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Jean-Claude de l’Estrac, futur secrétaire général de la COI
2 juillet 2012
Dans une interview publiée le 21 juin dernier dans ’L’hebdo de Madagascar’, Jean-Claude de l’Estrac, qui prend ce mois ses fonctions de secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), revient sur l’importance de la situation politique à Madagascar. C’est en effet dans la Grande île que se situent 90% des terres arables de notre région, ce qui fait de Madagascar le grenier du Sud de l’océan Indien.
Après un tête à tête avec le Président de la Transition malgache, Andry Rajoelina, celui qui prend ses fonctions de secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) au début de juillet 2012 partage sa vision sur la place de Madagascar dans un cadre géopolitique régional.
Lors de votre dernier passage à Madagascar, vous avez rencontré le Président de la Transition, Andry Rajoelina. Cette rencontre s’inscrit dans quelles perspectives ?
- J’avais souhaité rencontrer le président de la Transition avant ma prise de fonction officielle à la Commission de l’océan Indien. Ce fut une visite informelle, mais riche en enseignements. J’avais voulu comprendre l’état d’esprit du président et sa réaction aux diverses propositions de sortie de crise politique actuellement débattues. J’ai la conviction que le président de la HAT est vraiment déterminé à mettre fin à la transition dans les meilleurs délais.
Le paradoxe est que ce sont les propositions de la communauté internationale telles que formulées par les missions des experts électoraux techniques des Nations unies qui risquent de prolonger cette transition. M. Rajoelina m’a paru soucieux d’éviter à son pays un pourrissement de la situation.
Quels rôles la COI devrait-elle jouer ?
- Nous avons longuement débattu du rôle que la Commission de l’océan Indien (COI) devrait jouer aux côtés des autres organisations qui soutiennent les efforts de Madagascar. Je lui ai communiqué la disposition de la présidence de notre organisation, le Président James Michel, et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Paul Adam, des Seychelles, de participer encore plus activement à la résolution de la crise politique. Le Président Rajoelina lui-même souhaite un rôle infiniment plus actif de la COI. Cela est juste en matière de compréhension des enjeux politiques à Madagascar, et dans notre région des îles du Sud-Ouest de l’océan Indien — j’aime l’appellation « indianocéanie » —, la COI est certainement experte. Il ne faudrait pas que la communauté internationale se prive de cette expertise. Nous avons également discuté des projets de la COI qui dépendent dans une grande mesure de la capacité de Madagascar à assumer pleinement sa responsabilité. Madagascar, c’est 90% de la surface totale de la COI en terres arables. Il faut des projets concrets, la COI a déjà fait savoir au Groupe de contact international (GIC) sa volonté d’organiser une table ronde des investisseurs des bailleurs de fonds en faveur de Madagascar. C’est une question cruciale pour Madagascar bien sûr, mais aussi pour l’ensemble de la région.
Dans l’état actuel des choses, comment, selon-vous, la SADC arrivera-t-elle à mettre fin à la crise politique malgache ?
- Ce n’est pas à la SADC de mettre fin à la crise politique. C’est aux dirigeants politiques malgaches de gérer leur pays et de prendre leur destin en main. Ils prennent leur temps, certains tergiversent, mais je crois que nous commençons à voir la fin du tunnel. Je vous l’ai dit, si cela ne tenait qu’au président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), il dit vouloir mettre fin à l’expérience dès cette année. Les experts des Nations unies chargés d’accompagner Madagascar dans la mise en place d’un processus électoral fiable et acceptable à la communauté internationale estiment que cela n’est pas possible.
Les listes électorales ne sont pas prêtes. Ils proposent des élections pour dans un an et ils veulent jumeler les deux élections, les législatives et la présidentielle. La Commission électorale nationale indépendante de la Transition (CENIT) pense différemment, j’imagine qu’il sera possible à l’institution malgache de faire valoir ses opinions et je suis sûr que les techniciens des Nations unies ne visent pas à mettre sous tutelle une institution souveraine et indépendante. J’ai discuté avec la présidente de la CENIT, et j’ai trouvé Mme Béatrice Atallah en parfaite maîtrise de son dossier.
Est-ce que vous croyez à la réussite de la feuille de route ?
- C’est comme me demander si je crois en la capacité de la classe politique malgache de sortir leur pays du marasme dans lequel il s’enfonce. Je ne peux que vous répondre que Madagascar est condamnée à réussir. Je suis sûr que la classe politique, toutes tendances confondues, mesure ce qu’il en coûtera au peuple malgache déjà à bout si le pays devait continuer à s’isoler de la communauté internationale, si la stabilité politique, la première précondition au développement et au retour de l’investissement, si la stabilité n’était pas restaurée.
Dans votre interview dans le journal “Le Défi”, vous avez qualifié Madagascar de grenier des îles de l’océan Indien, comment justifiez-vous cette qualification ?
- C’est une évidence. Madagascar possède tout ce qu’il faut pour nourrir la région et au-delà. La démonstration a été archi-faite. Il y a, bien entendu, un certain nombre de préconditions dont certaines ne sont pas réunies aujourd’hui. Mais les problèmes ne sont pas insurmontables. J’en ai parlé au président de la Transition dans le contexte d’un projet de la COI sur la sécurité alimentaire et aussi de la création d’une ligne maritime de cabotage dans la région. Des propositions concrètes ont été faites. Mais encore une fois, il n’y aura rien à discuter tant que la stabilité politique ne sera pas revenue, tant que le secteur privé, malgache et étranger, n’aura pas retrouvé la confiance.
Et pour l’intégration régionale, que doit-on faire pour que, la prochaine fois, Madagascar n’ira plus importer de l’huile alimentaire en Égypte ou en Asie, mais chez nos voisins de l’île de l’océan Indien ?
- Justement ! Il y a un grand potentiel pour certains produits dans la région. Et pour Maurice, La Réunion, les Seychelles, les Comores, importer notre riz, du Pakistan, de Thaïlande, de l’Inde. Notre viande de l’Australie, du Brésil, de France, du Kenya, du Botswana, nos grains secs de Chine, du Canada… Nous sommes masochistes, je crois. La sécurité alimentaire de la région avec Madagascar comme base, mais avec la pleine participation de l’ensemble des acteurs de la région est un beau chantier à réussir. Je compte en faire une de mes priorités même si je mesure la difficulté de la tâche.
La COI soutient le processus de sortie de crise malgache
Le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), Callixte d’Offay, en visite de fin de mandat dans la Grande île, a affirmé que la COI soutient le processus de sortie de crise malgache, apprend-on du communiqué de la présidence reçu vendredi soir. A l’issue de sa rencontre avec le président de la Transition, Andry Rajoelina, vendredi, il a indiqué que « la COI a toujours apporté son soutien indéfectible dès le début de la crise malgache, dans le cadre du processus de sortie de crise. Le principal objectif de la COI est le retour à la stabilité politique et à l’ordre constitutionnel ». En ce qui concerne les élections, Callixte d’Offay a précisé que « la COI continuera à apporter son assistance technique, à mobiliser les financements nécessaires et les partenaires de développement des élections en espérant la tenue de ces élections rapidement dans l’intérêt de Madagascar et de toute la Nation ». |
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