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27 février 2008
Près de 4.000 employés d’entreprises franches de Madagascar se sont récemment endettés dans l’espoir de gagner aux Bahamas un salaire au minimum 400 fois supérieur au leur. Parmi ces victimes qui ont aujourd’hui tout perdu, beaucoup rêvent toujours de quitter leur pays...
« J’ai envoyé ma femme et mes enfants chez mes beaux-parents à la campagne. Sans travail, n’ayant nulle part où me loger, endetté, je me trouve dans une impasse », avoue, honteux, un machiniste d’une entreprise franche d’Ambatobe, au Nord d’Antananarivo. « J’ai vendu mes meubles, mes ustensiles de cuisine, tout, regrette Nathalie, employée d’une autre entreprise proche de la capitale malgache. Actuellement, je dépends de ma mère, car je n’ai plus les moyens de louer une maison ».
Tous deux font partie des quelque 4.000 victimes de "l’affaire Bahamas", une grande arnaque qui, à grand renfort d’affiches collées sur les murs à proximité des entreprises franches, a consisté à “recruter” des Malgaches, la plupart ouvriers de ces sociétés, pour travailler dans une entreprise soi-disant similaire, mais en réalité fictive, aux Caraïbes. En juillet dernier, la société avait ainsi annoncé dans les médias qu’elle recrutait 1.500 employés pour les Bahamas.
Il s’agissait en fait une escroquerie, orchestrée par Steeve Turmel, un Mauricien, qui s’était payé les services de deux agences de placement. Les postulants ont vendu leurs maigres biens et se sont fortement endettés pour s’acquitter de la caution de 100 euros par tête exigée et régler les autres dépenses indispensables pour obtenir les papiers administratifs. L’article du Code malgache du travail qui interdit tout paiement d’argent pour se faire embaucher ne leur avait pas mis la puce à l’oreille...
Les malheureux candidats ont eu toutes les peines du monde à tirer un trait sur leur rêve avant que les enquêtes nationales concluent à la supercherie et que, en septembre dernier, Turmel soit arrêté et relâché au bout de 24 heures de garde à vue contre la promesse de rembourser les cautions versées.
Les ravages du sous-emploi
L’affaire Bahamas pose à nouveau le problème de l’emploi à Madagascar. Deux actifs sur trois y vivent d’un travail qui ne correspond pas à leurs compétences. La plupart échouent dans les entreprises franches textiles où le salaire tourne autour de 4 dollars mensuels.
Pour le cas des Bahamas, aveuglés par les salaires faramineux qu’on leur faisait miroiter (de 1.500 à 22.000 dollars par mois !), les postulants étaient prêts à tous les sacrifices pour décrocher ces jobs. C’est le cas de cette femme. « À 35 ans, j’ai fait le nécessaire pour ne pas avoir d’enfant pendant 5 ans, une condition requise pour aller travailler aux Bahamas ». Elle ajoute, pleine d’amertume : « En dehors de la caution de 100 euros, j’ai dépensé environ 250 euros pour le passeport, la visite médicale, les vaccins et le planning familial ».
« Nous sommes habitués à travailler dur, mais nous voulons être mieux payés. Nous étions prêts à nous aventurer dans un pays que nous ne connaissions pas », confient les candidats ruinés. « Madagascar est un pays pauvre, ce qui justifie le comportement de s’accrocher à toutes les opportunités pour s’en sortir », tente d’expliquer Noëlison Rabearivelo, Directeur du service de l’Emploi et de la Formation professionnelle du ministère de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales. « Certains sont allés jusqu’à accuser l’Etat de vouloir les empêcher de partir », renchérit-il.
L’étranger et ses mirages
« À l’étranger, c’est le paradis, c’est la vie en rose. Cette vision des Malgaches les incite à émigrer », confirme Aristide Rabesandratana, Directeur général de l’Emploi, du Travail et des Lois sociales. Les destinations les plus fréquentes sont l’Île Maurice, le Liban, La Réunion, le Bénin, le Botswana et Mayotte. En 2007, 365 Malgaches ont ainsi quitté le pays pour travailler ailleurs, la plupart à Maurice et au Liban. « On n’a jamais envisagé de pouvoir aller à l’étranger par nos propres moyens. Les Bahamas étaient une occasion en or », estime Richard, employé dans une entreprise franche.
La situation est pourtant rarement meilleure une fois à destination. De jeunes Malgaches parties à Maurice avec une promesse de travail se retrouvent parfois dans des réseaux de prostitution. « Peu importe que les conditions de travail à l’étranger soient plus dures. Nous sommes prêts à fermer les yeux pour avoir une vie meilleure », soutient Nathalie. « Rester au pays n’améliorera jamais nos vies », ajoute une autre victime des Bahamas.
Cette affaire n’aura visiblement pas atténué la motivation d’une bonne partie de ceux qui veulent encore à tout prix quitter leur pays, quels que soient les risques encourus. Beaucoup veulent retenter leur chance. C’est le cas de Richard qui affirme que si l’occasion se présentait à nouveau, il n’hésiterait pas à partir.
Sahondra Andriamalala (Syfia Madagascar)
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