expliquer les problèmes que posent ces traditions, le bureau organise des rencontres de groupe, va de porte en porte donner des conseils, organise avec le personnel du dispensaire local des tests volontaires.
De nombreux paysans devenus à leur tour "éducateurs pairs" en forment d’autres pour élargir ces campagnes de prévention. « Comme nous habitons le même quartier, nous connaissons nos cibles et effectuons un suivi régulier », explique Razily, un de ces éducateurs. Une sensibilisation horizontale entre les paysans eux-mêmes, « lesquels parlent le même langage, se comprennent, connaissent les contraintes des uns et des autres », explique le coordonnateur technique régional de la lutte contre le sida, Nirina Rakotovao.
Des approches adaptées aux réalités
La Grande île compte actuellement 100 à 200 OCB par région. Les plus nombreuses sont enregistrées dans les zones dites rouges, essentiellement le littoral touristique : Morondava, Manakara, Anosy et Nosy-be... Chacune s’organise en fonction des réalités locales. À Ambatovaky, les cibles sont les jeunes villageois et les ouvriers des chantiers. A Marofarihy, au sud, un hameau beaucoup plus conservateur, ce sont plutôt les leaders traditionnels : « Les chefs coutumiers sont la porte d’entrée au village, il nous suffit de leur bénédiction et le village est à nous ! », affirme Maurile Randrianjaka, membre du comité local de lutte contre le sida. Dans la ville de Manakara, la lutte est surtout axée sur les travailleurs du sexe et les jeunes.
D’autres groupes s’activent aussi à juguler la pandémie : groupes artistiques, clubs d’étudiants, associations sportives, groupes d’écoute paysans et de femmes...
Cette stratégie, baptisée "approche par la réponse locale", a été adoptée à Madagascar en 2004 après l’échec de la campagne de sensibilisation lancée en 2002-2003 qui avait touché essentiellement les villes et avait eu peu d’impact malgré d’importants financements. Les animateurs débarquaient dans les villages sans préparation : « On faisait du tam-tam sans trop connaître les gens d’en face, la population cible. Puis, on ramassait tout et on partait pour une autre destination », déplore le coordonnateur technique.
Plus efficaces, les activités des communautés locales touchent toutefois des zones relativement restreintes. Des organismes nationaux viennent compléter leur action en développant d’autres modes de communication : projection de films en vidéo mobile, émissions radiophoniques, grands panneaux publicitaires...
Patrick Andriamihaja et Mamy Andriatiana, Syfia Internationnal
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