Hommage à deux victimes du colonialisme

Madagascar : Commémoration de l’exécution de Rainandriamampandry et du Prince Ratsimamanga

16 octobre

La commémoration de la mort du Général Rainandriamampandry et du Prince Ratsimamanga se déroule cette année, marquant le 128e anniversaire de leur exécution. Ces événements tragiques se sont produits le 15 octobre 1896 à Antsahamanitra, où ces deux figures importantes de l’histoire malgache ont été fusillées.

Le général Rainandriamampandry et le Prince Ratsimamanga avaient été accusés d’être à l’origine de la révolte des « Menalamba », un soulèvement populaire contre le colonialisme français. Dans le cadre de cette commémoration, une exposition photo se tient actuellement au Rova de Madagascar, présentant les événements entourant cette date fatidique et la vie de ces deux personnages emblématiques. Cette initiative vise à rappeler l’importance de leur contribution à l’histoire de Madagascar dans la lutte contre la colonisation et à sensibiliser le public sur les conséquences du colonialisme. L’exposition continuera au Trano Sary Ambohidahy.
Le Prince Ratsimamanga était le frère de Raketaka, mère de Razafindrahety, et le fils de Razafinandriamanitra, une descendante de Rahety, elle-même petite-fille de Ranavalonjanahary. Il est important de noter que Ratsimamanga était l’oncle de Ranavalona III, la dernière reine de Madagascar.
Le général Rabezandrina Rainandriamampandry est né à Antananarivo en 1836 dans une famille de la caste hova des Tsimiamboholahy. Son père, Ratsimiziva, exerçait en tant qu’Officier du Palais (ODP), tandis que son grand-père, Ramahery, était gouverneur de Mananjary. À un jeune âge, Rainandriamampandry a lui-même accédé au rang d’ODP, occupant également le poste de secrétaire. Il a participé à une mission diplomatique en France et en Angleterre. Au fil des années, Rainandriamampandry a poursuivi une carrière dans l’Administration royale et a été formé au Collège pastoral de la London Missionary Society. Plus tard, il a été nommé au diocèse de Marovatana par Ranavalona II et l’église protestante d’Anatirova.
En octobre 1896, suite au soulèvement des Menalamba, Rainandriamampandry a été arrêté en même temps que Ratsimamanga, sur ordre du Résident Général français Joseph Gallieni. Ils ont été traduits devant un Conseil de guerre sous des accusations de rébellion. Le 15 octobre, après un procès considéré comme une parodie de justice, ils ont été condamnés à mort et exécutés publiquement pour faire « forte impression sur les indigènes ».

Source : Dépêche Informative Taratra

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